Tour et sommet du Linleu

Boucle variée, paysagère et bien skieuse en plein Chablais, à cheval sur la frontière franco-suisse, dans l'un des rares coins épargnés par les remontées. Altitude modeste mais pentes assez raides à la descente (35° voire 40° selon l'itinéraire choisi). Accès facile et rapide depuis la plaine du Rhone.

C'était l'occasion de retrouver en ce début de saison plein d'amis perdus de vue depuis l'hiver dernier, terrible comme le temps passe...les Lausannois(es) avaient gentiment tous répondu présent à mon invitation de l'avant-veille, c'est vrai que deux d'entre elles sont inscrites à la Patrouille Des Glaciers dans 3 mois, plus de temps à perdre pour avaler du dénivelé !

Quant à Daniel, il n'a pas hésité une seconde pour se lever à 5h et nous rejoindre depuis Dijon. Accompagné bien sûr de son inséparable grappa valdotaine qui ne quitte jamais le fond de son sac. Raphael m'avait alerté sur sa toute petite forme, mais c'est tout de même lui qui traçait tout droit devant dans la dernière remontée. Seul bémol de mon coté : Agnès avait dû se sacrifier au dernier moment suite à un malentendu avec nos amis chargés de garder les gamins, les joies de la vie de famille...

Tout le monde a facilement accepté de repeauter 200m dans la belle poudre du Col d'Outane...mais seul Arnaud était partant pour re-repeauter une seconde fois, malgré ses 2500m de la veille. Solides, ces jeunes ! Bon c'est vrai que les filles avaient encore la course de la Nocturne des Paccots de la veille dans les jambes, il leur sera donc beaucoup pardonné...

Nous avons fait l'AR au Linleu par la VN d'été, mais le couloir de l'arête SE a également été skié et semblait en bonnes conditions. La boucle est vraiment sympa et variée, à recommander.

Météo : Beau le matin, puis de plus en plus voilé mais la visibilité est restée correcte. Doux, vent d'W sensible au Linleu.

Nivologie : Très belle poudreuse peu liée en versant ombragé à toutes les altitudes, sous-couche intermittente sous les 1500m, mais on ne touche pas pour autant en restant attentif car l'épaisseur de neige est assez importante dans le coin. Carton désagréable en versant S (en particulier dans le couloir de descente du Scex d'Arvouin, bien pénible), irrégulier en versant W (remontée désagréable au Linleu, la raide pente W présente une croute cassante posée sur du gros sel qui glisse sous les peaux). Nivologie d'allure stable, aucun signe suspect.

Participants : Floriane, Evelyne, Arnaud, Daniel, Raphael et moi. Croisé seulement 2 autres personnes sur la boucle + un groupe de raquetteurs en AR au Lac d'Arvouin depuis la France.

Itinéraire détaillé : Accès routier : Lausanne / Vevey - Aigle - Vionnaz - Torgon - La Cheurgne (arrêt du car postal d'Aigle, petit parking). Du Pt 1193m, monter plein W dans des pentes dégagées. Couper les lacets d'une route forestière puis la suivre vers le N pour passer un étranglement entre la Braye et le Planellet. On débouche dans le vallon de Savalène. Remonter celui-ci vers l'W soit par la rive droite (à gauche) via une piste forestière soit par la rive gauche et les chalets de Blancsex et de Savalène (plus dégagé). Les 2 itinéraires se retrouvent aux environs des chalets de Savalène (petite redescente pour la voie forestière). Poursuivre par la rive gauche du vallon et atteindre le col de Savalène (1867). Remonter alors l'arête sur la droite jusqu'à un plateau dominé par une croix en métal jaune (joli point de vue), suivre alors l'arête E de la Pointe d'Arvouin pour atteindre son sommet (2012).

Descendre le large couloir S juste sous le sommet en direction des chalets d'Arvouin puis avant de les atteindre traverser en rive gauche du Lac d'Arvouin jusqu'à son extrémité S (1867). Par de raides pentes W (un bon 35° par endroits), remonter jusqu'à une selle située juste au N du Pt 1960. Remonter alors plein N en suivant en gros le sentier d'été (1 passage escarpé vers 1980m oblige souvent à déchausser sur une vingtaine de mètres) et atteindre facilement le sommet.

Autre possibilité, plus technique : par une traversée ascendante dans le versant SE, atteindre le débouché du couloir de l'arête SE. Remonter ce couloir (un étranglement rocheux à sa base et un petit gendarme rocheux caractéristique au milieu du couloir, bien visible du bas) et atteindre la croix puis le sommet en suivant le haut de l'arête E. Cette 2ème option est plus raide mais permet de repérer ce couloir si on souhaite descendre par là (son départ n'est pas commode à trouver sans traces si on est monté par la VN d'été).

Rejoindre le col d'Outanne (1857) et descendre en direction ENE des Drayers par la rive gauche ou la droite du vallon, les 2 passent bien (bosse au milieu). Passer à gauche des chalets des Drayers (1500) et par une succession de clairières et de pentes dégagées, retrouver le Plan la Jeux.