Petit tour hivernal chez les enfants du Napf


Publiziert von stephen , 12. Februar 2012 um 23:12.

Region: Welt » Schweiz » Bern » Emmental
Tour Datum:11 Februar 2012
Schneeshuhtouren Schwierigkeit: WT2 - Schneeschuhwanderung
Wegpunkte:
Geo-Tags: CH-BE   Napf   CH-LU 
Zeitbedarf: 2 Tage
Aufstieg: 1000 m
Abstieg: 700 m
Strecke:Romoos - Holzwegen - Ober Änzi - Stächelegg - Napf - Stächelegg - Chrotthütte - Gmeinalp - Menzberg
Zufahrt zum Ausgangspunkt:cff logo Romoos, Post, car postal depuis la gare de cff logo Wolhusen
Zufahrt zum Ankunftspunkt:cff logo Menzberg, Post, car postal pour la gare de cff logo Menznau
Unterkunftmöglichkeiten:Berghotel Napf, chambres et dortoirs
Kartennummer:Zusammensetzung 2522 Napf

English version here

Il fait froid à Romoos, c'est le moins que l'on puisse dire.  Déjà dans la vallée, entre Malters et Wolhusen, la Kleine Emme est presque entièrement gelée. En descendant du car postal au centre du petit village qui figure dans le très beau documentaire Die Kinder vom Napf, sorti début 2012, nous sommes accueillis par une bise glaciale qui ne fait qu'accentuer le ciel gris. Les prévisions météo laissent l'espoir d'une amélioration en cours de journée et d'un peu de soleil au-dessus du brouillard, mais ce sera un faux espoir.

Presque tout de suite, nous nous trompons de route et, pour retrouver le bon chemin, sommes obligés de couper à travers champs et de descendre le long d'une petite piste de ski où slaloment quelques enfants du village. Un homme en voiture s'arrête et nous avertit qu'en forêt, beaucoup d'arbres tombent sous l'assaut combiné de la bise et du poids de la neige qui ne fond plus depuis dix jours. En effet, il y a beaucoup plus de neige fraîche que prévu : à partir de Bösegrämse, où nous quittons la petite route pour monter à travers champs, il faut faire la trace. Heureusement que la neige est très poudreuse et légère, sinon nous ne serions pas allés loin.

Après la ferme isolée de Nesselibode, les choses deviennent plus sérieuses.  Nous suivons une lisière de forêt, crapahutons par-dessus quelques arbres tombés, descendons dans un vallon… et nous trouvons devant une grande pente de neige qu'il faut remonter, la carte le confirme.  J'ai relevé l'itinéraire sur la carte "Snow Trail Map", où il est marqué comme facile, mais la sortie de ce vallon dans les conditions d'aujourd'hui demande de la concentration et de l'effort physique dans une pente peut-être pas assez raide pour être avalancheuse mais bien trop raide pour être confortable.

Quelques zigzags et beaucoup de transpiration plus loin, nous arrivons sur une petite route sur laquelle le chasse-neige est passé, ce que nous apprécions après l'effort de la dernière demi-heure.  Cette route nous mène au hameau de Holzwegen avec sa petite chapelle puis, en légère montée, vers la crête que nous suivrons jusqu'au sommet du Napf.  Jusqu'à ce point, nous nous sommes trouvés plus ou moins à l'abri de la bise. Mais d'un seul coup, en dessous d'Änzihüsli, celle-ci nous atteint de plein fouet. Nez, yeux, joues, doigts, tout souffre d'un seul coup, et nous sommes bien contents de trouver que la porte de l'étable de la ferme d'Änzihüsli est ouverte. Nous pourrons au moins nous mettre à l'abri pour boire notre soupe aux carottes et au céleri et manger notre salade de pâtes et de légumes. Nous partageons l'étable avec des moutons que nous entendons sans les voir, dont la chaleur corporelle est tout juste suffisante pour que température soit supportable.

