Tita Naire-Pacheu-Tête à Pierre Grept
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La région des Muverans recèle une profusion de sommets peu parcourus. Depuis peu, je me suis décidé à tous les visiter, promesse qui engage une difficulté certaine pour certains d'entre eux.
Ce week-end, le retour à une météo plutôt clémente m'incitait à tenter l'ascension de plusieurs sommets situés de part et d'autre de la ligne de crête séparant les cantons du Valais et celui de Vaud.
En m'élançant de Derborence à près de 11 heures du matin, je m'exposais à la chaleur locale et étais loin d'imaginer que je subirai par la suite les foudres d'une longue averse dans la descente du Pacheu.
Pour se rendre au Plan des fosses, il suffit de suivre le sentier bien balisé qui conduit aux lac et col de la Forclaz. C'est à ce moment que commence la voie nommée "en avant" permettant de suivre le fil de l'arête ESE de Tita Naire, qui fut parcourue pour la première fois par les frères Rémy il y a de cela moins de trente ans, un certain 31 octobre 1983. Si la difficulté officielle est de l'ordre de AD+ avec des pas de IV+, la qualité de la dalle et les aspérités qui la parsèment rendent la progression peu aléatoire. Le passage le moins engageant, se situe dans la cheminée qui permet de rallier l'arête, que je vous conseille de suivre dès que possible. Plus on avance, plus l'inclinaison des dalles s'amenuise. Réaliser ce genre de voie sans équipement d'escalade révèle peut-être de la gageure mais a l'avantage de présenter une descente nettement plus rassurante.
En effet, revenant quelques pas en arrière, on peut volontiers basculer dans le versant N pour éviter la difficulté majeure de l'arête. On coutourne, ou pas selon les capacités de chacun, des éminences tantôt par la gauche, tantôt par la droite. Ensuite, arrivé au col, on retrouve au col situé entre Tita Naire et la tête du Pacheu, le sentier qui permet d'accéder au col du même nom. On peut le suivre quelques instants avant d'apercevoir les éboulis aux pieds du sommet. Après les avoir gravis, j'ai cherché la profonde crevasse dont il est question dans le guide du CAS, mais vu la sortie scabreuse, je ne suis pas sûr d'avoir emprunter l'itinéraire le plus recommandable. C'est avec l'appui des deux bords de la paroi que j'ai pu m'élever au-dessus du passage trop étroit pour m'y glisser.
La sortie de cette cheminée-crevasse donne lieu à quelques pas beaucoup plus aisés et académiques.
Peu à peu, les gouttes de pluie ont fait leur apparition rendant l'accès au passage du mur orientée NW peu évident à trouver ni simple à passer, compte-tenu de l'humidité de la roche. Arrivé au pied du couloir, on s'oriente en direction du couloir du Pacheu. Le mélange, névés-pluie était un cocktail fort peu apprécié par mes chaussures. Peu après, on reprend le sentier venant du col du Pacheu que l'on suit jusqu'à Plan Névé, en s'aidant de ses chaînes fort bienvenues dans de telles conditions, avec quelques passages à ne pas sous-estimer (II).
L'accueil réservé par Pierre Savary et ses acolytes à la cabane étaient tout à fait authentiques, et représentent ce que l'on est droit d'attendre dans un tel lieu. Un vrai passionné de montagne qui aime évoquer les courses et les sommets qui lui sont chers.
A cause d'un bruit de pompe incessant, hélas le repos fut d'un autre acabit que le repas de la veille nourrissant à souhait. L'objectif principal de la journée du dimanche était la Tête à Pierre Grept et compte-tenu de ma récupération moyenne, il s'agira finalement du seul sommet gravi. La sente conduisant au col des chamois S, malgré son balisage (marques rouges) n'est pas à sous-estimer.
On suit d'abord la prise d'eau avant de monter franchement dans un pierrier austère qui précède une vire peu évidente. Au col, la Tête à Pierre Grept se dévoile dans toute sa majesté. L'arête NNW ne se suit normalement pas intégralement mais compte-tenu de mes difficultés pour repérer la vire horizontale qui permet d'éviter un ressaut fort pénible, je me suis résigné à l'affronter dans un moment d'escalade de haute intensité, corsant sensiblement la cotation de la course (plutôt AD que PD du coup). Il faut vraiment être vigilant tout au long de l'ascension. A la descente, j'ai trouvé une autre façon de passer les ressauts, plutôt à droite, avec une sorte de creux enneigé au pied d'un couloir très abrupte.
Revenu auprès de mon sac, j'ai chaussé les crampons pour longer le glacier de Paneirosse, précaution peut-être superflue. J'avais l'intention de rallier l'interminable pierrier permettant de monter au col Tsernou mais j'ai dû finalement renoncé à cause d'une sensation de piétiner.
