High way revisited
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Prenez un sommet fréquenté et envisagez un itinéraire qui permette d'éviter la foule. Telle est l'idée du jour. Il faut dire qu'habitant Vevey, la combe de Chaumény a le don d'attirer mes regards de façon régulière. Je dois tout de même admettre que cette idée de descente en raquettes m'a été suggérée par un jeune montagnard, dynamique et modeste par-dessus le marché dont je tairai le nom à cause de la dernière qualité dont il jouit.
Je profite donc d'un jour de congé exceptionnel pour me rendre à Miex (Flon) en bus postal où débute ma randonnée sous un ciel radieux et une température d'une clémence inaccoutumée ces derniers temps. Tandis que je m'élance en direction du col de Tanay, quelques skieurs s'apprêtent à démarrer leur course. Pour ma part, comme le chemin alternatif demeure vierge de toute trace, je préfère rester sur la route pour économiser mes forces. On verra par la suite qu'il s'agissait d'un choix judicieux puisqu'il s'agira finalement de la seule portion où l'on recense le passage de skieurs. Arrivé au col en une quarantaine de minutes, je suis rassuré quant à ma forme, impression qui sera de courte durée. En effet, je bifurque alors à droite en récupérant le sentier d'été qui longe le lac pour accéder à sa rive nord. Arrivé à la croix qui se situe à son extrémité, je me rends alors compte que les efforts que je vais devoir fournir seront bien au-delà de ce que je pouvais imaginer, brassant un paquet de neige à chaque foulée. Je laisse ensuite un chalet derrière moi pour monter plein nord et parvenir à un replat, non sans peine. Les pas de bêtes m'aident ensuite à suivre ma voie en traversée dans la forêt pour rejoindre le versant E. du Grammont. Parvenu à cette combe, malgré le soleil qui se montre de plus en plus resplendissant, l'état de la neige ne facilite toujours pas ma progression. Peu après, je passe un peu au-dessus du Chalet de la Dérotchia (1492m, à droite) avec une vue plongeante sur la vallée du Rhône. Compte-tenu des conditions éprouvantes, j'abandonnerai assez vite l'idée d'une ascension de la Croix de la Lé qui me trottait dans la tête. La combe quant à elle ne présente aucune difficulté technique mais la pente se fait de plus en plus raide, atteignant parfois les 35°, voire un peu plus, sous l'arête, tandis que la neige semble durcir quelque peu. Attention, toutefois aux plaques qui peuvent se détacher sans prévenir. Quatre heures après mon départ (!), la croix du Grammont se dévoile enfin, juste après le lac Léman qui en impose toujours autant depuis ce belvédère imprenable. Au sommet, la surprise est de taille puisque non seulement, je suis seul, mais aucune trace ne vient souiller le versant sud. Il suffit de lever les yeux pour contempler les sommets locaux dans leur parure hivernale.
La descente qui m'attend dans le versant Nord, et la combe de Chaumény, est une véritable plongée vers le Léman. Malheureusement, le risque d'avalanche n'est pas à sous-estimer, et les précautions sont de rigueur. Sur le haut, la neige est poudreuse sur fond dur. C'est pourquoi je sors le piolet au cours de certaines sections, non pas tant à cause du danger de la chute en elle-même, mais bien plutôt de peur de déclencher une avalanche dans ma glissade. On reste le plus à droite possible pour éviter une petite barre rocheuse assez évidente. Le milieu de la descente est assez instinctif avec des pentes dépassant allègrement les 35° par endroits. Arrivé dans la zone de vernes, j'ai cherché le chalet de la Chaumény, option qui n'était pas très bien pensée dans la mesure où le mieux est de rester dans l'axe en suivant un couloir dépourvu d'arcoces. On aperçoit bientôt un câble qui relie un détecteur d'avalanches, dont un panneau informatif nous apprend l'usage. On retrouve à ce moment un sentier qui part sur la gauche et qui nous permet une traversée, qui pourrait -notamment lors du passage d'un couloir d'avalanches, en cas de neige dure nécessiter le recours aux crampons. Assez vite, on atteint La Frête avec des panneaux indicateurs. Plusieurs possibilités s'offrent alors pour descendre au bord du lac, toutes sans difficultés. J'ai opté pour la directe par la grande forêt, depuis laquelle Saint-Gingolph est désormais à portée de main. Par ailleurs, il est bon de noter que j'ai pu garder mes raquettes jusqu'à l'altitude de 600m environ. Faute de pouvoir prendre le bateau de 15h38 (qui ne circule que le dimanche), j'ai du me contenter d'un retour en train, bien plus fastidieux, en passant par Saint-Maurice.
