Valle d'Isorno : a vélo, con bagno e poi sentiero abandonato !
|
||||||||||||||||
![]() |
![]() |
Encore un dimanche pourri sur les Alpes du Nord. Bon on en a vu de pire cet été, c'est vrai, et on apercevait déjà du ciel bleu à Brig...mais ce coup-ci nous avions vraiment envie de SOLEIL. Donc nième fuite vers l'Ossola que je fréquente rarement en été (trop amoureux de ses exceptionnelles ambiances automnales) mais qui ce jour là offrait grâce au vent du nord une lumière intense et des températures idéales. C'était l'occasion rêvée d'aller enfin découvrir la mythique (enfin pour moi...) Valle d'Isorno que son encaissement rend sans doute un peu lugubre dès le mois d'octobre.
Départ du bas à vélo, bien sûr, hors de question de déflorer un aussi bel endroit en le découvrant en voiture. Bon de toutes manières en venant en train on n'a guère le choix (pas de TP) - et la route est accessoirement interdite sauf ayant-droit (ce qui ne semble guère gêner les Italiens, mais je suis mauvaise langue). Les "hikriani" de l'Ossola pestent souvent contre cette interdiction, je dois reconnaître que pour nous cyclo-randonneurs elle était vraiment la bienvenue et contribue à préserver le silence et le coté "bout du monde" de ce site merveilleux.
J'avais réussi à convaincre facilement mes 2 compères lausannois Raphaël et Michaël de m'accompagner, malgré l'obligation pour eux de venir tôt le matin en voiture à Brig pour attraper le train-auto vers Iselle (pas de train suffisamment tôt depuis la Suisse Romande, hélas). Si on est à vélo, c'est vraiment la combinaison la plus rapide depuis Berne, départ 6h07 et arrivée à Iselle à 7h54. Les 14km jusqu'à Crevola d'Ossola se font très facilement à cette heure là (étonnamment peu de trafic, tout en descente), un petit crochet par Varzo raccourcit encore la distance sur la grosse route, sachant que juste après Varzo le trafic de transit est dévié par un nouveau tunnel et que le reste du parcours est alors tranquille à souhait.
Nous arrivons donc à Crevola sur les coups de 8h50, plein d'entrain et sous un soleil radieux...évidemment un trop plein de bonheur appelle souvent une vengeance céleste : avant même le 1er des 2100m de D+ au programme de la journée, mon pneu arrière rend l'âme. Une sombre histoire d'épissure sur le fond de jante, apparemment - la trousse à pharmacie est appelée à la rescousse en même temps que le matériel de réparation, un peu de sparadrap sous la nouvelle chambre à air et nous voilà repartis sans encombre. La route jusqu'à Altoggio est toujours aussi belle, elle se raidit soudain à la sortie du village mais après la bifurcation pour Agarina le gradient se calme - enfin tout est relatif - rien à voir avec l'agonie de la montée vers Giovera...la route ondule pas mal et le totalisateur de l'altimètre affichera finalement 200 mètres de plus que ce qui était au programme, mais quand on aime...
La suite est un pur enchantement, le petit bout du monde d'Agarina est vraiment l'un des joyaux de l'Ossola. Nous attachons les bicyclettes au Pt 1204 à la fin du goudron sur les coups de 11h45. Les panneaux affichent environ 6h pour la boucle projetée, ce qui ne laisse pas une énorme marge pour attraper le Domo - Berne de 19h41, mais la forme est bonne et nous aurons finalement assez de temps pour un Gelato + Capuccino sur la Piazza del Mercato en fin d'après-midi. Le départ est un peu confus, le sentier menant au Ponte Faugiol sur les cartes a été hélas remplacé par une vilaine piste (à but hydroélectrique semble-t-il) dont nous avons échoué à trouver l'origine : 1ère petite punition sous la forme de 100m de diretissima sanglière à souhait (un bon T4/T5 que n'aurait pas renié
Zaza et qui préfigure la suite...) pour prendre pied sur la piste (tip : elle se prend complètement à G, ne pas se diriger vers l'entrée de la gorge en restant le long du torrent !).
