Tour des Monts Rouges 1/2

La météo s'annonçait particulièrement ensoleillée dans le Valais pour ce week-end de fin d’été. Quelques cumulus accrochés sur les sommets le Samedi et un Dimanche plus clément. Je réserve donc deux couchages à la Cabane des Dix et nous voilà partis pour effectuer le tour des Monts Rouges sur deux jours à partir d’Arolla.

Depuis les derniers lacets qui mènent à Arolla, nous prenons le chemin vers Pra Gra. La montée douce et continue dans les alpages fleuris représente un bon échauffement. Très vite nous arrivons à la Remointse de Pra Gra et décidons de faire notre pause casse-croûte malgré le vent et le froid qui persiste cet été. Au moins, les chalets permettent de nous mettre à couvert du vent.
Nous continuons, passons le petit lac à proximité de Tête de Tronc, et traversons le pierrier des Ignes. C’est au niveau du torrent vers 2650 mètres d’altitude que nous quittons le sentier qui mène à la Cabane des Aiguilles Rouges. Nous suivons alors le balisage alpin bleu-blanc-bleu plein Ouest en direction du Col des Ignes.
Bienvenue dans un monde purement minéral. Bientôt le chemin disparaît et laisse place à des cairns et des traces sur les rochers. Nous gagnons le col par un mur assez raide tout en évitant quelques névés, reliques de l’ancien Glacier des Ignes. Arrivés au col à 3181 mètres, silence. Nous soufflons un peu et contemplons l’autre versant. En face, le Mont-Blanc de Cheilon et son glacier ; on distingue même la cabane des Dix juchée sur son promontoire rocheux.
La descente est plutôt technique. La pente est raide ; on doit être prudent pour ne pas tomber dans la caillasse grise et poussiéreuse. Nous poursuivons la descente et rejoignons le complexe morainique du glacier. Dans ce chaos de gros rochers, la progression devient fastidieuse et c’est avec un certain soulagement que nous arrivons au glacier. Ensuite, la traversée des deux langues glacières ne pose pas de problème. Pas de crevasse ; il n’y a que deux petits torrents à franchir.
Passé le glacier, il ne reste plus qu’à suivre le sentier à travers les blocs sous la cabane et remonter le petit piton rocheux. Il est déjà tard. La descente depuis le col nous a pris tout de même deux heures et c’est une ambiance chaleureuse que nous découvrons en entrant dans la cabane. La soupe est prête !