Chemin des cols alpins : Étape 37, de Trient au Châtelard


Publiziert von stephen , 27. September 2024 um 18:47.

Region: Welt » Schweiz » Wallis » Unterwallis
Tour Datum: 9 August 2024
Wandern Schwierigkeit: T2 - Bergwandern
Wegpunkte:
Geo-Tags: CH-VS 
Zeitbedarf: 5:15
Aufstieg: 835 m
Abstieg: 1010 m
Strecke:Trient – Les Tseppes – Catogne – Le Châtelard-Frontière

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Après l'étape difficile et très longue d'hier, celle d’aujourd'hui est beaucoup plus facile, presque une mini-journée de repos avant les grandes étapes des deux prochains jours. Comme elle est courte, nous nous autorisons une petite grasse matinée jusqu'à sept heures : inutile de descendre prendre le petit déjeuner en même temps que 100 autres personnes alors que nous ne sommes pas pressés. Par conséquent, quand nous descendons, le réfectoire est aux trois quarts vide, et les tables sont couvertes de miettes de pain, de traces de confiture et de taches de café, ce n’est pas très ragoûtant. Trois jeunes s’installent à la même table que nous : celui qui s’est assis juste à côté de moi tousse en continu et annonce à ses amis “Je ne déjeune pas, je pense que je suis en train de tomber malade“. Nous nous échappons vite fait vers une autre table, terminons notre petit déjeuner, puis quittons rapidement le refuge pour prendre l'air frais du matin, prêts à commencer à marcher à 8h15.

Le profil de cette journée est classique, avec une montée suivie d'une descente, bien qu'il n'y ait pas de col à franchir. En disant adieu à Trient sans trop de regrets, nous quittons également le Tour du Mont Blanc, avec lequel notre itinéraire a partagé les deux dernières étapes. Les randonneurs du TMB se dirigent pour la plupart vers le col de Balme avant de descendre en direction de Chamonix, tandis que notre chemin monte vers l’alpage des Tseppes, un peu plus au nord. Le sentier qui monte de Trient vers Les Tseppes est fermé en raison d'un risque élevé de chute de pierres, et une déviation est signalée à la sortie sud du village, juste à côté du grand camping que nous avons vu hier après-midi, dont les occupants sont en train de plier leurs tentes et de rouler leurs sacs de couchage.

La déviation est beaucoup plus raide que le chemin normal, bien que le dénivelé soit le même dans les deux cas : environ 600 mètres jusqu’aux Tseppes. Heureusement, le sentier est tout le temps en forêt et est bien ombragé, car la matinée est déjà chaude et la montée est rude. De temps en temps, une ouverture dans les arbres offre de belles vues vers le sud, en direction du glacier du Trient à côté duquel nous sommes descendus depuis la fenêtre d'Arpette hier. Vers l'ouest on peut voir la petite pointe de la Pierre Avoi, facilement reconnaissable au-dessus du coude du Rhône, dépassant de la plus proche d'une série de crêtes bleues qui s'effacent dans la distance brumeuse. Un peu plus hait, c’est le glacier des Grands qui apparaît.

Nous dépassons la limite supérieure de la forêt vers la courbe des 1800 mètres, et peu après, nous atteignons les chalets d’alpage des Tseppes (1933 m), qui marquent la fin de la grosse montée de la journée. Le point culminant de l’étape dépasse à peine les 2,000 mètres et la fin de la montée se fait en douceur, avec quelques petites descentes tout aussi douces. Désormais, les vallées qui s’étendent vers le sud au-dessus de Martigny, dans lesquelles nous avons passé les sept derniers jours, disparaissent pour de bon, et un nouveau paysage apparaît devant nous à l'ouest : voici la vallée de Chamonix, flanquée sur son côté nord par la chaîne des Aiguilles Rouges. Nous sommes tout proches de la frontière française ici, et les panneaux de signalisation jaunes indiquent non seulement la direction du Châtelard, où nous passerons la nuit, mais aussi celle de Vallorcine, de l'autre côté de la frontière.

L'ambiance de l’étape a changé maintenant que nous avons quitté le Tour du Mont Blanc. Le sentier est beaucoup plus calme, et après deux jours où tout le monde sauf nous semblait parler anglais, le français a repris sa place comme langue dominante. Parmi les rares personnes que nous croisons, il y a plus de traileurs que de marcheurs. Le sentier descend jusqu'à Catogne (2000 m), où se trouvent quelques chalets d’alpage, avec des toits en tôle rouge sur un fond de pâturages verts. La descente commence ici pour de vrai : le chemin devient plus raide, descendant en lacets parallèlement à un ravin où coule un torrent, avec un troupeau de moutons sur la rive opposée. Non loin au-dessus du sentier, un bosquet d'arbres est un bel endroit ombragé pour manger notre pique-nique, suivi d'une longue sieste : contrairement à hier, nous n'avons aucune contrainte horaire aujourd'hui.

Le reste de la descente dans la vallée est agréable et sans problème, sur des sentiers herbeux : ça fait du bien à la plante des pieds. Le balisage n’est pas toujours facile à repérer : à Cretton d'en Bas (1321 m), nous manquons une bifurcation et faisons un petit détour accidentel, bien moins long toutefois que celui d’hier. Une fois dans le fond de la vallée, je m'attends à ce que nous devions marcher le long de la route principale jusqu'à notre hôtel, mais l’itinéraire pédestre parvient à l’éviter sauf pour les 500 derniers mètres.

Il n'y a pas beaucoup de choix en matière d'hébergement au Châtelard : j’ai réservé dans le seul hôtel que j’ai trouvé, quelques chambres au-dessus d’un restaurant juste à côté du poste frontière dans un désert de stations-service, de bars et de magasins de souvenirs tous plus abandonnés les uns que les autres. Je pensais que l'une des stations-service aurait au moins un shop pour acheter le pique-nique de demain, mais même si ce shop a existé un jour, il a disparu depuis longtemps. Nous devrons compter sur des choses subtilisées au petit déjeuner demain matin pour notre repas du midi. Contre toute attente, l'hôtel est une très bonne surprise, avec un accueil chaleureux, une bonne cuisine, et une boisson gratuite pour Isabelle à la terrasse pendant que nous attendons qu'on nous montre notre chambre. La chambre elle-même est petite mais confortable, avec un balcon et une salle de bains moderne, tout ce dont nous avons besoin pour une nuit. Le soir, le restaurant est étonnamment plein étant donné l’emplacement peu attrayant, avec un mélange de randonneurs et de gens du coin. À la table voisine, on parle business, avec ce qui doit être un cadre supérieur qui accompagné de deux Américains en voyage d'affaires, peut-être des employés de la grande usine hydroélectrique située un peu plus bas dans la vallée.

Le petit déjeuner n'est servi qu'à partir de 8 heures du matin, ce qui est problématique car nous devons prendre un train à 8h15, mais le propriétaire nous prépare un paquet petit déjeuner dans un sac isotherme que nous emportons dans notre chambre. Après le souper, nous faisons un petit tour dehors pour explorer la gare qui se trouve à côté de l'hôtel, qui est à peu près la seule chose à explorer ici. Le Châtelard est loin d'être joli, mais l'hôtel “Les touristes“est une très bonne adresse pour ceux et celles qui auraient besoin d'y passer une nuit !

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Tourengänger: stephen
Communities: Randonneur


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