Brisenhaus en raquettes


Publiziert von stephen , 9. März 2015 um 19:23.

Region: Welt » Schweiz » Nidwalden
Tour Datum: 8 März 2015
Schneeshuhtouren Schwierigkeit: WT2 - Schneeschuhwanderung
Wegpunkte:
Geo-Tags: Bauen - Brisen - Bürgenstock   CH-NW 
Zeitbedarf: 4:00
Aufstieg: 640 m
Abstieg: 640 m
Strecke:Niederrickenbach – Ahorn – Brändlisboden – Brisenhaus - Hüethütte - Ahorn - Niederrickenbach
Zufahrt zum Ausgangspunkt:cff logo Niederrickenbach Dorf, téléphérique depuis cff logo Niederrickenbach Station, gratuit avec AG.
Zufahrt zum Ankunftspunkt:idem

English version here

Il y a un peu plus d’un mois, je me suis inscrit pour une randonnée guidée jusqu’au Brisenhaus, au-dessus de la vallée d’Engelberg. Ce jour-là, en raison d’une quantité de neige fraîche très importante tombée durant la nuit, la course prévue a été remplacée par un itinéraire plus court et plus facile. Je voulais néanmoins monter au Brisenhaus avant la fin d’un hiver au cours duquel je n’ai pas été très actif.  J’ai donc reprogrammé cette randonnée pour ce dimanche de début mars, tout seul cette fois et par des conditions très différentes, c’est le moins que l’on puisse dire !

Un air de printemps flotte sur la Suisse centrale, même si nous savons tous que ce n’est pas le vrai printemps, et qu’un retour de l’hiver est inévitable, sans doute autour du long week-end pascal, comme tous les ans. En attendant, Lucernois et touristes profitent à fond du beau temps. Au bord du lac, les touristes s’adonnent à l’art du selfie, alors que devant la Coop et la Migros du quartier, pots de primevères et sacs de terreau ont été mis en évidence. Quelques restaurants servent même à manger en terrasse et pas mal de clients ont relevé le défi, malgré le fond de l’air resté frais. C’est le premier beau jour du printemps et tout le monde a envie d’y participer.

Dimanche matin à Niederrickenbach, le contraste est total par rapport à ma visite précédente du 25 janvier. Le brouillard et le froid de ce jour-là ont fait place à un soleil magnifique et à un ciel bleu qui n’est troublé que par les longues traînées de vapeur laissées par les avions. La neige a disparu de la rue qui passe entre les quelques maisons du village et qui longe le couvent. Les oiseaux chantent et les cloches de l’église sonnent dix heures. Je remonte la rue derrière deux vénérables religieuses, habillées d’un noir funéraire mais lançant des “grüezi” joyeux à tous ceux qu’elles croisent. Le printemps semble vraiment être arrivé ici.

Juste au-dessus du village, je trouve ce qui est visiblement l’endroit convenu pour chausser les raquettes et skis, vu le grand nombre de randonneurs de tous types qui s’y trouvent. Le mauvais temps du début de la semaine n’a pas apporté de neige fraîche ici et la mince couche qui reste est dure et verglacée, durcie par le passage de tous les raquettistes et randonneurs à skis de l’hiver. Je quitte cette surface désagréable et remonte en zigzags vers la lisière de la forêt, où la vue de la trace partant vers le Buochserhorn me fait presque changer d’avis sur ma destination pour aujourd’hui. Il y a un mois, cette lisière était un monde féérique d’arbres croulant sous une grosse épaisseur de neige et de cristaux de glace. Aujourd’hui tout a changé, les branches sont noires et squelettiques contre un arrière-plan composé du ciel bleu  et des parois encore toutes enneigées du Brisen, le tout en contre-jour sous le soleil matinal.

L’itinéraire raquettes balisé remonte doucement le long du flanc de la vallée jusqu’au chalet d’alpage d’Ahorn à 1345 mètres. Il y a eu tellement de passage qu’avec de bonnes chaussures, il n’y aurait pas besoin de raquettes. Mais les semelles de mes chaussures de marche sont très usées au bout de cinq ans de bons et loyaux services, et n’offrent plus du tout d’adhérence sur cette neige dure. De nombreux autres randonneurs sont en route sur ce sentier, que ce soit à raquettes, à skis ou simplement à pied.

Le sentier passe dans le fond ombragé du vallon, où la température me rappelle que l’hiver est peut-être encore là, puis remonte en pente plus raide jusqu’aux chalets de Brändlisboden, 1420m. Au-dessus de ce point, l’itinéraire se dirige vers le sud et la pente se redresse nettement. Je traverse une zone de forêt clairsemée, où les rayons du soleil jouent avec les petits creux, bosses et vallonnements du terrain. Le Brisenhaus apparaît à travers une trouée entre les arbres, apparemment tout proche mais en réalité encore 200 mètres plus haut : il reste encore une bonne demi-heure à monter. Le sentier quitte la forêt un peu en dessous de 1600 mètres, au début du grand replat de Morschfeldboden. La vue devant est spectaculaire : derrière le Brisenhaus, toute une série de grands éperons rocheux descendent depuis la crête enneigée qui ferme l’horizon. Il est midi et, un peu partout, des randonneurs se sont installés sur des buttes enneigées ou des rochers pour casser la croûte.

