(Quasi) Tour du Manaslu, version hivernale : 1ère partie, de Machhakhola à Sama


Publiziert von Bertrand , 28. Dezember 2021 um 11:21.

Region: Welt » Nepal
Tour Datum: 6 Dezember 2021
Wandern Schwierigkeit: T3 - anspruchsvolles Bergwandern
Wegpunkte:
Geo-Tags: NEP 
Zeitbedarf: 7 Tage
Aufstieg: 5100 m
Abstieg: 2400 m
Strecke:Machakhola - Dhoban - Jagat - Philim - Nyang - Dyang - Namrung - Lho - Pungen Gompa - Samagaon : 94 km

Grand classique du trek au Népal, le Tour du Manaslu offre des paysages somptueux s'étalant des bananiers de la basse vallée de la Budhi Gandaki, à 800m d'altitude, jusqu'aux impressionnants glaciers suspendus de la face nord du Manaslu (8163m). Tout comme deux ans plus tôt au Tibet, une grosse chute de neige nous a empêché de franchir le col du Larkhya La (5130m) et nous a contraint à faire 1/2 tour à 2.5 journées de l'arrivée...une petite frustration vite compensée par la beauté stupéfiante du Népal hivernal.

Nous avons par ailleurs bénéficié d'une météo quasi parfaite durant le séjour, 1.5 jours de mauvais temps sur 3 semaines...le hic c'est que cela a suffi pour déposer 60cm de neige fraiche dès 4000m d'altitude (et déjà 20cm à 3000m) ! Par contre le froid s'accentuait de jour en jour : sur le chemin du retour, alors qu'on perdait tout les jours 500m d'altitude, on a été obligé de garder les doudounes le soir quasiment jusqu'à Philim (1550m)...-10° au plus froid à Sumdo, +15° au plus chaud tout en bas, donc des conditions idéales pour marcher, avec du vent faible dans l'ensemble sauf le lendemain du passage de la dépression.

Les conditions de début décembre sont pourtant souvent favorables, le froid pinçant est en général compensé par un beau ciel bleu, il n'y a quasiment plus aucun touriste, et on profite encore des lodges juste avant leur fermeture hivernale. Entre la saison tardive et le Covid, nous croiserons moins de 10 trekkeurs occidentaux en 2 semaines, tous avaient fait 1/2 tour sous le col...idem à Kathmandou ou on ne voit quasiment pas un blanc, au grand dam des boutiquiers de Thamel...bref malgré nos mésaventures je persiste à penser que c'est le moment idéal pour venir ici, à fortiori pour ceux qui chérissent la solitude sur les sentiers !

Sur le plan pratique le voyage avait été organisé de main de maître par  notre vieux camarade Moritz Steinhilber, sans doute l'un des Européens connaissant le mieux les pays himalayens (Népal-Inde-Pakistan) où il vit 6 mois par an depuis 20 ans - et dont il parle toutes les langues mieux que moi (grrr...). Nous étions au total 5 Européens (CH + Allemagne), plus Banu et Abishek nos 2 porteurs...et enfin notre adorable Nabin : il nous avait accompagné en famille à Gosainkund en 2014 et à l'Annapurna en 2016, il a entre-temps passé son diplome de guide et pouvait donc profiter du paysage en mode light tout en courant de temps à autre devant pour commander le Dal Bhat de midi. Il a simplement regretté de ne pas revoir les enfants...eh oui, les congés universitaires ne cadrent hélas plus du tout avec la saison sèche au Népal, il faut se rendre à l'évidence que les grands voyages en famille appartiennent désormais au passé (sigh)...

Dans le détail (temps de marche nets de pauses, mais à l'allure relax de vieux quinquas...)

Préambule : vendredi 26/11, veille du départ...

Un test PCR étant évidemment exigé pour monter dans l'avion, nous avons pris RV à la Blue Factory de Fribourg le matin pour respecter les 48h (puisqu'on arrivait dimanche matin). Sitôt arrivé devant le site c'est la douche froide : ils ont découvert des explosifs dans la cheminée (!!!), la police a bouclé l'enceinte, des pompiers spécialisés sont en route...bref plus question de test. Panique à bord, au bout de 10 coups de fil on déniche une pharmacie à l'autre bout de la ville prête à faire le test en express, on part pour traverser Fribourg à vélo sous la neige le coeur battant...jusqu'à ce que Blue Factory nous rappelle : les employés du centre de test sont enfermés, mais on peut les rejoindre par une entrée détournée...Au final plus d'émotions que de dégâts !


