Retrouvailles avec notre photographe préféré au fin fond de la vallée du Rhône, histoire de changer de tapisserie et de miser sur une classique aussi damée que possible vu les conditions de neige du moment après 3 semaines de sécheresse. Je n'y étais pas retourné depuis 25 ans, entre-temps le petit domaine skiable a été démantelé de façon exemplaire et il n'en subsiste strictement rien en dehors (heureusement !) de l'auberge d'Hungerberg au 1er tiers de la montée. Le panorama sur les 4000m de l'Oberland et les sommets de la Furka, (Galenstock & co) est assez spectaculaire, et on est de surcroît au soleil de 10h à 17h malgré l'expo W au vu de l'isolement de la vaste croupe menant des bords du Rhône au sommet du Tällistock.
On a hésité un court instant à descendre versant NE sur la route de la Furka, mais ça promettait une part significative de carton et on se privait d'une belle pause ensoleillée sur la terrasse de l'Hungerberg. Il semblerait que la route Oberwald-Gletsch-Grimsel soit désormais damée par l'hotel du col, ce qui facilerait cette descente alternative...next time !
5h de train pour moins de 1500m de déniv peut paraitre beaucoup à la plupart, mais certains écolo-bobos bernois en redemandent (je ferai 6h AR le lendemain pour à peine 27km de ski de fond à la découverte du joli domaine nordique de Klosters - le tout sans même rencontrer le prince Charles, habitué des lieux...).
Conditions du jour : la plaine d'Oberwald (entre gare et village) se traverse avec ou sans peaux, à refaire plutôt avec à l'aller et sans au retour (skate sur les pistes de fond), compter 20mn dans chaque sens avant de rejoindre le parking ou la gare. Totalement pisté jusqu'à Hungerberg voire au delà (2000m), neige bien dure le matin, la moitié des randonneurs (dont moi évidemment) avait opté par confort pour les couteaux. Au delà neige irrégulière, piste, carrelage, zones vitrifiées, croute...et même de la neige rougie par le vent qui a du ramener de la poussière.
On craignait le pire pour la descente, mais quelques poches de petite poudre avaient subsisté dans les combes > 2500m, en alternance avec de la vitre croutée. Plus bas, en attendant suffisamment (> 15h) et en visant les coins raides on trouvait de la neige semi-transformée et ramollie parfois assez plaisante. Bref au final une descente acceptable (voire bonne par les temps qui cour(ai)ent). Risque 1 annoncé - bon ça a évidemment bien changé, même s'il n'y avait quasiment aucun gisement problématique de gros sel sur cet itinéraire assez fréquenté (une quinzaine de personnes ce jour là).
Météo : grand beau frais, -3° à 2000m, vent de NW parfois fort en rafales > 2500m, faiblissant l'après-midi.
Accès : train de 7h07 à Berne (bondé...voilà ce que c'est que de faire la grasse mat...) --> Brig --> Oberwald 9h39. Au retour train de 17h12 --> Brig --> Berne 19h54.
Restauration : Hungerberg ouvert mais uniquement en self + terrasse (ils ne veulent pas discriminer les malheureux antivax...). Pour attendre le train, l'austère gare en béton d'Oberwald dispose heureusement d'un bistrôt, qui servait même un vin chaud bien corsé (hips !)
Horaire : départ 9h40 - sommet 13h40/14h20 - retour 16h30 (yc 30mn de pause à Hungerberg)
Participants : Arnaud, Hugo et moi
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