En repartant, je me rends compte que mes mains ont pris un bon coup de froid pendant que je mangeais, il ne devait pas faire si chaud que ça dans cette étable. Il me faudra un bon quart d'heure pour les réchauffer, en serrant mes doigts en boule à l'intérieur de mon gant ; une main, puis l'autre, puis la première de nouveau, puis l'autre…

A partir d'ici, il y a une bonne trace que nous sommes contents de suivre, car la visibilité n'est pas bonne du tout. Nous passons à côté de la ferme isolée d'Ober Änzi, puis à Änziegli - c'est vraiment l'Änziland ici – avant qu'une courte descente nous mène à Stächelegg, au pied de la dernière montée. C'est la plus jolie partie du parcours ; la neige est profonde mais il y a une trace, les pentes de neige vierge qui descendent à gauche sont magnifiques, les arbres chargés de neige sont féériques. Au sommet, devant le Berghotel, une rangée d'arbres exposés aux éléments est entièrement blanche de givre et de neige, le bâtisse sombre de l'hôtel fait presque sinistre derrière.

Malgré ce décor hivernal digne d'un film d'horreur, l'hôtel n'a rien de sinistre, il suffit d'une bière ou deux pour que je me sente bien réchauffé. Il fait bon dans les chambres, l'eau de la douche est froide mais celle du lavabo est chaude…  la douche attendre une autre saison !  Il n'y a pas grand monde à l'hôtel ce soir, peut-être une douzaine de personnes en tout. Pendant la nuit, j'entends le vent qui souffle fort ; les prévisions du lendemain sont un peu meilleures, mais sera-ce vraiment le cas ?

Pas vraiment… en ouvrant les volets, je vois… rien, car il n'y a rien à voir. Le Napf est indiscutablement un point de vue extraordinaire, mais pas en ce 12 février 2012 ! Pendant que nous prenons le petit déjeuner, plusieurs personnes arrivent par petits groupes de deux ou de trois ; apparemment des gens du coin qui sont montés comme ça, sans raquettes (nous verrons les traces profondes laissées par leurs chaussures à la descente). 

Nous étudions des itinéraires alternatives pour la journée : nous avions prévu de passer par les crêtes jusqu'à Ober Scheidegg puis de descendre sur Luthern, mais nous abandonnons tout de suite cette idée. Il faut faire un parcours qui soit moins exposé à la bise ; nous partons sur l'idée de descendre sur Fankhaus, mais la pente sommitale n'est pas du tout tracée de ce côté-là et, dans le brouillard, nous préférons rebrousser chemin. Il serait trop facile de se désorienter sur ces pentes couvertes de conifères, sans repère lointain pour se faire une idée de la configuration du terrain. Nous redescendons alors par l'itinéraire de la veille jusqu'à Stächelegg, où nous sommes étonnés de nous retrouver devant une vache et trois veaux qui sortent tranquillement de leur étable devant nous, dans la neige profonde. Quelle introduction à la vie pour ces veaux qui ne doivent avoir que trois ou quatre mois !

Depuis Stächelegg , une bonne trace part à gauche vers Menzberg ; nous décidons de la suivre, sachant qu'il y a des bus réguliers depuis ce village. Au début, c'est un parcours magnifique sur une large crête boisée dans une neige parfaite. Mais à partir de la Chrotthütte, le sentier fait place à une route d'alpage qui a été déneigée, et que nous devons suivre pendant pas loin de deux heures après avoir déchaussé les raquettes. Cet itinéraire est pourtant indiqué comme parcours raquettes sur la carte "Snow Trail"…   La route nous conduit, monotone, à travers bois et devant des fermes où des chiens en cage aboient, jusqu'à Menzberg où nous arrivons une bonne demi-heure avant le départ du car postal, juste ce qu'il faut pour se réchauffer devant une bière ou une tasse de thé.

Tourengänger: stephen


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Kommentare (1)


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Felix hat gesagt:
Gesendet am 13. Februar 2012 um 20:15
tres belles photos - pris dans notres montaignes préalpines


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