"Mais comment fonctionne le téléphérique ?"… petite balade du Muotatal au Sihiltal


Publiziert von stephen , 22. Januar 2013 um 20:34.

Region: Welt » Schweiz » Schwyz
Tour Datum:20 Januar 2013
Schneeshuhtouren Schwierigkeit: WT1 - Leichte Schneeschuhwanderung
Wegpunkte:
Geo-Tags: CH-SZ   Nördliche Muotataler Alpen 
Zeitbedarf: 3:30
Aufstieg: 300 m
Abstieg: 350 m
Strecke:St. Karl - Oberberg - Ober Altberg - Ibergeregg - Talstation Laucheren (Hoch-Ybrig)
Zufahrt zum Ausgangspunkt:cff logo Ried (Muotathal), Seilbahn Illgau, bus depuis Schwyz
Zufahrt zum Ankunftspunkt:cff logo Hoch-Ybrig, Talstation Laucheren, car postal pour Einsiedeln

 English version here

C’est avec deux collègues que je me mets en route pour la randonnée dominicale, une excursion facile depuis le Muotatal au Sihltal en passant par le col d’Ibergeregg.  Depuis le train qui nous emmène à Schwyz, puis depuis le bus qui remonte le Muotatal, rien ne laisse espérer que nous verrons le soleil ; tout est gris et froid sous les stratus habituels.  Je reste pourtant optimiste : selon Météosuisse, tant que le foehn souffle il devrait y avoir du soleil au-dessus du brouillard, avec toutefois une dégradation pluvieuse qui arrivera depuis le sud dans le courant de l’après-midi.  Même s’il n’y a eu aucune grosse chute de neige durant la semaine, les averses que nous avons eues chaque jour ont certainement suffi pour créer des conditions propices à la randonnée à raquettes.

Pour rejoindre le point de départ de la randonnée depuis la vallée, il faut prendre deux téléphériques. Le bus nous dépose au milieu de nulle part, personne d’autre ne descend. La gare du premier téléphérique, de l’autre côté de la route, n’est qu’une petite cabane complètement déserte.  La Suisse centrale recèle un grand nombre de ces petits téléphériques et, pour s’en servir, il vaut mieux être initié… ce qui n’est pas notre cas ! Dans la petite salle d’attente, à côté d’un grand téléphone gris fixé au mur, un panneau nous informe que le téléphérique fonctionne en continu et qu’il faut se munir d’un jeton pour le faire démarrer. Rien ne semble expliquer comment faire si on n’a pas de jeton... de toute évidence il ne s’agit pas d’une installation à vocation touristique, son public habituel est local et a les poches plein de jetons.  

Sans doute que nous y serions encore, sans l’aide d’un jeune homme arrivé au bon moment pour nous dépanner.  Très sympa, il nous explique que le restaurant là-bas vend des jetons mais que leur prix de vente est supérieure au prix affiché. Il vaut mieux appeler la station supérieure qui nous enverra la cabine, nous pourrons payer à l’arrivée. Comme il a ‘air d’être du coin, je lui demande s’il pense que nous serons au-dessus du brouillard en haut. Il nous assure qu’il y aura du soleil, l’air confiant de quelqu’un qui sait que là-haut, il y a toujours du soleil. Nous embarquons dans la minuscule cabine, tout juste assez grande pour que nous puissions y entrer à quatre et, après un trajet court et raide, débarquons à la station supérieure à Illgau où il est effectivement possible de payer en vraie monnaie et non pas en jetons. La femme au guichet a l’air moins optimiste que le jeune homme quant à nos chances de retrouver le soleil.

Nous remontons la rue principale du village jusqu’au départ du second téléphérique, qui nous montera jusqu’à St. Karl, à une altitude de 1150 mètres. Ce téléphérique dispose d’un vrai guichet et d’un monsieur qui vend des billets (mais aussi d’un téléphone gris, au cas où) mais est à peine plus grand que le premier. Il y a juste assez de place pour nous trois et deux enfants qui montent avec des luges. Celles-ci, ainsi que nos sacs à dos, restant à l’extérieur de la cabine, pas assez de place à l’intérieur. La cabine se met en marche et, presque tout de suite, nous quittons la grisaille triste pour un soleil radieux qui nous réchauffe et fait briller la neige fraîche en dessous de nous. Le contraste est très soudain et très joli avec, pour aouter une dimension de plus, les grands nuages de la barrière de foehn là-bas au sud.

