Tour du Djebel Siroua
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Voilà maintenant 3 années depuis notre première expérience de randonnée muletière dans le Jura. Or Eden n’arrêtait pas d’en parler et avait hâte de répartir en ballade avec un âne. Aussi ai-je pris au mot le commentaire laissé alors par mon ami Bertrand pour organiser un premier Trek dans l’Anti-Atlas. Plus au Sud que l’Atlas et moins haut, ce massif permet des trek dès le mois d’avril, alors que les sommets de l’Atlas sont encore bien enneiger.
Partir juste nous trois était une gageure et n’aurait certainement pas été très drôle pour Eden. Aussi ai-je contacté quelques familles du Club Alpin local, connues alors qu’il existait encore un groupe qui organisait chaque mois une sortie parents / enfants. Au départ je pensait constituer un groupe de 9 à 12 personnes, mais j’ai été surpris par la pusillanimité de la plupart des parents contacté. Les réponses négatives commençaient à miner mon moral. C’est alors qu’est arrivé le mail de Simone qui annonçait qu’elle, son mari et ses deux enfants viendraient avec plaisir. Au départ donc Murielle et moi, Eden (bientôt 8ans), Simone et Klaus et leur deux enfants : Ida (13 ans) et Theo (12 ans).
En parallele j’avais réussi à faire sortir de sa retraite Omar Oujaber. Il avait totalement arrêter les trek en montagne depuis 2021 et se limitait à accompagner ses clients dans le désert ou leur faire découvrir Marrakech. Marcher avec Omar c’est avoir un cours de botanique à chaque fleur digne d’intérêt, apprendre la différence entre la formation du basalte et du calcaire. Et même s'il répète à la cantonade qu'il devient trop vieux pour ce genre de chose, il reste fringant et imprime un bon rythme au groupe.
Les vacances de Pâques sont la haute saison pour les trek dans la région du Siroua. A notre grand étonnement, nous n’avons pourtant croisé aucun autre groupe sur cet itinéraire. Peut-être le circuit a-t-il perdu de son attirance au profit des vallées de l’Atlas dont on ne cesse de parlé en ce moment, comme la vallée Heureuse (Ait bouguemez) ou la Vallée des Roses (vallée de l'Oued Dadès). C’est bien dommage car on passe de paysages semi-désertiques à un environnement alpin en quelques jours.
Plan de la loose: voilà qu’à un peu plus d’un mois du départ Murielle fait une mauvaise chute à ski lors du skitag de son entreprise. En Autriche les journée ski des entreprises sont une institution et conjuguent (un peu) de ski avec des arrêts réguliers aux différents bars de la station......15 jours et un IRM plus tard le diagnostic et sans appel: contusion osseuse étendue avec une imagerie médicale similaire à une fracture de la tête du Tiba. A l’hôpital, l’orthopédiste lui enlève toutes ses illusion; pas de marche ou de randonnée avant l’été.
Finalement on se retrouve donc à 6. Murielle nous accompagnant tout de même à Marrakech et en profitera pour se promener dans la Médina. A notre retour du trek, elle connaissait la Médina mieux que personne et nous a fait le guide pendant les deux jours qu'on a encore passé à Marrakech.
Au retour en Autriche je me prends déjà à rêver d'organiser une traversée du massif du Mgoun l'année prochaine !
Météo: Pluie à notre arrivée à Marrakech ainsi que quelques petites averses le lendemain soir à Tamallakout. Puis grand beau et sec pendant tout le Trek. Nuits parfois très froide avec un thermomètre passant sous 0 degré lors des bivouac au-dessus de 2000 m des jours 2, 3 et 4.
Accès: Le village de Tamallakout est à 5h de voiture depuis Marrakech via le Tizi'n Tichka.
Itinéraire (pas détaillé). En dehors de la recherche d'itinéraire qui est très délicate ( c'est pas l'Autriche ou la Suisse avec des marquage tous le 50 mètres). La logistique (cuisinier, muletiers, etc.) est également complexe à organiser. Aussi passer par un guide local qui à l'expérience de terrain et les contacts indispensables à ce genre d'organisation permet de partir l'esprit tranquille et donne l'occasion de rencontrer des gens passionnants.
J1, Tamallakout -Aït Tigga: Etape qui ne représente plus un très grand intérêt depuis la construction d’une route goudronnée entre Tamallakout et Aït Tigga. Comme elle est particulièrement longue (16 km) et que le mulet destiné aux enfants ne sera là qu’à partir d’Aït Tigga, elle permet de tester la condition physique du groupe, en particulier des plus petits.
J2, Aït Tigga - Azib Mdist : On poursuit d’abord la piste en fond de vallée pour traversée les villages d’Idourar et d’Aït Ighmour. A la sortie de ce dernier des demoiselles coiffées marquent l’entrée dans l’Anti-Atlas à proprement parlé. La piste ses transforme en sentier et on entame la montée au col entre l’Aghigha et la Tachant d’où on redescend vers le bivouac de l’Azib Mdist, sous l’austère et raide face Est du Siroua.
J3, Azib Mdist - Azib Iriri: Petite étape de 3 heures faite d’une traite de sorte d’arriver pour midi à l’azim Iriri. Au fur et à mesure qu’on s’approche, je me dit qu’un aller - retour en mode trail au sommet du Siroua est tout fait jouable. J’en touche un mot à Omar, mais celui-ci douche mon ardeur en me rappelant que seul, sans le moindre réseau téléphonique, la moindre petite entorse peut se transformer en gros soucis. De plus il me rappelle que je suis seul avec ma fille et que la laisser seule une partie de l’après-midi n’est peut-être pas une bonne idée….La mort dans l’âme, la raison l’emporte sur la passion et je passe l’après midi à jouer avec les enfants et à faire des cairns.
J4 Azib Iriri - Aziwane: Montée raide et soutenue d’un col avant d’entamer la descente en pente douce vers l’Azib Aziwane. Après midi consacrée à découvrir le chaos rocheux tout proche.
J5, Aziwand - Amassine: On suis d’abord la large piste qui descend plein Est vers la plaine, puis on prend à droite une série de petites sentes au milieu des cultures pour arriver au-dessus d’Amassine, au terminus d’une piste où nous récupère le bus. Puis 4 à 5 heures de trajet pour revenir sur Marrakech.

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