A la découverte du Born et du Heideloch

Quand on prend le train de Berne à Olten, on voit sur la gauche, à la hauteur de Rothrist, entre deux tunnels de la liaison rapide, un grand drapeau suisse sur une paroi rocheuse. Plusieurs fois, je me suis dit "il faudrait aller voir la vue de là en haut". Et puis, grâce à Hikr, j'ai découvert qu'il y avait une sorte de petite grotte qu'on peut traverser; un petit gymkhana dans les roches environnantes pour rendre la randonnée ludique. Donc quand on m'a demandé de trouver une balade d'une demi-journée dans cette région, l'occasion de s'y rendre était parfaite. Et en plus de cela, mon accompagnante du jour a grandi dans la ville en contrebas, mais elle ne connaissait pas le Heideloch.

On est parti du pont d'Aarburg, enjambant majestueusement l'Aar. On est monté par le sentier bien raide à travers la forêt orientée à l'est jusqu'au petit Cervin, un bloc assez haut qui se détache de la falaise. Puis jusqu'au sommet du Born et à l'emplacement de l'ancien bassin de rétention. On admirera les fruits du fusain d'Europe et les premières colchiques qui annoncent la fin de l'été.
Puis l'on redescend en direction de la paroi rocheuse, celle orientée au sud cette fois-ci. Le petit détour vers l'est et le Heideloch vaut largement la peine. La petite grotte n'est pas difficile, bien indiquée et équipée. Le passage est facilement accessible pour les enfants petits et grands. On a eu du plaisir à faire autre chose que juste de la marche. Même si l'on s'en sort sans lampe, une frontale serait quand même à conseiller, car à la sortie de l'échelle, on ne voit rien. Heureusement qu'il y a le smartphone ;-)
Une fois la grotte traversée, on se retrouve sous la barre rocheuse, qu'il faut bien entendu escalader à nouveau pour remonter les 40 mètres d'altitude perdus. Une fois de retour au sommet, on suit le chemin le long de la paroi jusqu'au Chänzeli, d'où l'on a une superbe vue sur les Alpes. Apparemment on devrait voir du Säntis à la Dent d'Oche, mais forcément avec cette brume d'automne, on n'aura vu qu'avec difficulté le Pilatus.
Pour la descente, on continue d'abord vers l'ouest, puis l'on emprunte le Fluegraben avant de regagner Aarburg en traversant la face sud en pente douce. Ici, l'autoroute, qui se trouve en contrebas, se fait désagréablement entendre.

Merci à Monika pour l'accompagnement et pour l'apéro à Aarburg!