Val d'Hérens : Les Luès - Les Arpilles #bisse

Petite randonnée dans un endroit relativement peu fréquenté du Val d'Hérens : le vallon de la Vouasson où coule le torrent au nom évocateur de Merdechon, séparant les alpages des Luès et des Arpilles.

C'est également l'occasion de suivre le cours de l'ancien bisse de Chemeuille, hélas abandonné. A noter que ce bisse est indiqué comme "bisse de la Meina" sur CNS alors que suone.ch nous informe que le bisse de la Meina, plus court, circulerait 60 mètre au dessus de celui de Chemeuille comme on peut le voir sur CNS 1970:



Bisse de Chemeuille (Chemeille) sur suone.ch
Bisse de la Meina sur suone.ch

J'abandonne mon véhicule au parking gratuit de Lanna et, une fois n'est pas coutume, utilise le télésiège de Chemeuille qui permet de gagner 700 mètres de dénivelé en 13 minutes pour la modique somme de CHF 20.00 (aller-retour).

Arrivé à la station supérieure, je traverse le hameau de la Meina pour rejoindre le bisse de Chemeuille dont le cours est quasiment horizontale. Il est encore en eau sur quelques humbles parties, çà et là, et traverse des zones marécageuses où les semelles des chaussures s'enfonceront inévitablement. Après être passé au-dessus de l'alpage du Tsalè de la Vouasson, je croise le sentier qui descend sur Arbey. Il y a là une petite montée de quelques mètres, puis le bisse redevient horizontal.

C'est ensuite une longue tirée de presque deux kilomètres, pas désagréable, même s'il faut franchir encore quelques sables mouvants, et j'atteins finalement la prise d'eau du bisse (ou plutôt ce qu'il en reste : rien) vers 2210m. Je traverse le torrent de Merdechon en prenant garde de ne pas en mettre partout, contourne un névé tardif, et retrouve une trace qui m'amène jusqu'à une cabane de construction récente au P.2439, située sur une moraine. Bâtiment servant certainement aux ouvriers venant entretenir les dispositifs envoyant l'eau captée dans le réservoir de la Grande Dixence, à 3km de là. Belle vue sur le cirque rocheux de Luè Ehondua et les cascades déboulant du glacier suspendu de la Vouasson.

Après un frugal pic-nic, je redescends sur mes pas jusqu'à 2315m où je traverse une fois de plus le torrent de Merdechon et remonte un raide couloir gazonné, avec une bonne trace de bétail dans sa partie supérieure, qui me permet de gagner le pâturage des Arpilles (P.2472). Une petite cabane non indiquée sur CNS sert probablement d'abri aux bergers.

Je traverse horizontalement le vaste pâturage en suivant les traces réalisées par les moutons et arrive au Pas d'Arpille où trône une croix et où se prélasse un troupeau desdits moutons, sous l'oeil attentif d'un chien de protection, lui-même protégé par une clôture électrique.

De là, c'est une descente facile jusqu'au télésiège de Chemeuille qui fonctionne jusqu'à 17h.

Une bien belle journée ce fut.