Cet album est à recommander pour se rendre compte de la beauté des points de vue dont est dotée cette descente.
Je profite donc d'un jour de congé exceptionnel pour me rendre à Miex (Flon) en bus postal où débute ma randonnée sous un ciel radieux et une température d'une clémence inaccoutumée ces derniers temps. Tandis que je m'élance en direction du col de Tanay, quelques skieurs s'apprêtent à démarrer leur course. Pour ma part, comme le chemin alternatif demeure vierge de toute trace, je préfère rester sur la route pour économiser mes forces. On verra par la suite qu'il s'agissait d'un choix judicieux puisqu'il s'agira finalement de la seule portion où l'on recense le passage de skieurs. Arrivé au col en une quarantaine de minutes, je suis rassuré quant à ma forme, impression qui sera de courte durée. En effet, je bifurque alors à droite en récupérant le sentier d'été qui longe le lac pour accéder à sa rive nord. Arrivé à la croix qui se situe à son extrémité, je me rends alors compte que les efforts que je vais devoir fournir seront bien au-delà de ce que je pouvais imaginer, brassant un paquet de neige à chaque foulée. Je laisse ensuite un chalet derrière moi pour monter plein nord et parvenir à un replat, non sans peine. Les pas de bêtes m'aident ensuite à suivre ma voie en traversée dans la forêt pour rejoindre le versant E. du Grammont. Parvenu à cette combe, malgré le soleil qui se montre de plus en plus resplendissant, l'état de la neige ne facilite toujours pas ma progression. Peu après, je passe un peu au-dessus du Chalet de la Dérotchia (1492m, à droite) avec une vue plongeante sur la vallée du Rhône. Compte-tenu des conditions éprouvantes, j'abandonnerai assez vite l'idée d'une ascension de la Croix de la Lé qui me trottait dans la tête. La combe quant à elle ne présente aucune difficulté technique mais la pente se fait de plus en plus raide, atteignant parfois les 35°, voire un peu plus, sous l'arête, tandis que la neige semble durcir quelque peu. Attention, toutefois aux plaques qui peuvent se détacher sans prévenir. Quatre heures après mon départ (!), la croix du Grammont se dévoile enfin, juste après le lac Léman qui en impose toujours autant depuis ce belvédère imprenable. Au sommet, la surprise est de taille puisque non seulement, je suis seul, mais aucune trace ne vient souiller le versant sud. Il suffit de lever les yeux pour contempler les sommets locaux dans leur parure hivernale.
La descente qui m'attend dans le versant Nord, et la combe de Chaumény, est une véritable plongée vers le Léman. Malheureusement, le risque d'avalanche n'est pas à sous-estimer, et les précautions sont de rigueur. Sur le haut, la neige est poudreuse sur fond dur. C'est pourquoi je sors le piolet au cours de certaines sections, non pas tant à cause du danger de la chute en elle-même, mais bien plutôt de peur de déclencher une avalanche dans ma glissade. On reste le plus à droite possible pour éviter une petite barre rocheuse assez évidente. Le milieu de la descente est assez instinctif avec des pentes dépassant allègrement les 35° par endroits. Arrivé dans la zone de vernes, j'ai cherché le chalet de la Chaumény, option qui n'était pas très bien pensée dans la mesure où le mieux est de rester dans l'axe en suivant un couloir dépourvu d'arcoces. On aperçoit bientôt un câble qui relie un détecteur d'avalanches, dont un panneau informatif nous apprend l'usage. On retrouve à ce moment un sentier qui part sur la gauche et qui nous permet une traversée, qui pourrait -notamment lors du passage d'un couloir d'avalanches, en cas de neige dure nécessiter le recours aux crampons. Assez vite, on atteint La Frête avec des panneaux indicateurs. Plusieurs possibilités s'offrent alors pour descendre au bord du lac, toutes sans difficultés. J'ai opté pour la directe par la grande forêt, depuis laquelle Saint-Gingolph est désormais à portée de main. Par ailleurs, il est bon de noter que j'ai pu garder mes raquettes jusqu'à l'altitude de 600m environ. Faute de pouvoir prendre le bateau de 15h38 (qui ne circule que le dimanche), j'ai du me contenter d'un retour en train, bien plus fastidieux, en passant par Saint-Maurice.
Cet album est à recommander pour se rendre compte de la beauté des points de vue dont est dotée cette descente.
Tourengänger:
Hurluberlu

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