Dimanche 28 et lundi 29/11 : Kathmandou

C'est notre 5ème voyage au Népal et - passé les aspects sympas du dépaysement - Kathmandou est de plus en plus invivable avec son agression permanente de trafic et de pollution. Certes c'est un peu moins sale, certes il y a maintenant du courant toute la journée, mais toutes les ruelles du vieux centre (de Durbar à Thamel) sont littéralement envahies par des hordes de jeunes connards qui vous frôlent sur leurs motos pétaradantes, achetées avec les 3 premiers sous gagnés en trimant sur les chantiers du Golfe.

Dans l'attente de l'établissement des permis (Manaslu = "restricted area" avec tarif salé, guide obligatoire, trek individuel interdit, etc...), on tue le temps par l'incontournable passage chez le coiffeur (2 € la coupe...sans la barbe, j'ai trop la trouille !), emplettes de Noël...et surtout visite de l'ancien palais royal, théâtre en 2001 d'un massacre intra-familial sur lequel circulent encore aujourd'hui les rumeurs les plus folles. Dans la galerie des portraits des réceptions officielles Tito,  Reagan, Mitterrand mais aussi un Conseiller Fédéral suisse de l'époque...les First Ladies avaient une chambre individuelle séparée pour respecter l'étiquette...Sinon il n'y a quasiment pas un touriste, les échoppiers (enfin les rares restés ouverts) de notre quartier font un peu de la peine.





Mardi 30/11 : Kathmandou - Machhakhola (850m)

7h30 de route au lieu des 9 prévues, une partie de la piste ayant été entre-temps goudronnée. Bon on ne perdait rien pour attendre, la fin était tellement casse-reins que, fidèle à mon habitude, j'ai préféré faire les 12 derniers kms en trottinant, tout comme 5 ans plus tôt pour entamer les Annapurnas. Mais cette fois-ci impossible de suivre la Jeep...soit elle était plus puissante, soit la piste était moins cassante, soit c'est moi qui avait moins la caisse, sans doute un peu des 3...



Machhakhola, au bord des flots rugissants de la Budhi Gandaki, est un village plein de vie avec ses petites boutiques improbables, son école et ses bananiers. La soirée est quand même ternie par une terrible crise de foie pour Agnès, qui s'est littéralement vidée de tous les côtés en se tordant de douleur. Voilà qui commence bien...Le mal mystérieux (on avait tous mangé la même chose) a heureusement disparu durant la nuit aussi vite qu'il était venu.




Mercredi 01/12 : Machhakhola (850m) - Dhoban (1050m); 18k /+1250m/7h50

Mercredi courte étape au programme, qui plus est peu excitante le long de la nouvelle piste. Michel et moi proposons du coup aux amateurs un (gros !) crochet par le splendide village de Khorla 850m plus haut...Moritz et Timo déclinent sagement, mais Agnès tient à nous suivre - pas forcément l'idée du siècle à peine remise. Bref j'ai vite dû jouer le sherpa en portant les 2 sacs...Un ado du village, avec qui j'avais échangé quelques bribes en népalais, lui a même demandé si j'étais son "Nepali guide"...quel honneur !



Pour le reste de superbes sentiers tout du long, sur lequel les petits écoliers gambadent comme des chamois pour aller à l'école (700m de dénivelé dans chaque sens pour ceux qui habitent le plus loin !). De retour dans la vallée principale, pas mal d'aventure pour mettre la main sur le dernier pont suspendu, bien planqué et pas vraiment indiqué...même Orux Maps ne suffisait plus...heureusement qu'on a fini par trouver une mamie pliée sous 25 kg de paille pour nous remettre dans le droit chemin - "त्याहा मथी que j'vous dis"!



