Lötschental : Hockuchriz - Lötschepass - Gitzifurggu - Ferdenpass
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Randonnée dans la partie extrême-occidentale de la Lötschental permettant d'effectuer le tour du Ferdenrothorn. A réserver néanmoins à des randonneurs expérimentés et endurants, la montée du Ferdenpass depuis Flüealp est passablement épuisante et infââââme (c)Betrand.
Il est possible d'utiliser la route carrossable menant à Kummenalp en s'acquittant d'un permis valable 24 heures pour la modique somme de CHF 10.00. Ledit permis peut-être obtenu au parcmètre du parking couvert de Ferden : appuyer sur la touche jaune, sélectionner "Alps" et payer en monnaie ou par Twint. La route de Kummenalp, bien que correctement entretenue, n'est que partiellement goudronnée. Il est conseillé d'observer si un véhicule s'est déjà engagé sur le long bout de route (la visibilité porte sur 500m) juste avant l'alpage car un croisement est quasiment impossible à cet endroit. Un parking d'une vingtaine de places est situé près de l'auberge.
Une fois mon véhicule abandonné, je m'engage sur le sentier montant au sommet du Hockuchriz en passant par la fenêtre de Sattlegi. J'aurais pu atteindre plus directement le Lötschepass, mais cette variante me permet de découvrir visuellement le parcours de cette journée et de m'y préparer psychologiquement. J'aperçois quelques névés résiduels sous la Gitzifurggu mais rien de bien méchant en apparence.
Je poursuis par le sentier Lauchernalp-Lötschepass qui serpente aisément à travers quelques pierriers gazonnés où déambulent des ovins (des "nez noirs" mais aussi des chèvres). Le chemin traverse des torrents, souvent asséchés, et passe près de lacs à la taille modeste. J'arrive rapidement à la Lötschenpasshütte où les premiers clients de la journée consomment leur café. Des poules et deux cochons laineux vaquent à leurs occupations.
Bien que récemment balisé à neuf, le sentier de la Gitzifurggu n'est pas signalé sur le poteau indicateur. Qu'à cela ne tienne, je prends la direction de l'W, en suivant le tuyau d'alimentation en eau de la cabane. A partir de 2800m, la pente se redresse et il faut gravir une dalle rocheuse en s'aidant d'un câble. Heureusement, la roche est sèche et l'adhérence est bonne. Plus haut, un câble au diamètre plus important, mais partiellement enfoui sous un névé permet d'escalader les derniers mètres.
Depuis la Gitzifurggu, je pousse encore jusqu'au P.2980 qui offre un beau point de vue sur les sommets bernois ainsi que sur l'arrête SE du Balmhorn, le Gitzigrat. Pause pic-nic.
Il faut maintenant descendre en direction de Flüealp en suivant le sentier, toujours balisé avec soin. Vers 2650m, je le quitte néanmoins pour traverser en légère descente, les champs d'éboulis, puis les hauts pâturages du flanc W du Ferdenrothorn, afin de gagner le bas du "chemin" du Ferdenpass. Ce qui m'économise ainsi 300m de dénivelé, c'est toujours ça de gagné, surtout avec ce qui m'attend.
Disons le tout de suite : la montée au Ferdenpass depuis Flüealp est un enfer.
La première partie est une vague sente qui gravit verticalement une pente terreuse de 40°. Il y a bien parfois un minuscule zig-zag, mais c'est plutôt rarissime. J'avoue avoir quitté le "chemin" par endroit afin de m'aider des rochers, en espérant qu'ils soient moins mobiles que les gravillons glissant sous mes pas. Interminable. On émet un soupir de soulagement lorsque la pente s'adoucit en fin. Mais le répit n'est que de courte durée.
Car la seconde partie est constitué par un infââââââme (c)Bertrand pierrier. Infâme et vaste. Le deuxième étage de l'enfer. Des blocs de toutes tailles, ont été volontairement disposés (je ne peux pas croire que la nature soit cruelle à ce point) pour empêcher toute progression. Une véritable mer des Sargasses alpestre. Vous n'avancez plus. Ou très lentement, aussi rapidement qu'un escargot ayant épuisé sa réserve de bave. Infââââââme !
C'est donc avec un second soupir de soulagement, proche du râle d'agonie, que j'arrive au Ferdenpass. Mais l'endroit en vaut évidemment la peine. Le décor serait de toute beauté s'il n'y avait pas ce soudain amoncellement de nuages noirs qui me poussent à partir, déjà.
Le début de la descente du vallon de Ferden s'effectue en marchant sur un mélange de poussière de pierres et d'eau, une sorte de boue minérale, moins glissante que la boue standard et qui, finalement, n'est pas si désagréable. L'expérience est de courte durée car j'utilise ensuite les névés tardifs dont la pente autorise des dérapages confortables.
Le vallon se décompose en deux étages : Ober Färda et Unter Färda, séparés par le "Zem Tritt", un pas sans grande difficulté. Plus on descend le long du sentier, plus celui-ci gagne en largeur et en équipement : murets, rigoles, pavement, etc. Cela donne une impressions d'autoroute pédestre dans une zone isolée et peu fréquentée. Atteindre le Ferdenpass par ce côté est un réel plaisir.