On l'abandonne ensuite assez vite et tant le balisage que le tracé du sentier sont exemplaires jusqu'à l'Alpe Nocca puis l'Alpe Matogno. Le sentier se perd un peu sur le plat mais on le retrouve rapidement plus haut pour déboucher sans encombre à l'Alpe Lago (refuge fermé) puis au magnifique Lago di Matogno. Vélo mais aussi Bagno : Michaël nous fait une belle démonstration en traversant une partie du lac à la nage (!) malgré le vent frisquet qui balaye les lieux. Raph et moi contemplons le spectacle en baffrant pensivement notre pique-nique bien emmitouflés. Modeste, il déclarera simplement que "l'eau était proche de 15 degrés" (un vrai bain thermal, quoi) et que "il avait fait bien pire".
La suite parait sans histoire à en croire les beaux traits rouges sur la carte et on se voit déjà de retour à Agarina les mains dans les poches. Il n'en sera rien : le sentier mène sans encombre par le col 2179m jusqu'à une bifurcation vers 1990m, mais au delà seule la branche de D (vers Giovera) existe vraiment (et on doit évidemment prendre l'autre)...On rejoint donc à vue une ruine vers 1850m, au delà la nature a repris ses droits, hautes herbes, orties et cie puis droit dessous une forêt d'allure revêche, et Agarina 600m plus bas. Humm, pas gagné pour le gelato-caffé sont-ils quelques-uns à penser...
Bon finalement les choses s'arrangeront un peu en dessous avec quelques égratignures, il faut en fait descendre en diagonale à GAUCHE depuis les ruines, écarter quelques branches et on finit par retrouver une vague sente peu marquée dans la forêt. Le sentier est à nouveau bien entretenu et fraîchement fauché sous la Baita Albino. Le reste est un pur bonheur dans ce qui m'a vraiment semblé être la plus "tessinoise" des vallées ossolanes par son cadre à la fois majestueux et intime. La descente jusqu'à Domo via Altoggio - Montecrestese - Masera - Croppo se fait vent arrière à Mach 2 (les freins ont bien chauffé !), les gelati sont excellents et la patronne charmante, le train à l'heure et les bonhommes fourbus mais heureux. La routine d'une journée au sud somme toute.
Seul regret (je préviens d'emblée la "tirata d'orecchie" !) : pas eu l'occasion de prévenir
Adrimiglio, le grand spécialiste du coin, puisque nous avons décidé de la destination le matin même en sortant du train à Iselle. Qu'il sache que nous avons été époustouflés par la beauté de sa région d'origine et que j'y reviendrai avec plaisir pour une autre balade !
Départ du bas à vélo, bien sûr, hors de question de déflorer un aussi bel endroit en le découvrant en voiture. Bon de toutes manières en venant en train on n'a guère le choix (pas de TP) - et la route est accessoirement interdite sauf ayant-droit (ce qui ne semble guère gêner les Italiens, mais je suis mauvaise langue). Les "hikriani" de l'Ossola pestent souvent contre cette interdiction, je dois reconnaître que pour nous cyclo-randonneurs elle était vraiment la bienvenue et contribue à préserver le silence et le coté "bout du monde" de ce site merveilleux.
J'avais réussi à convaincre facilement mes 2 compères lausannois Raphaël et Michaël de m'accompagner, malgré l'obligation pour eux de venir tôt le matin en voiture à Brig pour attraper le train-auto vers Iselle (pas de train suffisamment tôt depuis la Suisse Romande, hélas). Si on est à vélo, c'est vraiment la combinaison la plus rapide depuis Berne, départ 6h07 et arrivée à Iselle à 7h54. Les 14km jusqu'à Crevola d'Ossola se font très facilement à cette heure là (étonnamment peu de trafic, tout en descente), un petit crochet par Varzo raccourcit encore la distance sur la grosse route, sachant que juste après Varzo le trafic de transit est dévié par un nouveau tunnel et que le reste du parcours est alors tranquille à souhait.
