Salève: les Vires du Sarrot-Saut Gonet de la Grande Gorge à l'Evorse

Au sujet du Salève
Le Salève est une montagne traitre. D'une part, on y accède facilement, en voiture, téléphérique, vélo, cheval... et même à pied. D'autre part, la végétation, en été, couvre et cache bien des dangers qui, lorsque l'on effectue les mêmes randonnées l'hiver, sont bien visibles.
La morphologie de la face du Salève regardant Genève est une succession de parois rocheuses et de vires, due à l'érosion différentielle des différentes strates de calcaire. Le parcours le long des vires est donc souvent possible. Toutefois, le franchissement des parois de rocher ne peut se faire qu'au endroits de faiblesse, qui n'existent pas en nombres illimités. Il faut donc être très attentif et être sûr de ce que l'on fait lorsque l'on cherche à passer d'une vire à l'autre... ou à gravir la montagne.
La présence de chamois n'arrange pas les choses, car ils ont tendance à suivre toujours le même parcours, créant de véritables petits sentiers.
En tout cas: ne pas s'aventurer si on ne connait pas bien cette montagne. Et savoir rebrousser chemin assez tôt en cas de doutes.
Les tiques
Dès l'instant où l'on quitte les sentiers officiels du Salève, il n'est pas rare de retrouver ses bas de pantalons infestés de tiques. Mes recommandations sont les suivantes: pas de shorts, bermudas! Portez des pantalons long de couleur claire (on voit mieux les bestioles et on peut, d'une pichenette, les enlever). Vous pouvez enduire les bas de pantalons d'un répulsif à insectes. Attention toutefois: les substances utilisées pour les répulsifs ont la fâcheuse tendance à attaquer certains plastiques. Et périodiquement, inspecter le bas des pantalons.
En principe, il y a deux saisons pour les tiques: mai-juin et septembre. Cependant, à cause de la variance d'altitude du Salève, il faut vous attendre à en rencontrer dès le mois de mars et ce, jusqu'à début octobre.

J'ai donc, en ce jour, suivi le sentier de la Grande Gorge (grande classique du Salève... du reste, le seul sentier que l'on peut parcourir sans encombres en toute saison) et ce jusqu'au Rochers de Onze Heures (le fameux promontoire dominant le fond de la Grande Gorge). J'ai rajouté le Waypoint du Reposoir, qui est le point de départ de la Grande Gorge Intérieure.
Depuis là, l'itinéraire du Sarrot-Saut Gonet est assez évident (il est balisé de rouge un peu plus loin): il parcourt la vire se trouvant exactement en face. Il faut toutefois rejoindre cette vire. Pour cela, on descend l'épaule sur laquelle on se trouvent les Rochers de Onze Heures sur une centaine de mètres. A gauche part alors une petite trace qui descend franchement, franchit le dévaloir issu du Creux du Feu et une ravine. On rejoint alors la sortie de la Grande Gorge Intérieure, indiquée sur le rocher.
On traverse encore deux ravine en ascendance avant d'attaquer franchement une raide pente d'éboulis (attention de ne pas faire partir des pierres, quelqu'un pourrait se trouver dans la Grande Gorge Intérieure). On rejoint alors la petite vire que l'on suit. Après un tronçon en "balme", on arrive à une petite étroiture qu'une chaîne aide à franchir. Plus loin, la vire devient spectaculaire.
On rejoint bientôt le fond de la Gorge du Sarrot. Cette gorge est caractéristique par le fait qu'elle est séparée en deux dans le haut.
Après un tronçon à flanc de coteau en forêt, on rejoint une autre vire où l'on doit s'accroupir au début. Cette vire devient vite spectaculaire et fait un angle à la Gorge de la Grande Varappe.
On traverse en face, dans la Gorge de la Grande Varappe pour prendre, de niveau, la vire qui lui fait face. On ne tarde pas à pénétrer dans la Gorge du Palavet. Les gazons pentus sont assez délicats à franchir, bien qu'une bonne trace s'y trouve.
On arrive alors dans une zone boisée et assez complexe dans laquelle le sentier descend un peu.
On arrive dans la Gorge de l'Evorse. Normalement, le sentier du Sarrot-Saut Gonet descend franchement cette gorge raide pour prendre à gauche la dernière vire avant le grand saut... Pour ma part, je suis remonté l'embranchement de droite (en montant) de l'Evorse pour attendre le pied d'une petite paroi de rocher sur la droite. Cette paroi de rochers peut être suivie. On passe par un petit ermitage (quelques planches en bois) et on rejoint, en ascendance dans les sous-bois, les gazons raides sous la Corraterie.
A la descente, j'ai pris le Sentier d'Orjobet pour constater les travaux (nouvelle passerelle à l'entrée inférieure de la Grotte).