Et c'est donc relativement rapidement que je gagne l'alpage de Kummenalp, sain et sauf, et ravi d'avoir fait, au moins une fois dans sa vie, le côté infââââââme du Ferdenpass.
Une bien belle journée ce fut !
Il est possible d'utiliser la route carrossable menant à Kummenalp en s'acquittant d'un permis valable 24 heures pour la modique somme de CHF 10.00. Ledit permis peut-être obtenu au parcmètre du parking couvert de Ferden : appuyer sur la touche jaune, sélectionner "Alps" et payer en monnaie ou par Twint. La route de Kummenalp, bien que correctement entretenue, n'est que partiellement goudronnée. Il est conseillé d'observer si un véhicule s'est déjà engagé sur le long bout de route (la visibilité porte sur 500m) juste avant l'alpage car un croisement est quasiment impossible à cet endroit. Un parking d'une vingtaine de places est situé près de l'auberge.
Une fois mon véhicule abandonné, je m'engage sur le sentier montant au sommet du Hockuchriz en passant par la fenêtre de Sattlegi. J'aurais pu atteindre plus directement le Lötschepass, mais cette variante me permet de découvrir visuellement le parcours de cette journée et de m'y préparer psychologiquement. J'aperçois quelques névés résiduels sous la Gitzifurggu mais rien de bien méchant en apparence.
Je poursuis par le sentier Lauchernalp-Lötschepass qui serpente aisément à travers quelques pierriers gazonnés où déambulent des ovins (des "nez noirs" mais aussi des chèvres). Le chemin traverse des torrents, souvent asséchés, et passe près de lacs à la taille modeste. J'arrive rapidement à la Lötschenpasshütte où les premiers clients de la journée consomment leur café. Des poules et deux cochons laineux vaquent à leurs occupations.
Bien que récemment balisé à neuf, le sentier de la Gitzifurggu n'est pas signalé sur le poteau indicateur. Qu'à cela ne tienne, je prends la direction de l'W, en suivant le tuyau d'alimentation en eau de la cabane. A partir de 2800m, la pente se redresse et il faut gravir une dalle rocheuse en s'aidant d'un câble. Heureusement, la roche est sèche et l'adhérence est bonne. Plus haut, un câble au diamètre plus important, mais partiellement enfoui sous un névé permet d'escalader les derniers mètres.
Depuis la Gitzifurggu, je pousse encore jusqu'au P.2980 qui offre un beau point de vue sur les sommets bernois ainsi que sur l'arrête SE du Balmhorn, le Gitzigrat. Pause pic-nic.
Il faut maintenant descendre en direction de Flüealp en suivant le sentier, toujours balisé avec soin. Vers 2650m, je le quitte néanmoins pour traverser en légère descente, les champs d'éboulis, puis les hauts pâturages du flanc W du Ferdenrothorn, afin de gagner le bas du "chemin" du Ferdenpass. Ce qui m'économise ainsi 300m de dénivelé, c'est toujours ça de gagné, surtout avec ce qui m'attend.
Disons le tout de suite : la montée au Ferdenpass depuis Flüealp est un enfer.
La première partie est une vague sente qui gravit verticalement une pente terreuse de 40°. Il y a bien parfois un minuscule zig-zag, mais c'est plutôt rarissime. J'avoue avoir quitté le "chemin" par endroit afin de m'aider des rochers, en espérant qu'ils soient moins mobiles que les gravillons glissant sous mes pas. Interminable. On émet un soupir de soulagement lorsque la pente s'adoucit en fin. Mais le répit n'est que de courte durée.
Car la seconde partie est constitué par un infââââââme (c)Bertrand pierrier. Infâme et vaste. Le deuxième étage de l'enfer. Des blocs de toutes tailles, ont été volontairement disposés (je ne peux pas croire que la nature soit cruelle à ce point) pour empêcher toute progression. Une véritable mer des Sargasses alpestre. Vous n'avancez plus. Ou très lentement, aussi rapidement qu'un escargot ayant épuisé sa réserve de bave. Infââââââme !
C'est donc avec un second soupir de soulagement, proche du râle d'agonie, que j'arrive au Ferdenpass. Mais l'endroit en vaut évidemment la peine. Le décor serait de toute beauté s'il n'y avait pas ce soudain amoncellement de nuages noirs qui me poussent à partir, déjà.
Le début de la descente du vallon de Ferden s'effectue en marchant sur un mélange de poussière de pierres et d'eau, une sorte de boue minérale, moins glissante que la boue standard et qui, finalement, n'est pas si désagréable. L'expérience est de courte durée car j'utilise ensuite les névés tardifs dont la pente autorise des dérapages confortables.
Le vallon se décompose en deux étages : Ober Färda et Unter Färda, séparés par le "Zem Tritt", un pas sans grande difficulté. Plus on descend le long du sentier, plus celui-ci gagne en largeur et en équipement : murets, rigoles, pavement, etc. Cela donne une impressions d'autoroute pédestre dans une zone isolée et peu fréquentée. Atteindre le Ferdenpass par ce côté est un réel plaisir.
Et c'est donc relativement rapidement que je gagne l'alpage de Kummenalp, sain et sauf, et ravi d'avoir fait, au moins une fois dans sa vie, le côté infââââââme du Ferdenpass.
Une bien belle journée ce fut !
Tourengänger:
ChristianR

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Kommentare (2)