Dom par le Festigrat

Ce sera un grand souvenir pour nous ! J'y étais déjà allé il y a 15 ans, tout était en glace, 1/2 tour rapide dans la tempête, bref une autre forme de "grand souvenir"...Par beau temps, l'arête est plus belle que ce que j'aurais cru, certes pas aussi élégante et aérienne que Lyskamm ou Bionassay mais les pentes sont soutenues quand même et le cadre grandiose face au Weisshorn qui s'illumine. En plus, divine surprise de retrouver Ansgar et Estelle à la cabane, qui nous ont du coup accompagné sur la course.

Assez gros enneigement récent et pas encore bien transformé au dessus de 4100m (30-40cm) mais avec une bonne trace, au dessous neige d'été avec un bon regel. La glace n'est pas loin sur un ou deux courts passages entre 3800 et 4000m mais pas de souci car la trace est bien marquée. Le Festigletscher est en neige de névé avec 2 ou 3 courts passages de glace qui nécessitent de remettre les crampons à la descente. Couloir du Festijoch sec et effectivement assez délité, mais pas de chutes de pierres constatées.

Idée des horaires : Mardi montée au refuge en 4h30 yc 45min de pause de midi. Très beau sentier ! Mercredi : Refuge 3h20 - Festijoch 6h00 - sommet 8h30 / 9h00 - refuge 12h15/13h30 - Randa 17h avec un arrêt café-dessert à l'Europahütte. En train à Berne à 19h...trains bondés comme dab...

La descente est une belle autoroute sur neige qui épargne bien les jambes, du coup les 3250m de dénivelé total jusqu'à Randa laissent finalement moins de trace qu'on ne l'aurait craint.

Concernant la cabane : tenue et repas irréprochables, mais après les "rifugi" du Grand Paradis, cela reste quand même de l'accueil suisse-allemand...que personne ne se sente vexé, inutile de m'envoyer des messages d'insulte, c'est juste notre ressenti à nous, peut-être une simple différence culturelle...L'aide-gardienne slovaque et le cuisinier népalais apportent heureusement un peu de chaleur et de spontanéité.

Reste maintenant à se refaire en une journée avant d'attaquer 4 jours avec Raoul; Courtes, Eiger ou Lenzspitze, choix difficile...sauf si la météo instable nous pousse paresseusement à aller grimper !