Terrasse avec vue sur Kandersteg

D'abord j'avais prévu de monter à la Bire, mais les prévisions météos étant ce qu'elles sont, il a commencé à pleuvoir à 10h30 au lieu de 14h30 (comme annoncé dans le bulletin de 7h). Heureusement la pluie n'est venue qu'une fois passé le passage le plus difficile, mais en même temps, il devint presque impossible de redescendre par là. Le détour par l'Öschischafberg devint ainsi presque obligatoire.
La pluie a quand même quelques avantages: il fait moins chaud et les salamandres noires sortent par centaines de leurs trous. Par endroits, j'en ai croisé une par mètre linéaire!

La montée est toujours aussi scabreuse: les dévers de schiste impressionnants, les câbles de sécurité plus vraiment fiables (passage le long du ruisseau). La petite grotte, dans la traverse ouest peu après la deuxième traversée du ruisseau, m'aura servi d'abri providentiel pendant une bonne heure lors du premier orage de la journée. T5+.
La traversée vers la Bire, en terrain humide, est assez désagréable, surtout là où les pans se sont affaissés et que le passage dans l'herbe devient nécessaire. Dans les prés raides, le piolet est mis à l'épreuve. A la verticale du sommet, j'ai préféré rebrousser chemin plutôt que de me faire surprendre par un nouvel orage. Finalement il aurait été possible de monter, puisque l'orage suivant n'est venu qu'à 17h30. T4.
La longue traversée de l'Öschischafberg demande une très bonne lecture du terrain, parce que le chemin présent sur les anciennes cartes n'est plus aussi aisément repérable que par le passé. Dans les cônes d'arrachement, on retrouve ce schiste peu stable et plutôt glissant. Donc plusieurs passages en glissade avec le piolet comme unique frein. Reste à photographier les chamois, un groupe de 40 à 50 individus. L'orage de 17h30 a déversé ses pluies lors de la descente vers l'alpage de l'Oberbärgli.T5.
Finalement, pendant la descente jusque vers Kandersteg sur le chemin officiel, un troisième orage me rafraichira encore un peu. T2.

Conclusion: Cette rando est toujours aussi belle, mais elle devient de plus en plus difficile et exposée. Si l'érosion continue ainsi, il deviendra bientôt impossible d'atteindre les sommets de la Bire ou du Zallershorn.

Le temps est indiqué pauses comprises.