De Saint-Moritz à Saas-Fee sur le Chemin des cols alpins : Cinquième partie


Publiziert von stephen , 21. August 2022 um 14:09.

Region: Welt » Schweiz » Tessin » Bellinzonese
Tour Datum: 2 August 2022
Wegpunkte:
Geo-Tags: Gruppo Scopi   CH-TI   Gruppo Pizzo Corói   Gruppo Piz Medel   Gruppo Piz Terri   CH-GR 
Strecke:Vrin - Pass Diesrut - Camona da Terri - Passo della Greina - Capanna Scaletta - Campo Blenio - Capanna Bovarina
Zufahrt zum Ausgangspunkt:Capanna Scaletta Capanna Bovarina

J9, de Vrin à la Capanna Scaletta
7 heures 30 minutes, +1490 m, -800 m, T3


English version

Le petit déjeuner de l’hôtel a l’air somptueux mais n’est servi qu’à partir de huit heures, ce qui ne nous laisse pas vraiment le temps d’en explorer toutes les possibilités. Le car postal qui nous remonte de Vella à Vrin est bien rempli de randonneurs : cette étape passe par le plateau de la Greina, c’est un itinéraire très connu et certainement le jour où nous voyons le plus de monde sur les chemins.

A Vrin, terminus de la ligne de bus, je suis assez surpris de voir qu’aucun des autres groupes de randonneurs ne nous suit. Vont-ils tous boire un café au bistrot du village ou acheter du fromage à la laiterie ? Un quart d’heure plus tard je comprends, lorsqu’on se fait doubler par un minibus postal plein à craquer. En planifiant l’étape, j’ai complètement loupé le fait qu’une ligne de minibus continue au-delà de Vrin, jusqu’au dernier hameau de la vallée, trois bons kilomètres plus loin. Cela nous aurait économisé une heure de marche le long de la route, mais ce n’est pas très grave : la vue est belle, les hameaux sont magnifiques et nous repérons même deux endroits, à Ligiazun et à Sogn Giusep, où nous aurions probablement pu dormir sans retourner à Vella. A Puzzatsch (1667 m), dernier hameau du Val Lumnezia, on peut faire le plein d’eau à la fontaine en face de l’église.

La montée au Pass Diesrut est facile, avec juste quelques passages un peu plus raides au-dessus de l’Alp Tegia Sut. Le col (2428 m) est un vaste replat : nous y arrivons à l’heure du pique-nique et nous ne sommes pas les seuls, même s’il y a largement la place pour tout le monde. On ne voit pas encore le plateau de la Greina depuis le col : par contre, on entend bien le rugissement de l’eau de son torrent dans la gorge sous la Camona da Terri. Le plateau lui-même apparaît un peu plus loin, pas si plat que ça à vrai dire.
Une descente courte mais raide nous amène dans le fond de la vallée, où plusieurs choix sont possibles. Le chemin national No. 6 fait un crochet par la Camona da Terri pour rejoindre le plateau un peu plus haut. Plus court et plus facile, on peut aller tout droit et remonter tout le plateau par son fond (un plateau peut-il avoir un fond ?). Ou alors, ceux qui ont du temps préféreront peut-être prolonger la traversée d’une journée, passer une nuit à la Camona da Terri et consacrer le lendemain à l’exploration de tous les recoins du plateau avant de continuer à la Capanna Scaletta. Nous prenons la première option qui nous fait passer le torrent sur un pont suspendu au-dessus d’une gorge, suivi d’un sentier un peu exposé mais facile et sécurisé par des chaînes qui nous amène à la Camona da Terri (2171 m), grande bâtisse tout en pierres grises, magnifiquement située sur une butte. Sous la cabane, des enfants jouent dans un petit lac.

Nous continuons en remontant un vallon vers le sud, dans lequel se trouvent quelques petits lacs marécageux entourés de linaigrettes. En sortant de ce vallon, nous nous trouvons à nouveau au-dessus de la partie principale du plateau de la Greina, pas si loin de l’endroit où nous l’avons quitté une heure plus tôt, mais le détour vaut largement la peine. Une courte descente en travers d’une dalle presque verticale demande de l’attention, sans être vraiment difficile. 

La montée tout en douceur jusqu’au Passo della Greina est facile, mais beaucoup plus longue que nous aurions pensé. A plusieurs reprises nous sommes convaincus que le col se trouve juste devant nous, mais à chaque fois, arrivés à l’endroit en question, la vallée continue encore plus loin. La distance est largement compensée par la beauté des paysages, par l’impression d’être au bout du monde, et par les marmottes qui ne se privent pas de faire leur show, tout près du sentier. L’arrivée au col (2354 m), où nous quittons le canton des Grisons pour le Tessin, se fait dans un chaos de formations géologiques bizarres, après quoi il suffit d’une vingtaine de minutes pour descendre à la Capanna Scaletta (2201 m), avec sa terrasse très ensoleillée perchée au-dessus du Val Camadra : la vue est à couper le souffle.