Sur la fin de l'étape en fond de vallée pour rejoindre le hameau de Dhoban, le chemin usuel en rive gauche a été emporté par la mousson (avec un trekkeur israélien parait-il...), on a donc dû emprunter la piste en construction en rive droite. A peine finie qu'elle est déjà elle-aussi en partie éboulée...Spectacle sisyphéen que cette poignée d'ouvriers, en toncs et sans casque, debout sur la pelle du bulldozer pour attaquer le rocher éboulé à coup de barre à mine...Même à grand renforts de capitaux chinois, ils ne sont pas près de rejoindre le Tibet à travers cette gigantesque gorge ! Tant pis pour les villageois (qui sont du coup revenus au transport muletier), tant mieux pour les trekkeurs qui eux aussi font pas mal vivre l'économie locale, éternel dilemme...



Arrivés vers 16h30 à 1/2 heure du coucher de soleil, tout le reste de l'équipe - qui commençait à se faire du souci - nous a accueilli par des litres de thé et 3 pancakes XXL préparés par la gardienne de notre lodge. Daal Bhaat à la polenta de sarrasin pour changer ce soir. La petite étape du lendemain jusqu'à Jagat fera du bien à tous !


Jeudi 02/12 : Dhoban (1050m) - Jagat (1320m); 10k/+550m/4h

Jeudi à oublier pour la plupart, Agnès est en pleine forme, Moritz en vétéran himalayen évidemment aussi, pour le reste Timo et moi avons fait des séjours alternés sur les (rustiques !) toilettes du lodge avec vidange alternée du haut et du bas...Michel a sauté le diner...Heureusement que les 1ères étapes sont courtes !



Réchauffement climatique oblige, la mousson a été aussi dévastatrice ici que cet été chez nous et de nombreux pans du chemin ont été emportés. Il faut désormais traverser un gigantesque glissement de terrain de 800m de large en serrant les fesses, avec tout un assortiment de gros blocs (style frigo, voiture ou maison selon les endroits) enchassés dans la terre juste au dessus de nos têtes...nos 2 porteurs et les innombrables caravanes muletières ravitaillant la vallée étaient plus à l'aise que nous !



Jagat est assez anxiogène comme tout le reste de cette basse vallée, quelques maisons encaissées au pied d'immenses parois de tous les côtés. En plus le ciel est plombé et il pleut ce soir. Heureusement qu'on a le Wifi pour donner des nouvelles ! Anecdote rigolote ce matin quand même : la didi du lodge s'était gourée dans l'addition, elle a envoyé son petit-fils ado (j'imagine que c'est lui qui avait recompté..."p'tain, mamie, tu t'es fait avoir !") nous rattraper au hameau suivant...On s'est bien amusés à refaire 3 fois chacun le compte avec 3 calculettes avant d'arriver au même total. Bon au moins avons-nous tous retrouvé la forme et l'appétit !


Vendredi 03/12 : Jagat (1320m) - Philim (1570m); 7k/+400m/2h40

Etape pas passionnante mais courte, ça tombe bien car il fait mauvais - ce sera le seul jour du séjour mais nous ignorons encore que 60cm de neige tomberont 3000m au-dessus de nos têtes, fermant la passage du Larkhya La pour l'hiver...Petit regret supplémentaire : le magnifique guesthouse prévu initialement est fermé - en fait la moitié du village est descendu plus bas dans la vallée à un enterrement. On les avait d'ailleurs croisés en montant, ca rigolait et picolait un max, visiblement le macchabée devait avoir un bon karma lui garantissant une réincarnation sympa loin des frimas himalayens !



Question réincarnation, on aura surement eu le temps de renaitre chacun plusieurs fois avant que la piste (forée aujourd'hui à peine jusqu'à Philim) n'ait rejoint la frontière tibétaine...Par contre le courant (et même parfois un embryon de Wifi !) l'ont précédé, on trouve donc à Philim une improbable échoppe vendant des smartphones chinois...et même une banque ! Pas banal à 2 jours de mule du terminus carrossable...Une visite sous la pluie au joli petit temple dominant le village occupera l'après-midi, une offrande au lama devrait nous assurer le retour du soleil le lendemain.


