Sur le fil du Val Grande


Publiziert von Hurluberlu , 2. April 2012 um 19:56.

Region: Welt » Italien » Piemont
Tour Datum:31 März 2012
Wandern Schwierigkeit: T6 - schwieriges Alpinwandern
Wegpunkte:
Geo-Tags: I 
Zeitbedarf: 2 Tage
Aufstieg: 2750 m
Abstieg: 2750 m
Strecke:Premosello-Valdeirola-Sciarina-Cola Teu-Moncucco-Alpe della Colma-P. della Rossella-Pizzo Pozzollo-Alpe Pozzolo-Beura
Zufahrt zum Ausgangspunkt:Premosello ou Cuzzago
Zufahrt zum Ankunftspunkt:Beura ou Quarata voire Domo (pour les plus courageux)
Unterkunftmöglichkeiten:Alpe della Colma (non gardé)
Kartennummer:285

Après avoir goûté au charme des crêtes piémontaises de façon prématurée, il y a deux mois de cela, la douceur du dernier week-end de mars m'incite à retourner dans cette région qui apparait austère pour certains, infiniment grisante pour d'autres. Si l'absence de neige côté sud jusqu'à 2000m est acquise, l'incertitude prédomine au sujet des conditions dans les autres versants. Cependant, lorsque cette région nous attire, le goût de l'aventure ne peut totalement nous être étrangère. D'ailleurs, comme les chemins de fer italiens ont pris l'habitude de repousser les travaux à proximité de Varzo avec une régularité d'horloger suisse, les surprises débutent déjà sur le trajet. Cette fois-ci, ô miracle, en ce samedi 31 mars 2012 à marquer d'une pierre blanche, non seulement, il n'y aura pas de perturbation entre Brig et Domodossola, mais en plus, le retard d'un Cisalpino en provenance de Genève, me permet de le rejoindre pour accélérer le parcours. Incroyable mais vrai, je suis dans la cité transalpine avant que sonnent les 9 coups du matin, me permettant ainsi d'emprunter le bus en direction de Verbania.
Je descends à un arrêt au milieu de nulle part entre Premosello et Cuzzago. Dans un premier temps, mon sens de l'orientation - bien loin de celui d'un jeune alpiniste modeste et dynamique - me contraint à perdre beaucoup de temps avant de trouver le pied de l'arête de Moncucco (à ne pas confondre avec la station de Ski familiale située à deux encablures de Domo). En effet, je m'engage un peu à l'ouest du R. del Teu, ce qui m'oblige à faire un détour en le traversant sur un terrain typique de la région, à savoir, pas très évident, et épineux (T5). Mon GPS m'aura été d'une grande utilité dans cette courte portion.
Une fois lancé sur la Cola Teu en direction de Piazzeda, on progresse instinctivement sur une arête raide mais jamais difficile (T4+). La principale difficulté de cette première journée sera finalement la chaleur, m'obligeant à économiser précieusement des faibles ressources liquides dont je dispose, à savoir 1l d'eau d'Evian, 5dl de jus d'orange, 5dl de Fanta et 5dl de Rivella bleu (la couleur de cette boisson est essentielle, comme chacun le sait!). La vue dont je jouis, avec les Corni di Nibbio à main droite, et les versants sud du Rossola - qui sera l'un des buts du lendemain - à main gauche pallient allègrement la soif qui m'assaille. Tandis que le sommet du Moncucco pointe le bout de son nez, je parviens tant bien que mal à reprendre mon second souffle, avec un beau coup d'oeil sur le Proman, dont le versant Nord, est encore bien pris dans la neige.
La descente sur l'Alpe della Colma qui aurait du être une délivrance, est finalement une mauvaise surprise. En effet, si le bivouac offre le rudiment nécessaire au montagnard, l'absence provisoire d'eau se fait cruellement sentir. Mon astuce et ma patience permettront de me transformer provisoirement en alchimiste. Eh oui, la neige, c'est juste de l'eau en devenir. Comme quoi, un séjour dans le Val Grande nous permet de devenir philosophe bien malgré soi. Mon précieux réchaud m'a offert un menu digne de ce nom: purée au basilic, tagliatelle nature.
