Pointe des Fornets

Ayant à rechercher mon frère à son chalet et le ramener chez lui, et pour ne pas faire le trajet aller sans en profiter pour une balade, il me fallait un but qui ne me ferait pas faire un trop grand détour. J'ai donc choisi pour ce samedi 18 août 2012 d'aller à la Pointe des Fornets.

Ce petit sommet sur la frontière franco-suisse entre Avoriaz et Champéry me faisait envie depuis longtemps.

Ne connaissant pas la station des Crosets, j'ai décidé de partir de là plutôt que de prendre le téléphérique pour Planachaux depuis Champéry.

Cela n'a peut-être pas été une bonne idée: en effet la station des Crosets est loin d'être accueillante pour les randonneurs en été. Le seul endroit possible pour garer une voiture est un parking couvert payant au départ d'un télésiège. Et pour comble de malchance il était utilisé ce samedi pour une foire. La seule alternative a été de faire demi-tour et de stationner ma voiture sur une place au bord de la route en-dessous de l'entrée de la station. En plus du temps perdu pour cette recherche, cela a rallongé la randonnée de près d'un kilomètre dans chaque sens.

Le départ du chemin pour monter au col non-nommé (1808) entre Planachaux et Chaux-Palin est difficile à trouver. Il faut passer par le parking et dénicher une sortie conduisant à des routes privées menant aux chalets de vacances se situant au-dessus de la station. On suit un moment ces routes. Au col on trouve la route d'alpage venant de Planachaux. Après 300 mètres on prend la bifurcation de gauche et suit cette route plus ou moins horizontale sur un kilomètre. On la quitte près d'un télésiège dont on suit le tracé sur une centaine de mètres. Même s'il y a un panneau indicateur au bord de la route, le sentier est difficile à trouver. Plus haut le sentier se transforme en un grand chemin qui par quelques lacets conduit au Pas de Chavanette. Des installations récentes pour le ski ont été construites à cet endroit.

Depuis ce col on continue la randonnée sur sol français. On peut soit suivre les plate-formes aménagées, soit s'amuser à utiliser le sentier escarpé passant par Sur Les Luis. De toute façon il faudra redescendre d'une cinquantaine de mètres de dénivelé jusqu'au Pas de Bassachaux qui ne sert pas de passage d'une vallée à l'autre. On y rejoint un chemin carrossable qui monte vers le Col des Fornets. Depuis les environs de ce col un sentier dans des rocailles et des pentes herbeuses conduit au sommet qui est exigu.

Si l'on excepte la vue sur Avoriaz dont l'esthétique est plus que douteuse, le paysage dont on jouit non seulement du sommet mais tout au cours de la randonnée compense largement les inconvénients rencontrés.

En ce 18 août il y avait foule au Col des Fornets et même un véhicule tout-terrain. Ce lieu servait de point de ravitaillement pour une course pédestre.

Est-ce que ce fut à cause de la chaleur de la journée ou à cause des contrariétés qui allongèrent cette balade, les malaises que j'ai déjà décrits dans le rapport de ma randonnée au Bec Rond (24.07.2008) me reprirent après quelques mètres lors de la descente. Je n'avais ressenti aucun problème à la montée. A chaque effort j'avais l'impression de m'évanouir. Tant que le cheminement descendait cela allait encore, mais la montée du Pas de Bassachaux au Pas de Chavanette fut un vrai calvaire. Je fis un arrêt plus prolongé à l'ombre du bâtiment d'arrivée d'un télésiège puis repris lentement mon cheminement en faisant de nombreuses haltes, profitant par la même occasion de prendre des photos.

En fin d'après-midi ce fut avec plus d'une heure de retard sur l'horaire prévu que j'arrivai au chalet de mon frère. Mes malaises qui n'avaient pas encore disparu mais s'étaient transformés en nausées et envies de vomir m'ont importuné encore pendant une partie du retour en voiture, puis ils ont complètement cessé.

Malgré les problèmes rencontrés je garde un bon souvenir de cette randonnée et ne regrette pas de l'avoir faite. Je la recommande même à quiconque n'est pas gêné par une longue marche pour un dénivelé moyen et de nombreux passages parmi des installations pour la saison hivernale. Tout le cheminement, même le dernier passage jusqu'au sommet est facile. Il faudra juste faire attention que sur le versant suisse il y a des falaises.