La renaturation de l'Aire

L'Aire, dans le canton de Genève, prend sa source au pied du Salève. Elle prend son nom à la hauteur de Saint-Julien-en-Genevois. Toutefois, en amont, elle est alimentée par les eaux de l'Arande, partant d'Archamps et du Ruisseau de la Folle, partant du pied du Col du Mont de Sion. Cette rivière a un bassin d'alimentation assez vaste et est très capricieuse. Avant la dernière guerre mondiale, on avait canalisé l'Aire afin de pouvoir gagner des terres arables. Ce faisant, on avait construit des digues et bétonné les rives. Tout cela s'est déroulé avant que l'on commence à construire sur les rives de l'Aire.

Il y a eu deux conséquences sérieuses à ces travaux. Premièrement, le fait que l'Aire ne pouvait plus divaguer et inonder des terrains bordants ses rives a conduit à ce que celle-ci devenait de plus en plus une menace pour les habitations du Grand Lancy. D'autre part, l'aménagement des rives de l'Aire a conduit à une perte de diversité qui, conjuguée à la pollution des eaux, a contribué à la disparition totale de certaines espèces. On mentionne qu'à l'entre-deux guerres, on trouvait des écrevisses dans les eaux de l'Aire.

Dans les années 80, face à la menace croissante d'inondation des zones basses de Lully, on avait creusé une galerie de dérivation qui devait amener le surplus des eaux de l'Aire depuis le Pont des Marais au Rhône, du côté des Evaux. La mise en service de cette galerie a certes pu éviter que des quartiers du Grand-Lancy soient inondés, mais elle n'était pas suffisante afin de pouvoir régler les problèmes.

C'est pourquoi tout un programme a été mis en oeuvre afin de protéger la faune et la flore et de permettre à l'Aire de pouvoir retrouver les conditions d'antan.

Ainsi, depuis plusieurs années, des travaux sont en cours afin de pouvoir ramener un peu de nature sauvage dans ce secteur.