Gonzen

Comme souvent, il est difficile de se faire une idée des conditions au sommet, même en regardant les crêtes environnantes. L'altitude, l'exposition, la pente, etc. conditionnent beaucoup les climats locaux. Mais quand je pars d'Oberschan (660m), juste avant le départ du téléphérique, l'atmosphère est fraiche mais plaisante. Je dois d'ailleurs enlever une couche avant d'arriver à l'hôtel de l'Alvier (975m), au bout du téléphérique.

A ce niveau, j'évolue pendant un long moment dans la forêt. Comme c'est à l'ombre, il y a toujours quelques zones givrées. A hauteur de Schnapsgrotza (1220m), je ne suis plus le flèchage du Gonzen mais prends une voie un peu plus directe, car je prévois de redescendre par l'autre chemin. Assez rapidement, le sentier rejoint et suit la route, qui me conduira quasiment jusqu'à la crête finale. Mais avant, je ressors de la forêt au niveau de Rieteralp (1570m), pour découvrir que l'hiver est bien présent ici.

Les lacets entre Rieterhütten (1574m) et l'Alp Folla (1673m) sont recouverts d'une fine couche de neige. Mais c'est dans l'ascension finale vers le Gonzen que cela devient sérieux : entre parties verglacées et débacle boueuse, c'est une dernière montée particulièrement glissante qui m'attend - mais la descente sera également compliquée ! Je dois également rajouter toutes mes couches pour me protéger du froid mordant.

En atteignant le Gonzen (1829m), je suis tout seul ! Mais aussi complètement dans les nuages... Heureusement, j'attends 5 minutes et un coup de vent me permet de profiter de la vue à couper le souffle sur la vallée du Rhin en direction de Coire. Pas longtemps cela dit, surtout que le facteur vent est bien présent, donc je redescends rapidement par le même chemin.

Je passe cette fois-ci par la Berghaus Gonzen (1478m), sur le chemin menant au sentier alpin blanc-bleu. Mais je décide de ne pas attaquer seul les échelles dans le sens de la descente, c'est plus prudent. Je continue donc à travers champs, et même ici il faut faire attention à ne pas glisser sur une plaque de boue.

Un peu après Lanaberg (1080m), j'atteins un large chemin, le Rheintal Höhenweg, qui m'emmène tranquillement - mais sur une longue distance - sur les hauteurs de Sargans (481m). Je pénètre dans la ville en longeant le château, puis continue sur la route principale jusqu'à la gare.