Brisi

Le Brisi, sixième Churfirsten sur mon tableau de chasse; plus que le Frümsel pour compléter les 7 dents, avec lequel j'ai hésité jusqu'au dernier moment puisque le chemin d'accès est longtemps le même.

Je suis parti vers 9h30 de l'Alp Sellamatt (1390m), au point d'arrivée du télésiège. La chaleur est déjà étouffante, et bien que des orages soient annoncés plus tard dans la journée, le ciel est grand bleu. Je suis les indications des panneaux et prends le chemin sur la droite, en direction du Brisi et du Frümsel. Mais en fait, j'aurais dû suivre mon instinct et passer par le chemin un peu plus haut (direction Zuestoll/Schibenstoll) car cette route me fait revenir en arrière à hauteur de Thurtalerstofel (1561m), en slalomant entre les vaches.

Je ne suis du coup pas mécontent d'atteindre Brisizimmer (1621m), où l'ascension commence enfin, d'abord par la gauche en direction du col entre le Brisi et le Zuestoll, puis le long d'une courbe de niveau complètement vers la droite, pour enfin obliquer de nouveau sur la gauche à l'endroit où le chemin part vers la Frümseltal.

Ce Churfirsten est très large, mais la montée s'effectue presque exclusivement sur le côté gauche. Je croise 2 randonneurs qui descendent, et ça sera tout pour l'heure qui suit. Après avoir perdu le chemin et évolué quelque temps dans les éboulis sur les derniers mètres, j'atteins le sommet du Brisi (2279m) à peine 2h30 après être parti. Chose exceptionnelle pour un dimanche - mais que j'avais déjà vécue au Schibenstoll - je m'y retrouve tout seul !

Après un power nap au soleil qui me permet de sécher la transpiration, je me décide de redescendre sans pique-niquer en haut, par manque d'appétit. Ce fut une très bonne décision : moins de 10 minutes après, le sommet est envahi par les nuages, alors qu'il n'y en avait aucun auparavant ! Les deux randonneurs que j'ai croisés dans la descente n'ont pas eu beaucoup de chance. La météo change vraiment rapidement en montagne...

Les nuages commencent à s'accrocher autour des sommets environants, en particulier sur le Säntis, mais je reste toujours à la limite et le soleil continue de me suivre (ce qui me vaudra une petite insolation tout de même...). Après Brisizimmer, je coupe allègrement à travers champs, en tirant plus ou moins tout droit pour rejoindre le chemin du matin. Au niveau de la Lochhütte (1486m), je plonge directement vers Alt Sankt-Johann (891m), que j'atteins en moins d'une heure, à marche un peu forcée je l'avoue, pour ne pas manquer le bus de 14h45.

Je n'ai pas souffert de la faim (les barres énergétiques aidant) mais plus de la soif : je n'avais emporté que 1.5 l, ce qui a été un peu insuffisant. Je pensais trouver des points d'eau sur le chemin mais la région est beaucoup plus sèche que ce que je ne pensais; le vert des alpages a tendance à disparaître, chose que je n'avais jamais vue dans le Toggenburg !