Ce week-end, le retour à une météo plutôt clémente m'incitait à tenter l'ascension de plusieurs sommets situés de part et d'autre de la ligne de crête séparant les cantons du Valais et celui de Vaud.
En m'élançant de Derborence à près de 11 heures du matin, je m'exposais à la chaleur locale et étais loin d'imaginer que je subirai par la suite les foudres d'une longue averse dans la descente du Pacheu.
Pour se rendre au Plan des fosses, il suffit de suivre le sentier bien balisé qui conduit aux lac et col de la Forclaz. C'est à ce moment que commence la voie nommée "en avant" permettant de suivre le fil de l'arête ESE de Tita Naire, qui fut parcourue pour la première fois par les frères Rémy il y a de cela moins de trente ans, un certain 31 octobre 1983. Si la difficulté officielle est de l'ordre de AD+ avec des pas de IV+, la qualité de la dalle et les aspérités qui la parsèment rendent la progression peu aléatoire. Le passage le moins engageant, se situe dans la cheminée qui permet de rallier l'arête, que je vous conseille de suivre dès que possible. Plus on avance, plus l'inclinaison des dalles s'amenuise. Réaliser ce genre de voie sans équipement d'escalade révèle peut-être de la gageure mais a l'avantage de présenter une descente nettement plus rassurante.
En effet, revenant quelques pas en arrière, on peut volontiers basculer dans le versant N pour éviter la difficulté majeure de l'arête. On coutourne, ou pas selon les capacités de chacun, des éminences tantôt par la gauche, tantôt par la droite. Ensuite, arrivé au col, on retrouve au col situé entre Tita Naire et la tête du Pacheu, le sentier qui permet d'accéder au col du même nom. On peut le suivre quelques instants avant d'apercevoir les éboulis aux pieds du sommet. Après les avoir gravis, j'ai cherché la profonde crevasse dont il est question dans le guide du CAS, mais vu la sortie scabreuse, je ne suis pas sûr d'avoir emprunter l'itinéraire le plus recommandable. C'est avec l'appui des deux bords de la paroi que j'ai pu m'élever au-dessus du passage trop étroit pour m'y glisser.
La sortie de cette cheminée-crevasse donne lieu à quelques pas beaucoup plus aisés et académiques.
Peu à peu, les gouttes de pluie ont fait leur apparition rendant l'accès au passage du mur orientée NW peu évident à trouver ni simple à passer, compte-tenu de l'humidité de la roche. Arrivé au pied du couloir, on s'oriente en direction du couloir du Pacheu. Le mélange, névés-pluie était un cocktail fort peu apprécié par mes chaussures. Peu après, on reprend le sentier venant du col du Pacheu que l'on suit jusqu'à Plan Névé, en s'aidant de ses chaînes fort bienvenues dans de telles conditions, avec quelques passages à ne pas sous-estimer (II).
L'accueil réservé par Pierre Savary et ses acolytes à la cabane étaient tout à fait authentiques, et représentent ce que l'on est droit d'attendre dans un tel lieu. Un vrai passionné de montagne qui aime évoquer les courses et les sommets qui lui sont chers.
A cause d'un bruit de pompe incessant, hélas le repos fut d'un autre acabit que le repas de la veille nourrissant à souhait. L'objectif principal de la journée du dimanche était la Tête à Pierre Grept et compte-tenu de ma récupération moyenne, il s'agira finalement du seul sommet gravi. La sente conduisant au col des chamois S, malgré son balisage (marques rouges) n'est pas à sous-estimer.
On suit d'abord la prise d'eau avant de monter franchement dans un pierrier austère qui précède une vire peu évidente. Au col, la Tête à Pierre Grept se dévoile dans toute sa majesté. L'arête NNW ne se suit normalement pas intégralement mais compte-tenu de mes difficultés pour repérer la vire horizontale qui permet d'éviter un ressaut fort pénible, je me suis résigné à l'affronter dans un moment d'escalade de haute intensité, corsant sensiblement la cotation de la course (plutôt AD que PD du coup). Il faut vraiment être vigilant tout au long de l'ascension. A la descente, j'ai trouvé une autre façon de passer les ressauts, plutôt à droite, avec une sorte de creux enneigé au pied d'un couloir très abrupte.
Revenu auprès de mon sac, j'ai chaussé les crampons pour longer le glacier de Paneirosse, précaution peut-être superflue. J'avais l'intention de rallier l'interminable pierrier permettant de monter au col Tsernou mais j'ai dû finalement renoncé à cause d'une sensation de piétiner.
Tourengänger:
Hurluberlu

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Kommentare (7)