Albert-Heim-Hütte


Publiziert von stephen , 28. Januar 2013 um 22:37.

Region: Welt » Schweiz » Uri
Tour Datum:26 Januar 2013
Schneeshuhtouren Schwierigkeit: WT3 - Anspruchsvolle Schneeschuhwanderung
Wegpunkte:
Geo-Tags: CH-UR 
Zeitbedarf: 2 Tage
Aufstieg: 1000 m
Abstieg: 1000 m
Strecke:Realp - Tiefenbach par la Furkastrasse puis Tätsch - Albert-Heim-Hütte - Schafberg - Tätsch - Hotel Galenstock - Realp
Zufahrt zum Ausgangspunkt:cff logo Realp
Zufahrt zum Ankunftspunkt:cff logo Realp

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Mes sorties hivernales se limitent généralement aux reliefs doux du Jura ou des Préalpes avec leurs fermes d'alpage et leurs bosquets. Se trouver en hiver au-dessus de la limite de la forêt, dans un paysage où il n'y a que le blanc de la neige et le noir de la montagne est, pour moi, une expérience plutôt inhabituelle.
Les prévisions météo ne pourraient pas être plus favorables. Pourtant à Göschenen, où je dois changer de train, il fait un froid de canard. Arrive-t-il de ne pas faire gris et froid dans ce fond de vallée encaissée orienté plein nord ? A Realp, c'est tout le contraire, il fait grand beau. En attendant une amie qui arrive du côté valaisan par un autre train, je m'installe sur un banc face au soleil chaud, en me disant que passer le reste de la journée à cet endroit ne serait finalement pas si mal… 

La randonnée jusqu'à Tiefenbach n'est pas longue, nous avons donc privilégié la grasse matinée et partons vers onze heures et quart de Realp. En hiver, les automobilistes et motards de la route du col de la Furka laissent leur place à des adeptes de toutes sortes d'activités : promenade à pied, à raquettes, descente en luge, ski de randonnée… tout le monde retrouve son bonheur sur ce parcours qui, en deux ou trois heures de montée, permet d'entrevoir des paysages de haute montagne hivernale sans aucune difficulté.

L'itinéraire à raquettes balisé coupe les lacets de la route, mais nous ne sommes pas pressés et n'avons pas trop envie de nous fatiguer dans des pentes plutôt raides où il y a des centaines de traces de skis mais aucune trace claire qui faciliterait une montée en raquettes. Nous nous contentons donc de suivre la piste damée de la route, les raquettes sur le sac à dos. La vue s'élargit progressivement au fur et à mesure qu'on monte : devant, voilà le col de la Furka et la route vers le Valais alors que plus à gauche, une longue vallée monte vers un autre col qui doit permettre de passer au Tessin… on est vraiment au cœur des Alpes suisses ici. La montée est régulière et, même si nous suivons une route, il y a quand même de la pente ; en été, cette route doit être plutôt raide. Une petite chapelle perchée au-dessus de la route à droite annonce notre arrivée à Tiefenbach, où nous allons passer la nuit.

Le temps de prendre une bière en terrasse et voilà qu'il se met à faire froid. A 2100 mètres en janvier, il suffit d'un tout petit nuage devant le soleil pour que le mercure plonge de manière assez spectaculaire. Nous finirons nos boissons à l'intérieur en regardant la carte pour repérer l'itinéraire du lendemain, avec un aller-retour prévu à la cabane Albert-Heim. L'hôtel est confortable, les chambres sont modernes, la douche bien chaude, la soupe au potiron excellente et le cordon bleu avec des frites gigantesque.

Dimanche matin, nous ne nous pressons pas pour partir. Je m'attendais à un grand froid mais, au soleil devant la porte de l'hôtel, il fait plutôt bon. Quelques petits voiles nuageux sont les premiers signes précurseurs de la dégradation annoncée pour la fin de la journée. Le début de la montée est raide, bien trop raide pour quelqu'un qui vient d'avaler un bol de Birchermüesli et quelques tartines. La trace attaque la pente de face, l'alternative serait de faire des zigzags dans la poudreuse profonde. Je suis bien content lorsque nous atteignons le replat de Tätsch, vers 2270 mètres.

