Cavardirashütte

L'idée de prendre la voiture vers le col du Gotthard le weekend du 1er août n'était pas vraiment la meilleure qu'on ait eu, mais on ne s'en sortira pas trop mal en évitant quand même bien les bouchons.

PREMIER JOUR
↑1000m - ↓200m - 5h

Après avoir un peu flané en route, nous atteignons la station du téléphérique de Disentis (1130m) vers midi. La forme n'étant pas au rendez-vous, je monte avec le groupe des fainéants jusqu'à Caischavedra (1858m) avec la gondole. Mais pour ne pas arriver trop tôt à notre point de jonction avec l'autre groupe, nous faisons un détour par Gendusas (2178m) puis Lag da Tgauns (2037m) avant d'atteindre le Lag Serein (2250m).

Le chemin devient alors blanc-bleu et on commence à apercevoir au-dessus de nous, entre 2 nuages, la passe vers le glacier. Mais il faudra encore suer un bon moment, puis passer un couche imperméable ar il s'est mis à pleuvoir. Au Brunnipass (2743m), la vue sur la vallée du Rhin antérieur est bouchée et il fait froid ; de l'autre côté, on ne voit que le Brunnifirn, les nuages nous cachant complètement la Brunnital.

La descente vers le haut du glacier est un peu aérienne, mais ce qui m'inquiète le plus est la visibilité très réduite en arrivant sur le glacier. Il suffit de suivre la corde, puis les plots disposés à une quarantaine de mètres d'intervalle - mais on voit à peine le suivant... Ajouter à cela une glace molle dans laquelle on s'enfonce au-delà de la cheville, ce n'est pas la meilleure des arrivées en cabane que j'ai eu faites. Mais ca se dégage un peu, le temps de voir la cabane de Cavardiras (2649m) sur la droite du glacier, que nous atteignons finalement juste avant l'heure-limite (il faut y être avant 18h).

DEUXIEME JOUR
↑200m - ↓1700m - 5h

La cabane était pleine (60+ personnes) donc on n'a pas eu froid dans le dortoir :) Mais au réveil, on s'aperçoit tout de suite que la journée sera belle : pas de nuages dans le ciel et la vallée de Cavardiras, sous une mer de nuages bas, s'ouvre peu à peu.

Nous prenons vers 9h la route et nous réchauffons rapidement. La descente se fait par paliers, un bout très raide suivi d'un morceau assez plat. Mais on profite pour faire de nombreuses pauses au bord des rivières, la dernière à l'entrée dans le Val Russein, avec pique-nique et sieste à la clé.

Au sortir de la vallée, à l'usine électrique alimentée par le petit barrage de Barcuns, le chemin de retour vers Disentis se fait le plus souvent sur des routes asphaltées. Sous le chaud soleil de l'après-midi, c'est loin d'être agréable...