Engelberg – Bannalp – Isenthal


Publiziert von stephen , 12. September 2011 um 14:03.

Region: Welt » Schweiz » Obwalden
Tour Datum:10 September 2011
Wandern Schwierigkeit: T2 - Bergwandern
Wegpunkte:
Geo-Tags: Chaiserstuelgruppe   CH-NW   CH-UR   Ruch- und Walenstockgruppe   CH-OW 
Zeitbedarf: 2 Tage
Aufstieg: 2150 m
Abstieg: 2160 m
Strecke:Engelberg - Walenalp - Bannalp - Chaiserstuel - Isental
Zufahrt zum Ausgangspunkt:cff logo Engelberg, train depuis Luzern
Zufahrt zum Ankunftspunkt:cff logo Isenthal, Seilbahn St. Jakob, car postal pour Flüelen
Unterkunftmöglichkeiten:Berggasthaus Bannalpsee ; plusieurs autres hébergements également sur la Bannalp.
Kartennummer:1191 Engelberg

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Le beau temps a fait sortir les foules ce week-end. Trouver un hébergement où il restait encore de la place n'a pas été simple et, en ce samedi matin, les trains sont pris d'assaut.  Le petit train qui va de Lucerne à Engelberg est tellement bondé que nous décidons d'"upgrader"en première classe. Beaucoup d'autres personnes font comme nous et, devant le fait accompli d'un train trop petit pour contenir tous les voyageurs, la contrôleuse renonce à nous faire payer  le surclassement.

La dernière fois que je suis venu à Engelberg c'était sous un ciel gris et bas. Aujourd'hui c'est très différent : le ciel est bleu, le soleil brille et les sommets sont visibles dans toute leur splendeur.  Nous quittons rapidement la ville derrière le monastère et montons, à travers champs et bois, vers Ristis.  Il fait chaud, et nous nous arrêtons déjà vers 1400 mètres pour nous désaltérer à une jolie lisière de forêt fleurie. Le Hahnen domine le premier plan avec le Gross Spannort et Chli Spannort derrière au fond de la vallée, alors que sur le versant opposé, c'est le sommet enneigé du Titlis qui attire le regard. De Ristis à Rosenbold, la montée reste assez soutenue et les quelques bosquets sont les bienvenus pour l'ombre qu'ils nous offrent. Après Rosenbold, c'est un peu frustrant de devoir redescendre de quelque 200 mètres jusqu'à la buvette de Walenalp, d'autant plus que des traces de sentier plus haut sur le flanc des Walenstöcke semblent indiquer qu'autrefois cette perte d'altitude était évitable.

Il y a beaucoup de monde sur le sentier assez raide qui monte depuis Walenalp vers la crête de Walegg. Couples, groupes, familles avec enfants, chiens, tout y est. Ces 300 mètres de montée en plein soleil  sont épuisants et je suis plus que content d'arriver à Walegg, où la vue s'ouvre subitement pour nous laisser découvrir le parcours du lendemain, vers la Bannalper Schonegg et le Chaiserstuel.

Le changement de paysage est alors radical. Jusqu'ici nous avons marché à travers forêts et alpages doux, mais maintenant le sentier s'enfonce dans le Walengraben, sombre cirque de falaises orienté au nord qui ne doit pas souvent voir le soleil. Le sentier, aménagé avec une main courante, parcourt des vires entre les barres rocheuses, un peu à la manière du sentier qui descend de l'Engstligenalp vers Adelboden.  Quelques vielles traces de balisage bleu-blanc laissent penser que ce parcours n'a pas toujours été aussi bien aménagé et qu'il devait être assez délicat par le passé. Nous descendons vers l'alpage d'Oberfeld niché dans un creux marécageux, puis jusqu'au bord du Bannalpsee, où les sommets se reflètent joliment sur la surface de l'eau dans la lumière de fin d'après-midi.

La terrasse du Gasthaus Bannalpsee est déjà à l'ombre, mais il fait encore doux. Alors que nous y buvons une bière en attendant le souper, des scènes de la vie montagnarde se déroulent devant nous. Un homme âgé remonte le sentier devant l'auberge, poussant devant lui un petit chariot motorisé sur lequel trône une grosse boille à lait. Trois chasseurs descendent vers la vallée, chacun portant un cervidé mort qui ne tardera sans doute pas à être transformé en civet ou en ragoût.

