Tour du lac de Zurich : Dernière étape, de Sihlwald à Zurich


Publiziert von stephen , 3. April 2022 um 17:37.

Region: Welt » Schweiz » Zürich
Tour Datum:27 März 2022
Wandern Schwierigkeit: T1 - Wandern
Wegpunkte:
Geo-Tags: Albiskette - Höhronen   CH-ZH 
Zeitbedarf: 5:00
Aufstieg: 758 m
Abstieg: 782 m
Strecke:Sihlwald – Albispass – Uetliberg – Zürich Triemli
Zufahrt zum Ausgangspunkt:cff logo Sihlwald
Zufahrt zum Ankunftspunkt:cff logo Zürich, Triemli

English version

Me voilà donc à la sixième et dernière étape de ma balade – d’abord hivernale puis printanière - autour du lac de Zurich, qui me ramènera à la grosse agglomération du bout du lac. Depuis Sihlwald, où je commence l’étape, je pourrais simplement suivre la vallée de la Sihl et en avoir fini en moins de trois heures : c’est d’ailleurs ce que fait le chemin régional 84, qui fait un tour du lac un peu différent du mien.  Mais ce parcours me paraît bien trop urbanisé, ce que confirme la vue depuis le train S4 qui m’emmène de Zurich à Sihlwald, terminus de la ligne : centres commerciaux, immeubles d’appartements et zones industrielles se succèdent jusqu’à Langnau-Gattikon où, après un court tunnel, la banlieue s’arrête abruptement, faisant place à la forêt et à la rivière qui coule à côté de la voie ferrée.

La forêt de Sihlwald, qui bénéficie d’une promotion touristique en tant que Wildnispark Zürich possède le statut de parc naturel depuis une vingtaine d’années. La forêt a été laissée autant que possible dans son état naturel, sans intervention humaine, dans l’intérêt de la biodiversité. De la gare de Sihlwald (485 m), il faut monter de 300 mètres pour gagner la crête de l’Albis, ce massif boisé qui s’étire tout en longueur depuis l’Uetliberg vers le canton de Zug. Une passerelle me fait franchir la route cantonale, puis un beau sentier me fait rapidement gagner de l’altitude, à travers des sous-bois où le parfum de l’ail des ours flotte dans l’air. 

Les 100 premiers mètres de montée sont les plus raides : le sentier traverse ensuite un long replat, puis reprend sa montée, longeant la limite de la zone centrale de la réserve (marques KERNZONE oranges sur les arbres), où l’accès est strictement réglementé. Le sol est tapissé de troncs et de branches morts, laissés là pour se décomposer sur place, bien que les arbres tombés en travers du sentier aient été sciés et mis de côté. 

Il me faut 50 minutes depuis la gare pour atteindre la Schnabellücke (801 m), petite dépression dans la ligne de crête, entre le Bürglen et le Hochwacht. Jusqu’ici je n’ai vu presque personne, mais dès que j’atteins le sentier qui parcourt la crête, je commence à voir du monde. Il ne faut pas s’attendre à être tout seul sur l’Albis par un dimanche ensoleillé : c’est le jardin des Zurichois ici, aimé des randonneurs, des VTTistes, des gens seuls ou en famille, avec ou sans chien. C’était beaucoup plus calme la dernière fois que j’ai parcouru l’Albis, dans l’autre sens… mais c’était un jour gris de début janvier, alors qu’aujourd’hui on est fin mars et il fait chaud. Je croise deux couples britanniques : les deux maris précèdent leurs épouses d’une vingtaine de mètres et discutent d’architecture informatique. Je salue les deux dames et leur dis qu’il faudrait qu’elles empêchent leurs compagnons de parler de boulot.  “Aucune chance,” répond l’une d’elles, en riant. Je me rends d’ailleurs compte, en écoutant à moitié les gens que je croise, qu’il n’y a que deux types de conversation : ceux avec des enfants parles de choses d’enfants ; les autres discutent de leur travail. 

Pendant trois heures et demie, je suis la large crête de l’Albis vers le nord. Il y a beaucoup de montées et de descentes : si la montée initiale depuis la gare était la plus conséquente, elle ne représente même pas la moitié de la dénivelée positive totale du jour. Au début, le sentier est étroit, avec des vues plongeantes tantôt à gauche, tantôt à droite vers le lac de Zurich qui s’étend vers le sud-est avant de disparaître dans la brume qui m’a accompagné tout au long de mon tour. Au-delà du Hochwacht (878 m) et de sa haute tour d’observation, le sentier s’élargit et fait place à une piste que je suis jusqu’à l’Uetliberg. Le Hochwacht marque la fin de la partie relativement calme de l’itinéraire : à partir d’ici il y a vraiment beaucoup de monde. En descendant vers le col routier de l’Albispass (790 m), la vue s’ouvre vers le nord, où la ville de Zurich encore loin entoure le bout du lac sur trois côtés.

