Eulengrat

On avait un temps envisagé du ski, mais personne n'avait vraiment envie de se lever à 4h pour filer sur les Grisons ou le risque était resté à 2 et on pouvait espérer skier autre chose que de la polenta sans risquer sa peau. J'étais allé m'ouvrir l'appétit en trail dans le Jura la veille l'ambiance printanière y est de toute beauté actuellement. C'était donc l'occasion rêvée pour y retourner avec mes 2 fidèles compagnons, histoire de me casser un peu les bras après avoir cassé les jambes la veille.

Aucun de nous n'avions plus grimpé depuis 6 mois, Hugo nous a d'autant plus impressionné en assurant les 8 longueurs en tête sans jamais donner l'impression de trembler. Aucun nous ne connaissions non plus cette célèbre Eulengrat - enfin célèbre dans la région...On a trouvé ça plutôt joli au final, avec quand même une certaine ampleur même si les longueurs sont courtes. Enfin bon Hugo et moi étions cela dit du même avis, si on habitait à coté des Calanques pas sûr qu'on viendrait souvent user nos chaussons ici !

Itinéraire détaillé ici

Conditions du jour : rocher sec et pour finir un peu moins patiné que ce que l'on craignait. Par contre grosse fréquentation - on avait choisi d'attaquer tard (13h) en imaginant être peinard les derniers sans faire la queu ou se faire coller au fesses - que nenni ! 2 cordées au pied en arrivant, 2 autres qui ont suivi...Attaque par le départ original, Bosshard Wändli (L4) par le 5b (pas méchant) - Hugo a évidemment tout fait en tête - et en chaussures d'approche ! On n'a pas bien compris l'équipement de L5 (après l'échelle) --> la ligne naturelle de fissure au milieu n'est pas équipée, presque tout le monde passe quand-même là en se contorsionnant du bras gauche pour clipper les spits de la dalle en 6a heureusement toute proche...

On a un peu shunté L6 pour doubler une cordée en prenant un mur de gradins à gauche (3a mais non équipé). Notre leader s'est déchainé sur la fin en passant toujours au plus dur - sans jamais mettre ses chaussons (y'a juste l'assureur qui était un peu vert parfois !) : L7 au centre par une longueur diagonale (5c) un chouia flippante même en second - bon je suis vite émotif dès que la corde ne vient pas du dessus...Et L8 par la mythique fissure du Biwakriss, un 6a court mais pas donné. Pas sûr qu'on échappait au bivouac si c'est moi ou Arnaud qui avait dû s'y coller ! L9 n'existe que sur Schweiz Plaisir, en pratique on l'enchaine (4a) après le Biwakriss, 40m au total.

Bien tirer à D dans les gradins au-dessus pour retrouver le chemin de rando que l'on remonte 15mn jusqu'au Pt 1182m. La descente qui s'en suit est étonnamment facile, un chemin moelleux tapissé d'aiguilles de pin qui permet de regagner le bas sans fatigue.

Météo : grand beau doux puis tiède, vent du SW sensible l'après-midi.

Accès : train de 10h35 à Berne --> Soleure --> Rüttenen (descendre au dernier arrêt du car). Au retour Rüttenen 17h35 --> Soleure --> Berne 19h26 (2 liaisons par heure, le grand luxe !).

Restauration : rien d'ouvert à Rüttenen le dimanche...

Horaire : départ 11h35. 1h d'approche, 2h45 dans la voie, 1h30 de descente, entrecoupées de bonnes pauses --> retour à Rüttenen à 17h40.

Participants : Hugo, Arnaud et moi