Kilimandjaro par voie Machame


Publiziert von gurgeh , 31. Dezember 2013 um 17:00.

Region: Welt » Tansania
Tour Datum: 1 Dezember 2013
Wandern Schwierigkeit: T4- - Alpinwandern
Hochtouren Schwierigkeit: L
Wegpunkte:
Geo-Tags: EAT 
Zeitbedarf: 6 Tage
Aufstieg: 5050 m
Abstieg: 5050 m
Strecke:Voie Machame (montée), voie Mweka (descente)

Quelque part, un rêve qui est devenu réalité : celui d'admirer le lever du soleil sur la plus haute montagne d'Afrique, le Kilimandjaro. Après quelques mois de préparation et d'analyses studieuses des organismes offrant cette expédition à des dates qui nous conviennent, j'opte avec un ami pour un voyage de l'agence Nomade Aventure, membre de l'association Agir pour un Tourisme Responsable (ATR), qui combine le trek vers le Kili, une semaine de safaris en Tanzanie et des vols au départ de Zurich.

Nous serons trois touristes francophones pour la partie trek (pour 9 porteurs, 1 guide et 1 assistant-guide...), très impressionnés par le copieux programme et très incertains de réaliser l'ascension finale jusqu'au bout (finalement, on fera les journées en 30% moins de temps qu'annoncé par le voyagiste et on n'aura aucun souci pour parvenir tous au sommet...).

PREMIER JOUR
↑1200m - 3h30 (annoncé 6h)

Départ pour l'entrée du parc du Kilimandjaro à la Machame Gate (1800 m), au nord-ouest de Moshi, au-dessus du village de Machame. Après les formalités administratives effectuées et le premier repas pris sur les pentes du Kilimandjaro dans le "tourist shelter", nous partons vers 14h, largement en derniers car notre guide avait oublié la carte de crédit à Arusha...

La randonnée dans la forêt tropicale est cela dit tranquille et, si nous ne rattrapons personne lors de la montée, nous sommes presque étonnés d'arriver si vite au premier camp, le Machame Camp (3000 m), avant la tombé de la nuit. Malheureusement, il pleut et le sommet du Kili est dans les nuages.

DEUXIEME JOUR
↑850m - 3h30 (annoncé 6h)

Poursuite de l’aventure avec un ciel dégagé au réveil; mais on apprend bien vite que ce sera le cas chaque matin, la pluie et le brouillard arrivant comme une horloge avant 10h... Le paysage change avec l’apparition des premières fougères géantes et des séneçons, les arbres se font rares et les pierres de laves beaucoup plus présentes.

Nous parvenons au second camp, le Shira Camp (3800m), sous une pluie battante, juste avant midi. Une petite marche d'acclimatation était prévue l'après-midi mais la météo nous oblige à rester dans nos tentes jusqu'au soir. Pas drôle du tout...

TROISIEME JOUR
↑750m - ↓650m - 4h30 (annoncé 7h)

C'est une journée d’acclimatation pour s’approcher de la base du Kibo, jusqu’à Barranco Camp (3900 m). Nos vêtements, trempés de la veille, ne sèchent qu'en les portant - et encore... Nous déjeunons à proximité de la Lava Tower (4655m) que nous devinons plus qu'autre chose..

La descente est rapide et nous suivons le rythme des porteurs. L'arrivée au camp est une surprise et nous manquons presque de perdre un participant à cause du brouillard extrêmement dense.

QUATRIEME JOUR
↑950m - ↓200m - 5h (annoncé 9h)

Au matin, comme pendant la nuit, le ciel s'est dégagé. Cela veut dire du froid (les tentes sont givrées) mais surtout nous apercevons le Kibo à notre verticale. Plutôt que de l'attaquer directement, nous allons largement le contourner par l'est. Nous commençons la journée par la partie la plus technique de ce trek, l'ascension du Great Barranco Wall (4200m), une paroi assez verticale qui domine le camp. Nous la franchissons en nous aidant copieusement de nos mains et nous nous demandons bien comment les porteurs arrivent à passer, avec leurs 18kg de matériel sur la tête et avec de la glace par endroits.

Il y a ensuite quelques passages de vallées, étroites mais bien pentues, ce qui vient rajouter quelques centaines de mètres au dénivelé total. Plutôt que de faire une pause au Karanga Camp (4035m), nous enchaînons la montée pour pique-niquer vers 14h en arrivant au camp de base, le Barafu Camp (4600m), situé dans une zone très désertique. On tentera bien de faire une sieste (sans succès) avant le repas du soir à 18h, puis courte nuit avec un réveil à 23h pour l'ascension finale.

CINQUIEME JOUR
↑1300m - ↓2900m - 11h (annoncé 15h)

Dernier en-cas (genre petit déjeuner) qu'on se force à ingurgiter, mais c'est le 3e repas en quelques heures, dur... Pour la première fois du trek, nous serons parmi les premiers groupes à partir, sur les coups de 23h30, même si nous sommes tout en bas du camp. Equipés d'un maximum de couches de vêtements (dans mon cas : 6 couches en haut, 3 en bas, 2 paires de chaussettes, bonnet, gants, frontale et, pour la seule et unique fois du trek, mes bâtons de randonnées), nous attaquons cette redoutable montée.