Samedi 04/12 : Philim (1570m) - Dyang (1880m); 13k/+700m/5h
1ère longue journée (16km) le long de la partie la plus encaissée de la gorge. On a bien fait d'aller faire une offrande au temple la veille malgré la pluie battante : retour du grand beau temps. Le chemin ondule sans fin dans la boue de ce canyon junglesque très impressionnant où le soleil ne rentre plus depuis longtemps, les ponts suspendus se succèdent, les ONG ont fait du bon boulot...faut juste éviter de croiser les mules !



Pause de midi prolongée à Nyang, seul endroit recevant un peu de soleil en hiver. Il faudra 2h30 pour préparer nos 5 portions de momos (raviolis tibétains). Pourtant les 2 habitants du lieu et nos 2 porteurs s'y étaient mis tous ensemble...mais c'est tout juste s'il ne fallait pas moudre le blé ! C'est sûr qu'ici les surgelés ils ne connaissent pas trop.




Dimanche 05/12 : Dyang (1880m) - Namrung (2630m); 20k/+1350m/7h10

C'est la plus longue étape du trek, la plus pénible aussi : près de 8h de marche sur des sentiers souvent défoncés par les caravanes muletières ravitaillant la vallée (ici aussi le portage se perd...mais qui pourrait leur en vouloir ?), quasiment pas un mètre à plat, escaliers montants et descentes tord-pattes s'enchainent sans fin au fond d'une gorge austère...je tue le temps et l'ennui en me repassant en boucle mes MP3 "Teach yourself Nepali" jusqu'à l'overdose, Moritz (une des rares personnes que je connaisse encore plus bavarde que moi) entretient Timo et Agnès de l'évolution sociale du Népal depuis l'abolition de la monarchie et la prise de pouvoir démocratique par les maoistes, Michel photographie les rares indigènes croisés...



Nous croisons aussi le 1er randonneur occidental aperçu depuis une semaine ou presque. Ceux qui ne supportent pas de partager la montagne avec leurs semblables auraient été aux anges. Il s'agit d'un Allemand solitaire, bati comme une armoire, portant tout seul son sac de 20 kg devant son guide népalais (lui sans sac ou presque...). Il nous dit avoir renoncé au pied du Col du Larkhya La devant "1m de neige fraîche" ! Le reste du groupe ne s'émeut guère : avec son teint halé il doit avoir des parents marseillais...Et puis on est plus forts que lui. Et puis ça aura fondu d'ici là. J'interviens évidemment pour jouer les défaitistes de service comme à mon habitude : vous savez les amis, en décembre par -10° à 5000m, même à la latitude du Népal, ben ça fond peut-être plus beaucoup...



Soirée à papoter en espagnol avec Victor, un jeune mexicain très sympa ayant étudié à Paris, qui nous a bien donné envie de (re)découvrir son pays et d'aller y gravir quelques hauts volcans, même si le Popocatepetl reste encore off-limits. Après un crochet par la Tsum Valley adjacente (somptueuse paraît-il) il poursuit comme nous sur le trek du Manaslu. Lui aussi voyage chargé comme un baudet avec un guide et un porteur (!) tous deux quasiment sans sac, spectacle d'ailleurs assez cocasse. "On était puristes comme toi à ton âge...j'ai pas l'air comme ça mais j'ai fait le Mont Kenya en autonomie avec 25 kg sur le dos... mais tu verras, les années passent et on se ramollit...". Au minimum on pourra se relayer pour ouvrir la trace dans la neige !


Lundi 06/12 : Namrung (2630m) - Lho (3150m); 10k/+750m/4h

MétéoBlue annonce une dernière après-midi de temps brouillé avant 2 semaines de grand beau. Pourtant c'est la journée de la désillusion : nous croisons non pas un mais 7 ou 8 randonneurs gringos (ce seront quasiment les derniers de tout le séjour), ils ont tous fait 1/2 tour sous le col, évoquant non seulement de la neige jusqu'aux genoux mais aussi la fermeture du lodge stratégique de Dharamsala / Larkya Phedi (4470m, juste au pied du col). Ce coup-ci plus possible de trop rêver, il n'y a qu'à lever la tête pour voir  qu'on sortira les guêtres dans pas très longtemps alors qu'on est même pas à 3200m...Et évidemment difficile de louer des raquettes à neige ici. Quant aux skis...Bref les étoiles se sont sérieusement désalignées pour nous. A tous les coups on a dû contourner un Chorten par la droite.


