Le sentier de l'ancien chemin de fer du Salève

Le Salève, à cause de la proximité de la ville de Genève et sa situation particulière, est une montagne chargée d'histoire. Sans trop rentrer dans les détails, on peut mentionner la présence humaine au néolithique (vestiges trouvés dans les grottes dominant Veyrier), à l'époque Celte et romaine (oppidum du Petit Salève) et plus tard sur la crête de la montagne pour l'exploitation du fer.
Egalement historique est l'existence, avant la construction du téléphérique, d'un chemin de fer à crémaillère. Celui-ci avait deux embranchement en-dessous de Monnetier: un premier partant d'Annemasse et rejoingnant Monnetier par Etrembières et la combe derrière le Mont Gosse et le second partant de Veyrier et montant dans le vallon de Monnetier en empruntant un court tunnel. A partir de Monnetier, le tracé montait, en épousant la forme du terrain, vers les Treize-Arbres. Ce chemin de fer, complètement achevé en 1894 ne fut exploité qu'une courte période. En effet, la construction du téléphérique du Salève, ainsi que la présence de la route, a eu raison du chemin de fer. L'exploitation a été abandonnée en 1934... et l'équipement démantelé en 1938.
Une bonne partie de l'ancien tracé peut encore être parcouru. On y trouve alors encore des aménagements spécifiques au tracé (murs de soutènement, ponts, ancrages pour les voies). Seuls aux endroits très urbanisés, toute trace a disparu.

Je me suis donc rendu à pied au départ du sentier du Pas de l'Echelle. Pour ce faire, je suis parti du Coin en suivant le sentier du pied de la montagne, qui est poétiquement appelé "Sentier des Amoureux". Depuis le Pas de l'Echelle, on peut sans autre grimper au vallon de Monnetier. Toutefois, l'ancien tracé est condamné à la hauteur de l'ancien tunnel. Je me souviens l'avoir fréquemment traversé étant enfant... et plus tard, avec mon VTT.

Depuis Monnetier, il faut alors continuer en direction du SE pour rejoindre l'ancien tracé. Celui-ci remonte le large angle du Salève à travers les sous-bois. Ce n'est que plus haut que l'on sort de la forêt, alors que l'on est pratiquement arrivé aux Treize-Arbres. A cet endroit se trouvait le terminus de la ligne. La graphie Treize-Arbres est du reste erronée... il faudrait plutôt écrire Très Arbres... soit les trois arbres.

Depuis cet endroit, on retrouve alors le sentier des crêtes du Salève que l'on peut suivre jusqu'à trouver le sentier de l'Orjobet.