La suite est moins fatigante mais un peu plus technique. La trace monte en traversée ascendante dans des pentes qui deviennent de plus en plus raides. Ce genre de terrain en dévers n'est vraiment pas commode en raquettes, mes chevilles n'arrêtent pas de me le dire ! Heureusement, ce passage pénible ne dure pas trop longtemps ; nous arrivons en haut de la montée et, subitement, nous voilà dans une vallée de toute beauté. Le fond du vallon est plat, avec quelques bosses où la neige a recouvert des gros rochers. A gauche, la crête déchiquetée qui monte au Galenstock attire l'œil alors que sur notre droite, des pentes de neige raides descendent de la crête que nous suivrons un peu plus tard lors de notre descente. L'endroit est magnifique, le silence total, la trace que nous suivons est le seul signe que d'autres sont venus ici avant nous. Le soleil joue avec les nuages qui commencent à arriver en plus grand nombre ; là-bas au-dessus du col, c'est toute une série de nuages lenticulaires qui avance lentement, telle une armée des soucoupes volantes.
Nous arrivons à l'autre bout du vallon ; voici la dernière montée jusqu'a la cabane Albert Heim, quelques derniers lacets raides et le socle rocheux sur lequel est posé la cabane à contourner. La montée depuis Tiefanbach aura duré une heure trois quarts.

Albert Heim est vraiment l'image type de la cabane suisse, un solide bâtiment de pierre posé là-haut sur son rocher. A l'intérieur c'est chaleureux malgré le froid, tout en bois avec un gardien qui vient discuter, profitant sans doute du calme entre le départ de la première vague de clients très matinaux et l'arrivée de ceux du midi. Nous y retrouvons deux autres randonneurs en raquettes avec lesquels nous avons discuté la veille à Tiefenbach ; ils mangent une soupe d'orge qui a l'air vraiment appétissant suivi d'un curry qui doit être tout aussi bon… c'est tentant mais nous avons amené notre manger et il est un peu tôt, nous buvons juste quelque chose avant de nous remettre en route.

Notre première intention était de redescendre par le même chemin, mais la crête au-dessus nous tente, nous avons vu du monde là-haut, sur le petit sommet coiffé d'une croix juste au-dessus de la cabane. Le gardien nous rassure que l'itinéraire n'est pas difficile, nous décidons d'y aller. En fait, la partie la plus "délicate" vient tout au début, où l'arête devient assez étroite avec de grandes pentes qui descendent des deux côtés. Cela passe sans problème, mais à droite et à gauche de la trace il n'y a quand même pas dix mètres de place… Puis l'arête s'élargit et nous montons tranquillement au point 2591m, point culminant de la randonnée avec le Galenstock en toile de fond.

Le temps de la descente est venu, et c'est un régal. Au début, soufflée par le vent, la neige a une croûte un peu dure mais ensuite, les pentes raides par endroits sont toutes faites pour la descente en raquettes. Des endroits raides alternent avec des parties plus plates où le vent a sculpté la neige. Des randonneurs venant en sens inverse peinent dans ces pentes de poudreuse où chacun a fait sa trace à la descente et où il n'y a aucune vraie trace de montée ; je suis bien content de ne pas avoir fait la boucle dans le sens contraire.
Vers 2450 mètres, toutes les traces partent à droite dans une combe raide, c'est ici qu'il faut quitter la crête. Une magnifique descente nous ramène sur l'itinéraire que nous avons suivi à la montée… malheureusement du mauvais côté du passage en dévers, qu'il faut alors faire une deuxième fois, cette fois en descente donc forcément encore moins commode.  Revenus au replat de Tätsch, nous décidons de ne pas retourner à Tiefenbach mais plutôt de continuer tout droit dans la pente (balisée avec des piquets roses) vers les bâtiments de l'hôtel Galenstock bien visibles en dessous.  Cette descente est un nouveau régal ; assez raide par endroits elle nous procure de belles glissades, des rires, quelques chutes aussi…  

Le vent s'est levé, nous cherchons un endroit à l'abri pour manger… mais sans succès. Autour des bâtiments de l'hôtel, le vent semble souffler de toutes les directions en même temps. Un peu plus bas, une cabane isolée donne une illusion d'abri, mais il fait froid et nous mangeons rapidement avant de continuer. Le temps change maintenant ; le ciel est devenu noir vers l'ouest, le soleil s'est caché et il devient difficile de lire le relief du terrain. Avec les lunettes de soleil c'est trop sombre ; sans, c'est trop blanc. Nous continuons encore un peu dans la pente, en coupant les lacets de la route, mais la neige est moins bonne ici et cela devient pénible à la fin. Au dernier lacet avant Realp, nous reprenons la piste préparée pour le dernier bout de la randonnée.
Les conditions étaient idéales pour découvrir cette région que je ne connaissais pas du tout mais qui m'a enchanté, il faudra revenir !  Je reprends le train sous un soleil qui a repris le dessus sur les nuages….   A Göschenen, où j'ai 25 minutes d'attente, il fait toujours un froid de canard…. 

Tourengänger: stephen


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