Roc de L'Oiseau et Bec Rond depuis le Val Ferret
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Quand je repense à cette randonnée, je me dis que le temps fait bien oublier certaines choses. Je garde un très bon souvenir de cette ascension même si j'ai passé par des moments bien pénibles.
La randonnée commence par un grand chemin qui s'élève depuis la Verne puis fait un virage vers la gauche pour se diriger horizontalement vers la forêt. C'est juste après ce virage que l'on trouve un sentier, mal marqué au début, qui s'élève en zigzags dans la raide Combe Bertholet. Au haut de la combe le sentier passe sur le versant nord, traverse une ravine puis rejoint une petite crête raide et assez aérienne. Ensuite la pente diminue et le sentier traverse d'autres ravines.
C'est justement à l'endroit où la pente diminuait que je fus victime de malaises comme ceux décrits par DanyWalker http://www.hikr.org/tour/post68220.html#c181618. Comme c'était loin d'être la première fois que cela m'arrivait, je ne me suis pas inquiété. J'avais ces sensations d'évanouissements au risque de m'affaisser lors de chaque pas. A chaque arrêt je pensais pouvoir continuer. Avec courage j'ai poursuivi ma randonnée par étapes de 5 à 20 mètres.
Plus loin le sentier passe dans un défilé pour déboucher sur le haut de la Combe de Revedin.
J'ai choisi un bel endroit pour m'arrêter un plus long moment et prendre un repas.
Un randonneur a passé près de moi, puis je ne l'ai plus revu.
Un peu plus tard je me suis remis en route, passant par dessus le Roc de l'Oiseau. Ce n'était pas parfait mais cela semblait aller. Mais quand je fus au bas de la combe suivante. J'avais trop dévié sur ma droite après le Roc de l'Oiseau et devais donc remonter une partie de la combe avant les 200 mètres de dénivelé pour atteindre le Bec Rond. Là le doute m'a pris: les évanouissements recommençaient et d'un côté comme de l'autre il fallait monter. C'est donc de nouveau par de toutes petites étapes que j'ai atteint une sorte de selle sur le dôme que forme le Bec Rond. Il n'y a pas réellement de sentier pour ce passage, mais le cheminement dans les gazons est évident. J'avais mis deux heures pour faire ce dénivelé de 200 mètres. Ensuite je n'ai pas eu trop de peine à atteindre le sommet, un peu à l'est. Pour redescendre je n'ai pas su que le meilleur passage était de rejoindre l'autre extrémité du dôme du Bec Rond pour aller vers le nord et suis donc passé directement depuis la selle dans des éboulis. Il m'a donc fallu remonter de nouveau vers la crête conduisant à la Téjère où j'ai trouvé un sentier non dessiné sur la carte. Lorsque j'ai vu que ce sentier passait par un autre monticule, je me suis décidé à descendre directement par les pentes raides de gazons de la Sasse. Au cours de cette descente mes malaises ont complètement disparu. J'ai retrouvé le chemin venant de la Téjère près des bâtiments de l'alpage. Ce sentier passe par des pâturages puis dans des zones boisées. Après le passage du torrent il faut remonter un peu. Finalement on arrive sur un grand chemin horizontal qui ramène à La Verne.
Cette randonnée est magnifique. D'un côté on a dans le Val Ferret les pentes austères du Massif Dolent, Argentière, Dorées, de l'autre une vue dégagée sur la crête bordant la Combe de l'A depuis Crêta de Vella jusqu'à la Pointe des Gros Six et sur les montagnes plus lointaines et plus élevées du Val d'Entremont et du Val de Bagnes entre autres. Elle n'est pourtant pas à la portée de débutants non accompagnés car le passage entre le haut de la Combe Bertholet et la Combe de Revedin nécessite une certaine prudence, tout comme la descente dans les gazons de la Sasse.
Pour en revenir aux malaises que j'ai eus, cela m'est arrivé 5 fois lorsque j'étais accompagné et 8 fois lorsque j'étais seul. Dans tous les cas c'était après un arrêt plus ou moins long et dans presque tous les cas sur un replat ou au cours d'une descente, jamais au cours d'une montée pénible. Les dimensions de la randonnée n'ont jamais été un critère. La toute première fois que cela s'était produit c'était en France avec ma fille après un arrêt sur un replat avec moins de 200 mètres de dénivelé dans les jambes et cela a été la seule fois que le problème m'a empêché de terminer ma randonnée telle que je l'avais prévue.

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