D'ailleurs impossible de rejoindre l'étape du soir prévue à Shyala : on nous a appris en chemin que tout y était fermé, donc nuit 2h plus bas dans le hameau de Lho où on s'était arrêtés pour déjeuner. Bon pas trop de regrets : MétéoBlue est aussi impitoyable ici que chez nous, le ciel est comme prévu couvert, le vent glacial, les sommets bouchés, le panorama paraît-il somptueux sur les 8163m du Manaslu évidemment invisible...De manière générale les habitants sont tous en train de quitter la vallée pour l'hiver (comme on les comprend !), un seul lodge serait encore ouvert dans chacun des deux hameaux-étapes suivants (Sama puis Sumdo), puis plus rien...bref la perspective de devoir - comme tous les autres - refaire à l'envers l'interminable chemin parcouru jusqu'ici commence hélas à faire son chemin. Les plus défaitistes sont souvent aussi les plus réalistes ! Non ?

Ne reste plus qu'à espérer qu'une caravane de yaks ou de trekkeurs rouvre la trace ensuite. Le petit bonheur de la journée : on a pour une fois pu voir pas mal d'animaux  (plutôt rares par ailleurs..."tous abattus depuis longtemps par les indigènes" selon Moritz...) : des rapaces, des singes, et surtout un somptueux troupeau de Thars, le chamois himalayen. Nos petites misères doivent bien les faire marrer.


Mardi 07/12 : Lho (3150m) - Pungen Gompa (4060m) - Samagaon (3530m); 16k/+1100m/7h

Le grand beau est comme promis de retour...mais évidemment avec les températures de décembre. Les infos sur les ouvertures de lodges sont toujours assez fantaisistes, surtout venant des tenanciers des lodges précédents (en gros "non, non, plus haut ils ont fermé, vous ne trouverez plus rien, restez donc chez moi ce soir !"). Idem pour la quantité de neige au col...mais force est de constater que les rares occidentaux croisés jusqu'à présent ont tous fait 1/2 tour.



On part donc brasser la neige jusqu'au voisinage d'un Gompa abandonné (Pungen Gompa, 4100m). Selon Moritz (dont c'est le 6ème Tour du Manaslu) cette incursion facultative est clairement et de loin la portion la plus grandiose de tout le circuit. Comme prévu la couche de neige est continue dès 3700m et on en a jusqu'aux mollets vers 4000m. Pour le reste le paysage est en effet d'une beauté stupéfiante, encore accentuée par la neige fraîche. Les pieds à moitié gelés, nous déclarons le 1/2 tour au bout de 2h dans une ambiance hallucinante au pied des 4000m de l'immense face Nord-est du Manaslu. Allez rien que pour ça le voyage en valait la peine.





Ce soir, confortablement installés dans le magnifique village de Sama, long conciliabule avec Victor et ses 2 guides pour déterminer la stratégie. Il se confirme entretemps que tous les lodges de Dharamsala (rien à voir avec la villégiature du Dalai Lama !) au pied du col ont fermé, et qu'il faudra négocier ferme à grand coups de Roupies pour en faire (peut-être) réouvrir un. Pire encore Bimtang (le 1er village de l'autre coté du col à 3850m) serait également presque déserté. Une dernière mamie tiendrait un dernier lodge ouvert, mais elle est susceptible de fuir à tout moment "pour un mariage à Kathmandou". A défaut de téléphone népalais, la version arabe fonctionne encore un peu. "Je m'en fous, si nécessaire on défoncera une porte", telle est en résumé la tactique que Moritz présente à un auditoire dubitatif au bout de 3 verres de Rokshi. Bon on va quand même aller voir un peu plus haut demain avant de signer la capitulation !




La suite ici.

Tourengänger: Bertrand


Minimap
0Km
Klicke um zu zeichnen. Klicke auf den letzten Punkt um das Zeichnen zu beenden

Galerie


In einem neuen Fenster öffnen · Im gleichen Fenster öffnen


Kommentar hinzufügen»