A la cabane, nous partageons une table avec un Tessinois qui semble avoir dormi dans toutes les cabanes du canton (elles sont répertoriées sur les sets de table). Il nous demande où nous allons, et nous dit que la Capanna Cadagno, où nous serons après-demain, est "l’une des meilleure". Il a l’air plus réservé quant à la Capanna Bovarina, où nous allons demain, se contentant d’un énigmatique "C’est différent, vous verrez". Nous mangeons des lasagnes délicieuses : le végétarien de la table, un Autrichien, semble moins satisfait de son tas de riz accompagné d’un tas de lentilles. Il compense en s’achetant une bouteille de vin rouge, qu’il s’enfile tout seul. En apprenant qu’Isabelle vit en Belgique, il lui demande si elle parle le belge…   Nous dormons tout en haut de la cabane, dans une petite chambre accessible par une échelle verticale. Je passe une excellente nuit au terme de l’une des plus belles étapes de notre tour.
 
 
J10, de la Capanna Scaletta à la Capanna Bovarina
5 heures 40 minutes, +735 m, -1070 m, T2


English version

C’est une étape sens dessus dessous, avec une longue descente pour commencer, suivie d’une montée pas très longue mais que nous devrons faire au moment le plus chaud de la journée. C’est aussi l’une des étapes les plus courtes et les plus faciles, première d’une série qui va nous permettre de souffler un peu.

La descente dans le Val Camadra est raide et rocheuse dans sa première partie, jusqu’au Pian Geirett (1975 m), terminus d’une ligne de bus alpin qui monte depuis Campo Blenio. Pour la première fois, nous commençons à voir des signes évidents de la sécheresse qui s’installe. Alors que les Grisons étaient encore bien verts, ici l’herbe est brunie et les vaches qui essaient de trouver des brins verts à manger ont l’air bien maigres, on voit leurs côtes qui dépassent. Ces signes de sécheresse vont devenir de plus en plus marqués au fur et à mesure que nous avançons vers l’ouest.

La descente se poursuit par un sentier désormais moins raide qui, pour la plupart, évite la petite route de la vallée, même s’il y a quelques courts tronçons goudronnés. Après l’Alpe di Fontana San Martino (1541 m), il faut quand même faire un kilomètre sur la route jusqu’à Daigra (1403 m), où on retrouve un sentier d’abord à travers champs, puis en forêt le long du torrent jusqu’au grand replat où se trouve le village de Campo Blenio (1215 m).

Nous avons commencé à marcher de bonne heure et il n’est pas encore très tard ; nous décidons donc de continuer un peu avant de faire notre pause midi, et de privilégier un endroit qui nous permettra de faire une vraie sieste, quelque chose dont la longueur des étapes nous a souvent privés. Si la descente sur Campo Blenio a réussi le plus souvent à éviter la route, ce n’est plus le cas ici. La configuration du terrain permettrait un sentier qui couperait dans les pâturages, mais il y a des panneaux Privato un peu partout qui ne laissent pas de doute : il faut rester sur le goudron. Dans un virage à 1400 mètres nous nous écartons quand même de la route et descendons vers la lisière de la forêt, où nous nous installons sur l’herbe, à la limite du soleil et de l’ombre, pour manger et faire une longue sieste.

Le goudron continue jusqu’à un pont (1462 m) où il y a un parking, et où nous retrouvons enfin un sentier. Celui-ci monte assez doucement jusqu’au hameau de Ronch da Guald (1574 m), puis devient beaucoup plus raide : heureusement que la forêt offre un peu de protection du soleil, car la chaleur est intense. Nous ne sommes pas du tout mécontents lorsque la Capanna Bovarina (1871 m) apparaît juste au-dessus. Il est 15 heures 20, jamais encore nous n’avions terminé une étape aussi tôt.

Nous avons beaucoup aimé la Capanna Bovarina. A la terrasse, on nous sert de la bière Matta, infiniment meilleure que les Calanda et autres Feldschlösschen dont nous avons dû nous satisfaire dans la plupart des hébergements. L’équipe de gardiens est jeune et sympa, l’ambiance très décontractée, il y a de la bonne musique en cuisine. La cabane elle-même est moderne et pas très grande ; le bâtiment en bois et béton a été construit en respectant les caractéristiques de l’architecture locale, tout en les modernisant. A table, c’est au tour des végétariens de déguster des lasagnes : pour les autres, après un bol de minestrone et une salade, nous mangeons un très bon curry de veau avec de la purée. Les tranches de pastèque servies en dessert sont le choix parfait à la fin d’une journée particulièrement chaude. Nous sommes quatre dans un dortoir de huit places, c’est parfait pour dormir. 

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