Le Cervin du Val di Blenio par un itinéraire SOSTOnuto
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Quel plus beau terrain de chasse aux oeufs pouvais-je espérer en ce dimanche 8 avril 2012 que le saisissant versant Sud du Sosto, pyramide imposante figurant sur les armoiries d'Olivone, et que Giuseppe Brenna qualifie de "Cervin du Val di Blenio".
Si le sommet est le plus souvent gravi par son arête Est via le Pass Muazz, qu'en est-il de cet itinéraire que certaines n'hésiteraient pas une seule seconde à qualifier de fou.
La raideur de la pente gazonnée a de quoi impressionner vue d'Olivone et j'avoue avoir quelque peu tergiversé lorsque j'ai vu le temps capricieux à la limite de l'averse au-dessus de la région. Après avoir laissé la partie la plus encombrante de mes affaires à la recommandable Osteria Centrale, où j'allais passer la nuit suivante, je m'engageais finalement plein Nord. Si l'orientation n'est pas l'aspect le plus délicat de l'ascension, il faut tout de même prendre suffisamment de précautions pour ne pas se retrouver devant une impasse sous forme de barre rocheuse insurmontable. Il semblerait que la voie décrite par Brenna passe par un couloir particulièrement étroit et herbeux au bord de l'arête qui coupe la montagne en deux vers le P.1373. Cependant, je suis d'abord resté le plus à l'Est possible dans la partie basse, en prenant soin de garder à main droite la combe très encaissée. Ensuite, la visibilité permet de mieux s'orienter et d'apercevoir les différentes possibilités. J'ai opté pour une traversée ascendante pratiquement au pied de la barre rocheuse qui condamne l'accès à la partie supérieure. Avec un certain sens de l'observation, on soupçonne un accès possible par un couloir assez scabreux que l'on atteint par des gazons mêlés de rochers. Le couloir en lui-même, d'une cinquantaine de mètres environ, avec son mélange gazon-rochers peu engageant, s'avère de loin la portion la plus délicate, avec les appuis fortement sollicités, une incartade étant proprement interdite. Petit à petit, la pente s'affaiblit, et on reprend son souffle. La suite n'est pas de tout repos et nécessite une concentration quasi-permanente. Ici, seuls les chamois ont élu domicile, et la sensation d'emprunter des lieux complètement délaissés, est assez frappante. Quelques très brèves averses de neige ont pimenté cette section, sans pour autant la rendre plus dangereuse, fort heureusement. Instinctivement, on trouve sa voie, parfois le long d'une rangée d'arbres, le plus souvent, à la force de ses bras pour se hisser toujours plus haut, dans l'herbe. Dans la partie sommitale (sur les 100 derniers mètres), la neige durcie, a rendu l'arête peu commode à parcourir. Il est d'autant plus recommandable de gagner la croix sommitale par le fil Ouest où l'herbe offre une meilleure adhésion.
Arrivé aux presque 2221 mètres su Sosto, je voulais tester la descente par la voie normale. Hélas, l'averse de neige transformée en tempête à cause du vent du Nord, abrègera la question.
Etrangement pour la descente, hormis le couloir emprunté à l'aller, pas évident à retrouver, je n'ai eu l'impression que la difficulté s'en trouvait accentuée. En jetant un oeil sur celui qui semble être indiqué par Brenna, je me suis dit que mon option n'était surement pas la plus mauvaise.
Sa cotation d'AD+ me semble franchement exagérée, même si la concentration requise durant l'essentiel du parcours confère, à cette ascension, en dehors de son terrain, un caractère résolument alpin.
P.S.: A cause des conditions météorologiques, j'ai renoncé aux prises de vue. La seule qui illustre ce rapport provient de celui de Manu, que je tiens d'ailleurs à remercier pour sa précieuse connaissance de la montagne et sa disponibilité, sans qui je n'aurais probablement jamais eu le potentiel de réaliser ce type d'ascensions.
Si le sommet est le plus souvent gravi par son arête Est via le Pass Muazz, qu'en est-il de cet itinéraire que certaines n'hésiteraient pas une seule seconde à qualifier de fou.
La raideur de la pente gazonnée a de quoi impressionner vue d'Olivone et j'avoue avoir quelque peu tergiversé lorsque j'ai vu le temps capricieux à la limite de l'averse au-dessus de la région. Après avoir laissé la partie la plus encombrante de mes affaires à la recommandable Osteria Centrale, où j'allais passer la nuit suivante, je m'engageais finalement plein Nord. Si l'orientation n'est pas l'aspect le plus délicat de l'ascension, il faut tout de même prendre suffisamment de précautions pour ne pas se retrouver devant une impasse sous forme de barre rocheuse insurmontable. Il semblerait que la voie décrite par Brenna passe par un couloir particulièrement étroit et herbeux au bord de l'arête qui coupe la montagne en deux vers le P.1373. Cependant, je suis d'abord resté le plus à l'Est possible dans la partie basse, en prenant soin de garder à main droite la combe très encaissée. Ensuite, la visibilité permet de mieux s'orienter et d'apercevoir les différentes possibilités. J'ai opté pour une traversée ascendante pratiquement au pied de la barre rocheuse qui condamne l'accès à la partie supérieure. Avec un certain sens de l'observation, on soupçonne un accès possible par un couloir assez scabreux que l'on atteint par des gazons mêlés de rochers. Le couloir en lui-même, d'une cinquantaine de mètres environ, avec son mélange gazon-rochers peu engageant, s'avère de loin la portion la plus délicate, avec les appuis fortement sollicités, une incartade étant proprement interdite. Petit à petit, la pente s'affaiblit, et on reprend son souffle. La suite n'est pas de tout repos et nécessite une concentration quasi-permanente. Ici, seuls les chamois ont élu domicile, et la sensation d'emprunter des lieux complètement délaissés, est assez frappante. Quelques très brèves averses de neige ont pimenté cette section, sans pour autant la rendre plus dangereuse, fort heureusement. Instinctivement, on trouve sa voie, parfois le long d'une rangée d'arbres, le plus souvent, à la force de ses bras pour se hisser toujours plus haut, dans l'herbe. Dans la partie sommitale (sur les 100 derniers mètres), la neige durcie, a rendu l'arête peu commode à parcourir. Il est d'autant plus recommandable de gagner la croix sommitale par le fil Ouest où l'herbe offre une meilleure adhésion.
Arrivé aux presque 2221 mètres su Sosto, je voulais tester la descente par la voie normale. Hélas, l'averse de neige transformée en tempête à cause du vent du Nord, abrègera la question.
Etrangement pour la descente, hormis le couloir emprunté à l'aller, pas évident à retrouver, je n'ai eu l'impression que la difficulté s'en trouvait accentuée. En jetant un oeil sur celui qui semble être indiqué par Brenna, je me suis dit que mon option n'était surement pas la plus mauvaise.
Sa cotation d'AD+ me semble franchement exagérée, même si la concentration requise durant l'essentiel du parcours confère, à cette ascension, en dehors de son terrain, un caractère résolument alpin.
P.S.: A cause des conditions météorologiques, j'ai renoncé aux prises de vue. La seule qui illustre ce rapport provient de celui de Manu, que je tiens d'ailleurs à remercier pour sa précieuse connaissance de la montagne et sa disponibilité, sans qui je n'aurais probablement jamais eu le potentiel de réaliser ce type d'ascensions.
Tourengänger:
Hurluberlu

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