Au-delà de l’Albispass, le chemin remonte à nouveau, d’abord à travers des prés où des familles font des grillades, puis de nouveau en forêt. Je me pose sur un banc pour manger ma salade de tomates, saucisse et lentilles, en regardant vers le nord où l’Uetliberg est maintenant visible, coiffé de son haut mât de télécommunications. La crête s’est maintenant élargie en plateau qui descend en pente douce vers l’ouest. Son bord oriental reste plus escarpé, avec par endroits des falaises d’un rocher qui a l’air fort instable. Le sentier descend jusqu’à Buchenegg (786 m), ou une seconde route passe d’un côté du massif à l’autre et où il y a deux restaurants, puis remonte vers Felsenegg (810 m), où un téléphérique permet de descendre jusqu’à Adliswil dans la vallée de la Sihl. La popularité de l’Albis peut s’expliquer par sa très grande facilité d’accès, en plus de la proximité de Zurich : le train, la route et les remontées mécaniques permettent tous à ceux qui ne souhaitent pas marcher d’attendre la crête. Je croise une grande variété de personnes : ça va du randonneur pur et dur de style Club alpin à la jeune femme en chaussures à talons avec sac clinquant en bandoulière. Je croise même une femme qui porte un masque FFP2 en pleine nature, ce qui semble pour le moins excessif. Je suis étonné non seulement du nombre d’anglophones, mais également du nombre de conversations en français : Zurich est très cosmopolite.

La crête de l’Albis redevient plus étroite après la station d’arrivée du téléphérique. Quelques points de vue offrent de jolis panoramas vers le sud-est le long du lac, tandis que la vue vers l’ouest est le plus souvent masquée par la forêt. Dans les pentes raides à droite du sentier de la crête, plusieurs itinéraires de descente pour VTT ont manifestement beaucoup de succès. A Balderen (730 m), un restaurant qui paraissait déjà à l’abandon lorsque je suis passé ici en 2013 a retrouvé un semblant de vie, sous la forme d’un faux chalet vendant des saucisses et des frites, installé devant les volets fermés de l’ancien établissement.

La dernière montée à l’Uetliberg n’est pas très longue, mais après quatre heures de marche, l’escalier métallique qui permet d’atteindre le point culminant (870 m) manque de m’achever. Arrivé en haut de cet escalier, je suis tout surpris de me trouver au milieu d’une foule impressionnante, sur la grande terrasse panoramique de l’hôtel Uto Kulm. La plupart d’entre eux sont sans doute montés en train. La terrasse offre une vue plongeante sur le centre de Zurich et le lac, qui s’en va se perdre dans la brume. Il ne me reste plus qu’à descendre… ou à prendre le train, mais ce serait dommage de choisir l’option paresseuse à ce stade.

Il me faut trois quarts d’heure pour descendre jusqu’à l’arrêt de tram de Triemli (452 m), près de l’hôpital de la ville de Zurich. Le chemin est facile : une large piste pas trop raide, toujours en forêt. Je croise de nombreux cyclistes qui montent encore : presque en bas, l’un d’eux, assez corpulent, me demande combien de temps il faut pour arriver en haut. Quand je lui réponds qu’à vélo je ne sais pas, mais qu’à pied il faudrait une bonne heure, il me regarde d’un air catastrophé : visiblement il n’avait pas prévu une sortie aussi exigeante pour son dimanche après-midi ! Lorsque j’arrive au tram, ma montre GPS m’indique que je marche depuis 5 heures et 7 secondes… mais où ai-je pu les perdre, ces secondes ?

L’idée de ce tour du lac de Zurich était surtout d’engranger un peu de forme physique en début de saison, et c’est mission accomplie. De la neige de janvier sur le Pfannenstiel au soleil chaud de l’Uetliberg, j’ai aussi l’impression d’être de passé de l’hiver à l’été en l’espace de six jours de marche, étalés sur deux mois. Je voulais éviter les villes et le bruit des autoroutes le plus possible, ce que j’ai réussi à faire presque partout, plus que je pensais au début en tout cas. Il n’y a qu’autour de Rapperswil, Jona et Rüti que je n’ai vraiment pas pu éviter les zones urbanisées : pour ce faire, il aurait fallu faire un détour bien trop conséquent vers le nord. Dans l’ensemble, j’ai été très agréablement surpris du caractère rural et paisible de ces régions qui ne se trouvent jamais à plus d’une demi-heure du centre de la plus grande ville du pays. 

Etape précédente

Tourengänger: stephen
Communities: Randonneur


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