J'avoue que si j'avais été accompagné d'une jeune alpiniste modestement bavarde, mais diablement attirante, elle aurait du s'y reprendre à deux fois pour m'attirer dans ses filets toute la nuit durant. Indéniablement, la fatigue avait laissé des traces sur mon corps.
Le lendemain, au petit matin, à la Colma, le vent qui avait fait rage durant une partie de la nuit, s'est bien calmé. De quoi attaquer mon itinéraire solitaire en toute quiétude. Je passe les détails de la première portion jusqu'au Rossella. En effet, un alpiniste modestement cité sur ce site, le fait sans aucun doute mieux que moi. Néanmoins, je me permettrais de rajouter que l'on ne peut qu'avec peine suivre précisément le fil de l'arête, que l'on contourne plus volontiers au Sud, pour éviter la neige avant tout. De plus, je rehausserais sa cotation T4+ en T5. Du sommet, j'aperçois le Pecore et le Saler encaissés au mois de janvier. Après avoir profité d'un repos bien mérité, je reviens ensuite un peu sur mes pas pour suivre l'arête Nord du Rossela. Il n'est dès lors plus complètement possible d'éviter la neige. Heureusement, la pente versant E. n'est pas trop scabreuse et la neige suffisamment ramollie pour m'assurer une descente sans sueurs froides (T4+). Arrivé au replat du point 1958, quelques ressauts font leur apparition sur la Colma Piana. Cette section est de loin la plus épicée de ces deux jours, parfois digne de mon excursion dont j'ai parlée à l'instant. Avec un certain sens de l'observation, on peut repérer un accès dans l'herbe, versant E. qui offre quelques failles (T6/T6+). C'est littéralement à tâtons que je me fraie un passage sur ce terrain peu engageant. Arrivé au P.1952, le plus dur est derrière moi, et je bascule plus souvent dans le versant Ouest, étonnamment dégarni pour la saison (T5/T5+). Malgré la relative distance qui semble les séparer sur la carte, il m'aura fallu plus de 6h00 sur un terrain d'aventure depuis l'Alpe della Colma, jusqu'au Pizzo Pozzolo que je viens d'atteindre. Le panorama vaut bien tous les efforts et me permet d'embrasser du regard quantité de sommets qui sont autant de tentations pour le montagnard assoiffé de terres préservées de l'afflux touristique.
Il est temps de redescendre par l'arete Ouest du Pozzolo, avant de basculer dès que possible à l'ouest pour regagner le Rifugio du meme nom à travers une végétation basse mais particulièrement tenace (T4). Le retour à la civilisation se fait dans la douceur, avec quelques locaux profitant de l'omni-présence du soleil. Le parcours pour regagner Beura, avec son balisage rouge & blanc, n'a dès lors plus de secrets pour mo i(T2). Plusieurs possibilités sont envisageables. Je retiendrai celle qui me fait passer par l'Alpe Carregia, et finalement descendre à Beura.
Dans le village pittoresque, j'attendrai en vain le bus Circolare, avant d'être pris en stop par un monsieur originaire de Baceno à l'Est du Monte Cistela. Le parcours du combattant n'avait pas dit son dernier mot...
P(ublicité) S(ensationnelle): toute allusion à une marque existante est purement fortuite, et ne fera l'objet d'aucune attaque à mon égard.

Tourengänger: Hurluberlu


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Kommentare (3)


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Zaza hat gesagt:
Gesendet am 3. April 2012 um 12:19
Voici une description (en Italien) de l'arête entre Scaredi et la Colma di Premosello. En principe, il serait elegant de faire une combinaison avec le Sentiero Bove et les Corni di Nibbio...

Hurluberlu hat gesagt: L'élégance naturelle
Gesendet am 3. April 2012 um 19:42
Je vous rappelle que je suis sexy, et non élégant, contrairement à certains Suisses allemands.

tignoelino hat gesagt: bel giro
Gesendet am 26. April 2012 um 21:46
complimenti per la Tua escursione.
roby


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