Il est enfin temps de chausser les raquettes. Nous remontons par des pentes douces au restaurant d’Oberberg, suivant un itinéraire balisé et bien tracé. Les averses de neige de la semaine ont été suffisantes pour recouvrir les vieilles traces de skis et de raquettes, le paysage est de toute beauté. Les premiers  nuages viennent déjà taquiner les sommets au sud du Muotatal ; au sud-est, vers la Glattalp, le ciel est d’un noir  inquiétant. Je me demande pendant combien de temps nous aurons encore du soleil.  

Nous montons pendant une heure vers la crête de Sternenegg. La pente n’est pas raide mais mes coéquipiers ne sont pas entraînés et nous n’avançons que lentement. Nous voulons avoir le temps de manger au restaurant à Ibergeregg et nous savons que le dernier bus depuis Laucheren est à 16h 45…  il va falloir raccourcir. Faisant l’impasse sur Sternenegg, nous coupons vers les chalets d’Ober Altberg et poursuivons vers le nord-est, plus ou moins à plat. Un peu en dessous, quelqu’un s’est amusé à tracer un immense cœur dans la neige vierge avec ses raquettes.

Nous arrivons à Ibergeregg à une heure ; nous avons mis 90 minutes pour  faire 250 mètres de montée et peu de distance. Il y a un restaurant au col, quelques départs de téléskis aussi, l’’endroit est sympa et visiblement familial. Pourtant à la terrasse du restaurant, c’est la langue anglaise qui prédomine ; je reconnais les variantes américaine, britannique et sud-africaine venant des tables autour de nous.  Nous commandons à manger dehors mais le soleil, qui s’est maintenue depuis le début de la randonnée, se cache maintenant. Il fait tout de suite froid et nous nous refugions à l’intérieur pour manger nos (très bons) Wienerschnitzel.

La suite sera facile, je rassure mes coéquipiers, que de la descente, le long du flanc ouest de la vallée qui descend jusqu’à le départ du télésiège de Laucheren près d’Oberiberg. Il faut juste traverser deux pistes de ski, à l’horizontale, pour gagner el départ de l‘itinéraire. Nous n’irons pas loin : presque immédiatement, un employé de la station arrive en faisant de grands gestes, pas de raquettes sur ses pistes ! Il nous oblige à descendre de 50 mètres pour contourner le bas de la piste, puis de remonter d’autant de l’autre côté. Le Wienerschnitzel n’a pas trop apprécié... voilà ce qui arrive quand n promet aux gens qu’il n’y aura plus de montée… 

Passé cet obstacle que je qualifierais d’administratif, la suite est très facile. L’itinéraire est un vrai boulevard : tracé, balisé, damé,  je me demande si ça vaut la peine de garder les raquettes. C’est assez plat, du faux-plat descendant plus que de la vraie descente ; les quelques skieurs qui nous dépassent doivent être obligés de pousser pas mal pour avancer. La vue est dominée par le Druesberg et le Forstberg, très blanc contre un ciel de plus en plus noir. Ce n’est que juste avant la fin qu’il y a enfin l’occasion de descendre une vraie pente sur quelques dizaines de mètres. Nous arrivons à notre destination en même temps que les derniers rayons de soleil, alors que les derniers skieurs et lugeurs descendent la piste qui arrive juste en face du télésiège et du bistrot.  

Le temps de boire une bière et le car  postal arrive pour nous descendre à Einsiedeln, en passant par Oberiberg, Unteriberg et Euthal. Le Sihlsee est presque gelé : par endroits une bonne couche de glace est recouverte de neige alors qu’ailleurs, on peut voir l’eau en dessous d’une pellicule de glace toute fine. Cette grande étendue d’eau gelée à 90 pour vent est impressionnante, on est loin du petit lac des Taillères dans le canton de Neuchâtel !

Tourengänger: stephen


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Kommentare (2)


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Seeger hat gesagt: Téléphérique
Gesendet am 23. Januar 2013 um 11:05
Caio stephen
Tu es un vrai écrivain :-))
C'est juste ça que nous fais sympa les montagnes:
Les histoires!
Merci
Andreas

stephen hat gesagt: RE:Téléphérique
Gesendet am 23. Januar 2013 um 18:29
Merci :-)


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