Il est difficile de parler de ces heures d'ascension dans le noir absolu, avec le monde se limitant aux chaussures de la personne de devant, dans un froid intense, en écoute totale de son propre corps. Comme tout le monde, nous sommes sujets à des vertiges, des nausées (je vomis une fois, lors d'une pause), des migraines et surtout une grande fatigue. Ce qui aide, dans ce cas, c'est de boire et de respirer très profondément. Il reste que l'ascension ne semble jamais s'arrêter, la nuit étant noire et les seuls repères sont les groupes en colonne devant (rares) et derrière nous (une dizaine). On monte au mental.

Nous parvenons enfin à Stella Point (5745m) vers 5h, ce qui nous vaut en principe déjà un diplôme :) Nous sommes tous sans plus aucune énergie et frissonnants de froid. Le guide nous informe alors qu'il ne reste qu'environ une heure de montée et que le soleil doit se lever à 6h02 - c'est maintenant ou jamais si on veut arriver au sommet pour le lever de soleil ! Et très curieusement, mes forces reviennent d'un coup (ce qui n'est pas le cas de mes compagnons de trek). J'ai même le réflexe de sortir l'appareil photo pour des prises de vue du ciel rougissant, mais le froid et surtout un cerveau plus lent que d'habitude me feront galérer au niveau des réglages...

Lors des derniers mètres, je me force à ralentir le rythme (je courais presque...) et je me cale dans les pas d'un autre guide. J'arrive enfin à 5h53 à l'Uhuru Peak (5895m), quelques instants avant mes camarades, exténués (ils n'auront même pas le courage pour les congratulations de rigueur...) et juste 10 minutes avant que le soleil n'émerge au dessus la mer de nuages et n'illumine le Kilimandjaro et l'Afrique tout entière. Un spectacle grandiose et très émouvant, grâce à un timing excellent de notre guide (on n'était qu'une dizaine en haut à ce moment-là).

Après une petite demi-heure passée sur le sommet, nous redescendons très rapidement (de retour au camp de base en 2h), en surfant dans les éboulis et la poussière de lave. De temps en temps, nous nous retournons pour voir ce que nous avons gravi et on est plutôt content d'avoir fait la montée de nuit car elle aurait été sans doute très décourageante de jour...

Un jus d'orange servi par les porteurs, une pseudo-sieste et un repas plus tard, nous prenons la voie Mweka pour atteindre tranquillement (mais toujours sous la pluie...) le dernier camp, le Mweka Camp (3100m), avec une forme retrouvée.

SIXIEME JOUR
↓1200m - 2h15 (annoncé 5h)

La tradition est respectée : l'équipe qui nous a accompagné cette semaine (moins un porteur, victime d'une entorse le second jour) se réunit pour chanter. L'occasion pour le guide de nous remercier également car sans nous ils n'auraient pas eu de travail cette semaine, les treks se faisant plus rares en cette période. On teste encore rapidement le caisson de décompression pour la forme et on quitte le camp (les derniers...) pour rejoindre la jungle et la Mweka Gate (1800m) tout au bout du chemin. Retour en vallée à Moshi avec un minibus, sous un déluge et des torrents d'eau dévalant les pentes du Kili.

Petite remarque météo : nous serons arrivés avec la pluie dans chacun des cinq camps, ce qui explique que nous n'aurons jamais aperçu le Kilimandjaro depuis la plaine pendant les deux semaines passées en Tanzanie : on a beau se trouver dans la petite saison des pluie, la région reste tout de même très humide et le Kibo accroche tout... Une saison à éviter pour les photos donc (cela dit, les camps de trek et de safari sont plutôt désertés, ce qui est une bonne chose).


En conclusion : les chiffres de réussite de l'ascension du Kibo / Uhuru Peak peuvent être assez fantaisistes - en général, on évoque deux tiers de montées couronnées de succès - mais le Kilimandjaro, bien que techniquement peu compliqué, reste dur et se mérite. Ce trek est un compromis entre temps d'acclimatation et durée de l'ascension et doit se préparer sérieusement. La clé du succès, à mon avis : toujours écouter et faire confiance au guide (le nôtre affichait 300 montées au compteur).

Note de fin de trek : en attendant l'avion de retour à côté du Kilimandjaro Airport, j'ai réussi l'exploit de me facturer le pied gauche après une chute bien stupide. Mais comme cela arrive à la fin des mes voyages programmés, je n'en suis pas trop affecté...

Tourengänger: gurgeh


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Kommentare (2)


Kommentar hinzufügen

Alpinist hat gesagt:
Gesendet am 31. Dezember 2013 um 17:12
Gratulation :-)

TeamMoomin hat gesagt:
Gesendet am 3. Januar 2014 um 19:18
Gratulation auch von mir


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