Nous arrivons donc à Crevola sur les coups de 8h50, plein d'entrain et sous un soleil radieux...évidemment un trop plein de bonheur appelle souvent une vengeance céleste : avant même le 1er des 2100m de D+ au programme de la journée, mon pneu arrière rend l'âme. Une sombre histoire d'épissure sur le fond de jante, apparemment - la trousse à pharmacie est appelée à la rescousse en même temps que le matériel de réparation, un peu de sparadrap sous la nouvelle chambre à air et nous voilà repartis sans encombre. La route jusqu'à Altoggio est toujours aussi belle, elle se raidit soudain à la sortie du village mais après la bifurcation pour Agarina le gradient se calme - enfin tout est relatif - rien à voir avec l'agonie de la montée vers Giovera...la route ondule pas mal et le totalisateur de l'altimètre affichera finalement 200 mètres de plus que ce qui était au programme, mais quand on aime...
La suite est un pur enchantement, le petit bout du monde d'Agarina est vraiment l'un des joyaux de l'Ossola. Nous attachons les bicyclettes au Pt 1204 à la fin du goudron sur les coups de 11h45. Les panneaux affichent environ 6h pour la boucle projetée, ce qui ne laisse pas une énorme marge pour attraper le Domo - Berne de 19h41, mais la forme est bonne et nous aurons finalement assez de temps pour un Gelato + Capuccino sur la Piazza del Mercato en fin d'après-midi. Le départ est un peu confus, le sentier menant au Ponte Faugiol sur les cartes a été hélas remplacé par une vilaine piste (à but hydroélectrique semble-t-il) dont nous avons échoué à trouver l'origine : 1ère petite punition sous la forme de 100m de diretissima sanglière à souhait (un bon T4/T5 que n'aurait pas renié

On l'abandonne ensuite assez vite et tant le balisage que le tracé du sentier sont exemplaires jusqu'à l'Alpe Nocca puis l'Alpe Matogno. Le sentier se perd un peu sur le plat mais on le retrouve rapidement plus haut pour déboucher sans encombre à l'Alpe Lago (refuge fermé) puis au magnifique Lago di Matogno. Vélo mais aussi Bagno : Michaël nous fait une belle démonstration en traversant une partie du lac à la nage (!) malgré le vent frisquet qui balaye les lieux. Raph et moi contemplons le spectacle en baffrant pensivement notre pique-nique bien emmitouflés. Modeste, il déclarera simplement que "l'eau était proche de 15 degrés" (un vrai bain thermal, quoi) et que "il avait fait bien pire".
La suite parait sans histoire à en croire les beaux traits rouges sur la carte et on se voit déjà de retour à Agarina les mains dans les poches. Il n'en sera rien : le sentier mène sans encombre par le col 2179m jusqu'à une bifurcation vers 1990m, mais au delà seule la branche de D (vers Giovera) existe vraiment (et on doit évidemment prendre l'autre)...On rejoint donc à vue une ruine vers 1850m, au delà la nature a repris ses droits, hautes herbes, orties et cie puis droit dessous une forêt d'allure revêche, et Agarina 600m plus bas. Humm, pas gagné pour le gelato-caffé sont-ils quelques-uns à penser...
Bon finalement les choses s'arrangeront un peu en dessous avec quelques égratignures, il faut en fait descendre en diagonale à GAUCHE depuis les ruines, écarter quelques branches et on finit par retrouver une vague sente peu marquée dans la forêt. Le sentier est à nouveau bien entretenu et fraîchement fauché sous la Baita Albino. Le reste est un pur bonheur dans ce qui m'a vraiment semblé être la plus "tessinoise" des vallées ossolanes par son cadre à la fois majestueux et intime. La descente jusqu'à Domo via Altoggio - Montecrestese - Masera - Croppo se fait vent arrière à Mach 2 (les freins ont bien chauffé !), les gelati sont excellents et la patronne charmante, le train à l'heure et les bonhommes fourbus mais heureux. La routine d'une journée au sud somme toute.
Seul regret (je préviens d'emblée la "tirata d'orecchie" !) : pas eu l'occasion de prévenir

Tourengänger:
Bertrand

Communities: Bike & Hike
Minimap
0Km
Klicke um zu zeichnen. Klicke auf den letzten Punkt um das Zeichnen zu beenden
Kommentare (7)