Au printemps, c'est l'Ajoie !

Les raquettes sont enfin rangées après cet hiver long et enneigé ; en ce dimanche de printemps, je décide de partir à la découverte d'un coin du canton du Jura que je ne connais pas du tout.

Depuis la gare de Porrentruy (424 m), le balisage fait passer les randonneurs par un itinéraire qui n’est peut-être pas le plus direct, mais qui permet de découvrir le joli centre de cette petite ville, avec sa rue principale bordée de belles maisons anciennes. Ensuite, il faut supporter pas mal de revêtements durs sous les pieds pendant une heure, jusqu’à la ferme de Fréteux (650 m) où on quitte enfin le bitume.

Une large piste passe par une petite gorge, marquée "Echelle de la Mort" sur la carte… mais je n’ai vu ni échelle, ni morts ! A la sortie de cette gorge, le sentier débouche de manière inattendue dans un beau vallon isolé et très vert, qu’il faut remonter vers l’ouest, hors sentier mais balisé en jaune, à l’opposé de la direction générale da la randonnée qui va plutôt vers l’est.

Une nouvelle piste forestière et une dernière montée à côté d’un téléski mène au col de Montvoie (858 m), qui n’est pas vraiment un col. Un petit bout de sentier plus étroit me conduit jusqu’au point culminant de la randonnée à 909 m, après quoi le paysage s’ouvre sur une large crête où alternent bois et pâturages. Ici, je suis surpris de voir trois chiens m’arriver dessus à toute vitesse, en aboyant agressivement, visiblement pas très contents de ma présence. Un petit moment de panique avant de réaliser qu’ils se trouvent de l’autre côté d’un haut grillage qui protège une propriété.  Ouf !

Je continue, à plat ou en légère descente, à travers ce joli paysage typique des crêtes du Jura, très vert et printanier, passant à côté de quelques jolies fermes comme la Vacherie Mouillard ou Sur Plainmont. Au lointain, les collines s’étirent les unes derrière les autres dans un beau bleu-gris brumeux. Le soleil joue à cache-cache avec les nuages, sans vraiment parvenir à s'imposer.

Puis, après un dernier bout de route jusqu’au col de la Croix (qui, contrairement à celui de Montvoie, est vraiment un col et où il y a vraiment une croix), c’est un sentier pierreux et assez raide qui descend en forêt jusqu’à St-Ursanne, en coupant les lacets de la route.

St-Ursanne est un beau village, un peu dans le style du Landeron dans le canton de Neuchâtel, même si l’ensemble est moins harmonieux. Les rives du Doubs permettent de faire de jolies photos-souvenirs du vieux pont et des vieilles maisons du village. Et enfin, après quelques photos et une bière bien méritée,  il faut remonter – eh oui – d’une petite centaine de mètres pour trouver la gare, perchée bien au-dessus du centre.