C’est bien connu, les derniers mètres d’ascension vers une cabane semblent toujours être les plus pénibles, et aujourd’hui n’est pas une exception. Les cent derniers mètres sont les plus raides et l’itinéraire ne fait aucune concession au confort : pas de lacets paresseux, il attaque plus ou moins droit dans la pente. J’arrive enfin au Brisenhaus (1753 m) après deux heures et quart de montée depuis Niederrickenbach. Il y a foule à la cabane, il suffit de voir tous les skis alignés et toutes les raquettes entassées en bordure de la terrasse. Soupe et saucisses sont proposées à la carte et je suis très tenté, mais j’ai amené mes propres sandwiches et me contente donc d’acheter une bière à la jeune femme souriante qui travaille en cuisine. J’emmène mes sandwiches et ma bière un peu plus loin, à l’écart des foules, et m’installe au soleil pour profiter de cette belle journée. Quatre cents mètres plus haut se trouve la crête du Glattigrat : la vue depuis là-haut doit être superbe, mais je sais que ma condition physique en ce moment ne me permettrait pas d’y monter. La pente qui mène à la crête est parsemée de skieurs, seuls ou en petits groupes ; certains montent lentement en longs zigzags, alors que d’autres descendent dans une série de virages élégants et apparemment sans le moindre effort. Je reste ici pendant une heure – le soleil et le paysage ne m’incitent pas du tout à partir – mais un petit vent frais finit par me faire bouger et me préparer à la descente, par un autre itinéraire.

C’est à ce moment précis que l’accu de mon appareil photo décide de rendre l’âme. Je sais, j’aurais dû le recharger avant de partir de chez moi, car l’appareil n’a pas servi depuis un bon moment. Et, bien entendu, je ne suis pas suffisamment intelligent pour me souvenir que j’ai également un téléphone, et que les téléphones modernes prennent aussi des photos… bref, il n’y aura pas de photos de mon itinéraire de descente. Dommage, car cet itinéraire qui passe près de la Chrüzhütte puis à la Hüethütte est plus intéressant que celui de la montée, avec des paysages vraiment spectaculaires dans la partie haute. Ce parcours est également plus exigeant que mon itinéraire de la matinée, et semble moins fréquenté, avec seulement une trace étroite faite par des raquettistes, plus les habituelles traces de skis et de snowboard.

Partant de la cabane vers deux heures et quart, je contourne un ravin  sous des pentes de neige qui ne me rassurent pas trop…  encore bien à l’ombre, mais avec une inclinaison clairement au-dessus des 30 degrés. Trois skieurs descendent ces pentes bien au-dessus de moi et je les laisse partir avant de m’engager sous la pente. Ce passage est court – une cinquantaine de mètres tout au plus – puis je retrouve le soleil et un terrain beaucoup plus plat aux chalets d’Unterem Stock, bien protégés d’éventuelles avalanches par un épaulement de la montagne. Mon itinéraire se poursuit plus ou moins à plat, sous des pentes qui restent assez intimidantes dans un premier temps. Même si ces pentes ne sont pas tout près, elles sont raides et tiennent beaucoup de neige. Un grand couloir (Zwischen den Stöcken sur la carte) a l’air particulièrement hostile ; même à cette distance, ce n’est pas un endroit pour s’arrêter et faire la sieste ! Un peu plus loin, une zone boisée est rassurante ; les arbres ne poussent généralement pas là où les avalanches tombent.

Quittant la zone boisée, la trace se dirige au nord et descend par le fond d’un petit vallon, parallèle à la lisière de la forêt. Derrière moi, le paysage est de toute beauté avec tout un enchaînement d’arêtes et de tours rocheuses, sur fond de ciel bleu profond. Au fur et à mesure que je m’éloigne de la base des parois, le sens de danger potentiel diminue, puis disparaît complètement. Deux sections de descente raides s’enchaînent dans une neige malheureusement un poil trop lourde pour être idéale. Cette partie un peu plus technique se termine au petit groupement de chalets de la Hüethütte, 1415 m, où un homme est en train de prendre un bain de soleil torse nu. Le printemps est peut-être là, mais il ne faut quand même pas exagérer, il ne fait pas si chaud que ça !

En dessous de la Hüethütte, je contourne un vallon profond aux pentes raides, puis descend le long d’une crête entre deux torrents, traversant l’un d’eux sur une passerelle en bois bien recouverte de neige. Une courte montée me ramène à Ahorn et à l’itinéraire que j’ai emprunté plus tôt dans la journée. L’après-midi est devenu agréablement chaud, des gens se promènent et les quelques endroits dans le village qui étaient encore verglacés ne le sont plus. Une heure et quart de descente a suffi pour me ramener à la station supérieure du téléphérique. Celui-ci est rempli à bloc de skieurs transpirants mais heureux. La demi-heure d’attente en bas à la gare se transforme en sieste et bronzage combinées. Cet hiver ne m’a pas trop plu, avec trop de vendredis ensoleillés débouchant sur des samedis  gris. Mais si ce week-end en a marqué la fin, cela a été une fin absolument parfaite. 

Tourengänger: stephen


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