On pensait aller au départ au mythique Aven du Canceou, mais selon les infos de Sebastien c'était encore humide (et sans doute bondé en cette semaine semi-fériée)...ça laisse au moins une idée pour la prochaine fois ! Je n'avais plus grimpé aux Goudes depuis un stage UCPA en 1990 (sigh), l'arête de la cordée s'est quand même bien patinée en 35 ans mais cela reste gérable - en tous cas en second, les points sont parfois éloignés pour le leader. Visiblement à l'époque je n'étais pas encore aussi peureux...Heureusement que la voie est courte car on s'est caillé comme pas souvent cet hiver à skis ! Comme quoi il ne fait jamais se moquer du climat provençal.
La Grande Vire nous a un peu surpris, les 5 longueurs sont une nouvelle fois courtes c'est quand même pas pas si roulant pour du 4 et les seconds de cordée émotifs ne seront pas forcément à la fête. Pour le reste le site des Goudes, s'il n'a pas la magie des départs "pieds dans l'eau" reste quand-même magnifique avec ce rocher d'un blanc aveuglant et la mer d'un bleu de prospectus touristique. Et dire que certains font 10.000 kms d'avion pour aller en Thailande...
Merci à Sébastien pour sa patience et sa gentillesse. Les stagiaires UCPA ont bien de la chance d'avoir un moniteur comme lui...on a déjà pris RV l'hiver prochain. Et pour une fois on a (presque) pas stressé pour le retrouver chez lui au centre de Marseille, malgré un foisonnement de portails fermés isolant parfois des quartiers entiers dans la tradition des "gated communities" à la mode US. Au moins notre voiture aux plaques suisses était elle en sécurité.
Topos détaillés ici et là
Itinéraire et conditions : approche en 30mn tranquilles avec une courte section un peu exposée avant le Pas du chat. On a tiré 5 longueurs sur l'arête de la cordée pour limiter le tirage et se parler malgré le vent (glacial...): les longueurs sont alors courtes (20m), en 5c+ max, mais la grimpe est soutenue et les cotations sèches, avec quelques pas teigneux et patinés...Bref rien à voir avec les 5 des voies de Sormiou la veille !
On a opté pour une redescente en 2 beaux rappels dans la Voie Rectiligne afin de grimper à l'abri en face sud. La voie historique de la Grande Vire est nettement plus rugueuse que ce que la cotation (AD/4) laisse penser: les traversées en 3c (sic, compter un vrai 4 !) sont bien gazeuses, la longueur en cheminée est un IV+ old school un peu teigneux. La sortie directe cotée 5b moderne nous a semblé presque plus facile. Bref Agnès - qui apprécie toujours aussi peu les traversées aériennes - avait trouvé Etron Fou bien plus digeste, comme quoi...
Le retour à pied est rapide et agréable. Fréquentation : seuls sur l'arête (pas fous les autres), juste 3 autres cordées dans le secteur de la face sud.
Météo : grand beau (enfin !!!) mais mistral bien froid, on n'a rien sans rien...l'arête de la cordée y est très exposée et on s'est bien caillés. La face sud est par contre protégée et on avait bien chaud dans la 2ème voie de la Grande Vire.
Accès : on se gare aisément à Callelongue tôt le matin (20/30mn du centre de Marseille).
Hébergement : on s'est installés dans un studio à Carnoux, à l'écart de l'agitation de Marseille et de Cassis (ou il n'y avait de toutes façons plus un logement libre en cette semaine de l'Ascension).
Horaire : départ 8h15 (Seb n'était jamais parti aussi tôt !) retour 14h15 avec de nombreuses pauses.
Participants : Agnès & moi, Sebastien N (moniteur d'escalade marseillais)
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