Il y a beaucoup de monde à l'auberge ; malgré cela, l'accueil est vraiment sympathique, le service très efficace et le souper très bon. Les matelas dans le dortoir ne sont peut-être pas les meilleurs du monde, par contre les douches sont un vrai régal : équipement flambant neuf, eau chaude, beaucoup de place pour se changer et accrocher ses habits. Il y a quatre ou cinq enfants parmi la douzaine de personnes qui occupent le dortoir et ils semblent vouloir faire un concours de "celui qui toussera le plus fort" en début de nuit, mais ils se calment rapidement et la nuit sera paisible.

Dimanche matin, huit heures. Les enfants sont déjà dehors, profitant des jeux qui ont été installés devant l'auberge. L'endroit est visiblement très prisé des familles, je n'avais jamais vu autant d'enfants en montagne !  Le petit déjeuner est excellent : Birchermüesli, pain frais, charcuterie, fromage, du vrai café…   le rapport qualité-prix de cette auberge où nous avons payé moins que dans une cabane est assez exceptionnel.

Peu avant 9 heures 30 nous nous mettons en route. Une piste nous conduit rapidement à Urnerstafel, puis la pente s'accentue et un sentier souvent érodé nous fait gagner rapidement de l'altitude sous le Bietstock. Le paysage est remarquablement vert pour la saison, même si la lumière est moins belle que la veille ; en effet, une dégradation de la météo est prévue pour l'après-midi et l'air est déjà brumeux avec un petit voile nuageux.

Nous arrivons "dans les temps" à la Bannalper Schonegg, vaste col herbeux où un vent frais souffle assez fort, et depuis lequel de nouveaux paysages apparaissent vers l'est. La forme pyramidale de l'Uri Rotstock domine le premier plan ; au lointain un grand sommet coiffé de glaciers  dépasse largement ses voisins.  Le Chaiserstuel, qui était invisible jusqu'à présent, apparaît maintenant et il nous suffit d'une vingtaine de minutes pour rejoindre son sommet herbeux entouré de barres rocheuses. La vue depuis ici est splendide dans toutes les directions. Vers l'ouest, loin derrière le massif du Pilatus, on voit même jusqu'aux montagnes de l'Emmental où les lapiaz blanches de la Schrattenflue sont bien visibles.

Depuis le sommet, nous sommes bien tentés par l'itinéraire balisé bleu-blanc qui descend vers Gitschenen. La partie du sentier que nous pouvons voir n'a pas du tout l'air difficile, notre seul souci est que nous ne connaissons pas la difficulté du passage où ce sentier quitte la crête pour plonger vers la vallée derrière. Nous décidons finalement de redescendre par la Bannalper Schonegg et le Grosstal ; descente très raide et souvent glissante dans un premier temps, mais jamais difficile. A Hinter Alp, les vaches ont déjà quitté l'alpage et les volets des chalets sont fermés. Nous pique-niquons à l'ombre devant l'une des maisons, où la présence de quelques salades qui poussent sous un châssis laisse penser que les lieux n'ont pas encore été complètement abandonnés pour l'hiver.

La suite de la descente se fait sur une piste caillouteuse qui plonge en multiples zigzags vers le Grosstal, profonde et jolie vallée depuis laquelle le son d'innombrables cloches à vaches remonte. La fin de la descente devient une course contre la montre pour ne pas louper le bus de 15 heures 56 à St. Jakob… le suivant étant une heure et demie plus tard, nous préférons forcer le pas même si cela nous empêche de profiter pleinement de cette belle vallée. Nous y arrivons juste à temps pour attraper le petit car postal qui nous ramène à la civilisation via une route vraiment spectaculaire. Traversant tout d'abord le beau village d'Isenthal, la route étroite plonge ensuite vers l'Urner See au-dessus d'un canyon profond… âmes sensibles s'abstenir !  A Isleten, au bord du lac, la correspondance est tellement parfaite que bus et bateau arrivent à l'embarcadère exactement au même moment, ce qui provoque une vague spontanée d'applaudissements de la part des passagers. Nous n'avons hélas pas le temps de continuer en bateau et restons dans le bus jusqu'à Flüelen, où il fait très lourd. L'orage gronde au-dessus d'Arth-Goldau où nous changeons de train et, cinq minutes plus tard, c'est au milieu des éclairs et de trombes d'eau qui cachent complètement le Zugersee que le long trajet de retour se poursuit, via Lucerne et Olten.  
 

Tourengänger: stephen


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