Tête Bossetan... cela faisait longtemps

Rien que la route menant au départ ce cette randonnée vaut la peine. Raide et étroite, elle est le cauchemar des Bataves venant passer quelques jours de vacance dans la région. Cette route mène aux Allamands. Ce hameau dont l'origine étymologique ne laisse aucun doute, aurait été créé par une petite colonie de Walser. Ceci est d'autant plus étonnant que la migration Walser s'est effectuée vers le sud d'abord et vers l'est ensuite.

La Tête Bostan (ou Bossetan, les deux graphies sont utilisées) est un sommet se trouvant (pratiquement) sur la crête frontière. Elle domine donc le fond du Val d'Illiez. Elle peut être gravie en traversée, en partant depuis les chalets de Barme et en montant le Pas de la Bide.

Elle se trouve également non loin des Dents Blanches, connues pour l'itinéraire des Tour des Dents Blanches, passant par le Col de Bossetan.

J'avais en son temps plusieurs fois gravi ce sommet (y compris à ski) et j'avais envie d'y retourner. La dernière fois doit remonter à plus de 10 ans... avec des clients. J'ai également dû la gravir une fois dans le cadre de mon stage en situation pour le brevet d'accompagnateur... C'est pouquoi j'étais très tenté d'y retourner, histoire de voir à quoi elle peut ressembler aujourd'hui.

Au départ du parking, un chemin carrossable monte à travers la forêt et effectue plusieurs lacets avant de revenier dans l'axe de la Combe de Bossetan. Comme alternative, on peut également remonter le Palatieu, petite combe parallèle au vallon principal.

Ce n'est que vers 1500 mètres d'altitude que l'on débouche dans les pâturages et que la vue s'élargit.

Le sentier continue à suivre le chemin carrossable, mais il est plus avantageux de couper les lacets de celui-ci en empruntant un petit sentier bien marqué au sol.

Au bout du chemin carrossable, on arrive au refuge de Bostan-Tornay. Peu avant part un sentier sur la gauche permettant de monter à la Tête Bostan le long de la croupe ou de gagner le refuge de la Golèse.

Au delà du refuge de Bostan-Tornay, le sentier remonte toute la Combe de Bostan, non sans avoir passé à côté du Lac des Verdets, souvent à sec (je n'ai pas le souvenir l'avoir vu rempli d'eau). A la hauteur du lac, le sentier change de rive du vallon pour éviter une zone d'éboulis fait d'énormes blocs. Ce n'est que les derniers mètres sous le Col de Bossetan que l'on change à nouveau de rive.

Le Col de Bossetan est le point de départ de plusieurs excursions et pas seulement celle qui consiste à traverser celui-ci. On peut, en direction du sud, gagner la Golette de l'Oule ou le Pas au Taureau, deux cols permettant de rejoindre la Vogealle. On peut également, dans la même direction, contourner la Corne au Chamois et grimper sur les Dents Blanches Occidentales. On peut également, partir en direction du nord-ouest et rejoindre le sommet de la Tête Bostan.

Comme j'avais envie de bénéficier de la vue, je suis monté directement au-dessus du col pour gagner la Tête des Verdets. Depuis là, les vues sont plongeantes en direction de Barme. La traversée de la Tête des Verdets se fait sans problème, en évitant au mieux les quelques bancs rocheux. On rejoint alors la selle séparant les deux têtes. Une petite montée permet de gagner la Tête Bossetan.

Le panneau du sommet indique une altitude de 2400m alors que la carte indique 2405... cherchez l'erreur.

La descente le long de la croupe s'effectue sans difficulté, si ce n'est celle de devoir éviter les crottes de brebis.

On ne tarde pas à arriver au débouché du Pas de la Latte, itinéraire permettant de surmonter les Terres Maudites depuis les Chardonnières.

Un peu plus loin, le sentier se sépare en deux. Les deux se rejoingnent plus loin. Toutefois, si on prend l'embranchement de gauche, traversant à flanc de coteau en dessous de la crête, on peut, plus bas, traverser des zones de lapiaz et gagner directement le refuge de Bostan. C'est dans ces lapiaz que j'avais découvert un Edelweiss en son temps... alors qu'on m'avait dit qu'il n'y avait pas d'Edelweiss en Haute-Savoie.

Le refuge de Bostan atteint (par les lapiaz ou le sentier), la descente s'effectue le long de l'itinéraire de montée.