Balade en raquettes autour du Schülberg


Publiziert von stephen , 10. Februar 2020 um 19:34.

Region: Welt » Schweiz » Schwyz
Tour Datum: 8 Februar 2020
Schneeshuhtouren Schwierigkeit: WT2 - Schneeschuhwanderung
Wegpunkte:
Geo-Tags: Nördliche Muotataler Alpen   CH-SZ   Westliche Sihltaler Alpen 
Zeitbedarf: 5:00
Aufstieg: 845 m
Abstieg: 845 m
Strecke:Weglosen - Druesberghütte - Hinterofen - Druesberghütte - Weglosen
Zufahrt zum Ausgangspunkt:cff logo Weglosen, Talstation Hoch-Ybrig
Zufahrt zum Ankunftspunkt:cff logo Weglosen, Talstation Hoch-Ybrig

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Le nombre de mes randonnées en raquettes a sérieusement diminué depuis quelques années : une seule sortie l’année dernière (et nous avons dû faire demi-tour pour cause de brouillard), aucune l’année d’avant. Le climat y est pour quelque chose, la paresse aussi : il faut aller chercher la neige plus loin et plus haut, donc il faut se lever plus tôt. Mais ce week-end de février, les conditions semblent idéales pour renouer avec la raquette : la tempête du début de la semaine a amené de la neige fraîche à assez basse altitude et le soleil devrait être au rendez-vous.

Il faut plus de deux heures pour aller de Lucerne à Weglosen en transports publics : nous y allons donc en voiture par le col d’Ibergeregg, heureusement bien déneigé. C’est l’une de ces routes où ceux qui, comme moi, sont peu habitués à la conduite en montagne prient pour qu’ils ne rencontrent pas le car postal venant en sens inverse !

Nous chaussons les raquettes un peu après dix heures et demie et nous mettons en route, sous un ciel moins bleu que prévu. J’espère que ça va se dégager plus tard : certes, la neige est toujours blanche, mais la qualité de cette blancheur dépend énormément de la couleur du ciel, notamment pour les photos. La partie la plus raide de cette randonnée vient dès le début : pour couper un grand lacet de la piste qui monte à la Druesberghütte, nous remontons une première pente, passons un ravin quelque peu scabreux, puis grimpons à nouveau en lacets raides jusqu’à ce que nous atteignions la piste. En montée plus douce maintenant, nous suivons cette piste forestière vers l’est pendant une heure environ. Il y a un peu de tout sur cette piste : des randonneurs à skis ou à raquettes, des promeneurs à pied avec ou sans luge. 

A une altitude de 1420 mètres, la piste fait une épingle à cheveux juste en contrebas d’une aire de pique-nique, puis quitte la forêt. Pour la première fois depuis le début de la randonnée, la vue s’ouvre vers le sud, dominée par les trois sommets du Twäriberg, du Druesberg et du Forstberg, impénétrables forteresses de neige et de rocher. Le soleil a commencé à prendre le dessus sur les nuages et le ciel vire de plus en plus au bleu pâle, entrecoupé de quelques bandes de nuages blancs. Encore 150 mètres de montée et nous arrivons à la Druesberghütte (1583 m), où il est possible de louer des luges et d’autres engins pour accélérer la descente vers Weglosen.

Depuis ici, notre itinéraire dessine une boucle autour du Schülberg (1929 m), un sommet pyramidal qui se dresse juste au-dessus de la cabane. La large piste que nous avons suivi depuis en bas s’arrête ici, faisant place à une trace plus étroite faite par le passage de randonneurs à skis et à raquettes depuis la dernière chute de neige. Nous remontons lentement vers le nord, contournant un chalet d’alpage puis poursuivant notre chemin par des pentes dont quelques courts passages sont assez raides. La couche de neige fraîche n’est pas très profonde : sur ces pentes exposées au soleil, on voit pas mal d’herbe par endroits, alors que les pentes raides qui descendent du Schülberg à notre droit sont presque entièrement dégagées de neige. Quelques passages en dévers, sans être difficiles, sont inconfortables et font bien travailler les chevilles, qui s’en souviendront certainement demain.

Vers une heure et quart, nous arrivons à la Lehhütte, chalet isolé à une altitude de 1735 mètres. Devant le bâtiment, un banc en bois est idéalement exposé au sud, vers le panorama magnifique et le soleil qui chauffe bien désormais : c’est l’endroit parfait pour la pause déjeuner. Nous nous asseyons sur le banc, adossés au bois chaud de la façade, prêts à passer une demi-heure tranquille devant ce beau paysage. Mais à peine avons-nous sorti le repas de nos sacs qu’arrive un groupe de dix randonneurs à raquettes. Alors qu’ils ont toute la montagne à leur disposition, ils s’installent pile devant nous, à deux mètres à peine. Ils sont bruyants : ils discutent, racontent la montée, mangent des oranges, identifient des sommets (enfin, ils identifient le Rigi et le Pilatus, ça s’arrête là) … bref, ils font tout ce que font les groupes de randonneurs. L’une d’elles décide de rester debout et se plante juste devant mon nez : du coup, ma vue panoramique des Alpes de la Suisse centrale est remplacée par un zoom sur son postérieur…  ce n’est pas vraiment pour cela que je suis venu en montagne !

Quand le groupe part enfin, il est deux heures et nous devons nous aussi nous remettre en route, si nous voulons terminer notre boucle autour du Schülberg et redescendre à Weglosen avant le coucher du soleil. Nous remontons le vallon entre le Fidisberg à gauche et le Schülberg à droite, jusqu’à un replat où trône une grande croix en bois surplombant la vallée de Ried. Ici, nous descendons vers la droite, heureux de voir que le grand groupe bruyant a pris la trace de gauche, qui se dirige vers le sommet du Piet (ainsi nommé sur la carte, alors que les panneaux d’indication sur le terrain l’appellent Biet).

La prochaine partie de la randonnée est simplement magnifique. Nous descendons jusqu’aux chalets de Hinterofen (1758 m), puis prenons la direction du sud, traversant le fond plat de la vallée déserte. Jusqu’ici, nous avons vu pas mal d’autres randonneurs, mais dans cette vallée de Ried nous sommes seuls et le silence est total. Une seule trace indique la direction à suivre, filant droit devant vers les montagnes qui barrent la vallée à son autre extrémité. Il y a une vraie sensation d’isolement : même en été, aucun chemin de randonnée de passe par ici. En hiver, l’endroit n’est accessible qu’en chaussant skis ou raquettes et au prix de pas mal d’effort : pas de remontées mécaniques ici.

A l’autre bout de la vallée, la trace remonte vers la petite bosse du Pfannenstöckli, point culminant de la randonnée avec ses 1854 mètres et notre premier sommet de l’année, même si le terme sommet est peut-être un peu usurpé ici. Puis nous plongeons dans une pente raide qui débouche sur une selle (Hinterofenhöchi, 1822 m), où convergent des traces venant de toutes les directions. Loin au-dessus, nous observons deux skieurs qui descendent depuis la croix sommitale du Rütistein. 

Notre boucle autour du Schülberg est presque bouclée. La Druesberghütte ne se trouve plus qu’à quelques centaines de mètres à vol d’oiseau, mais également 250 mètres plus bas. La descente est un régal, dans des pentes raides mais pas trop, où skieurs et snowboardeurs se sont bien amusés à laisser des traces sinueuses dans la neige. La neige elle-même est excellente, même si idéalement il en aurait fallu une dizaine de centimètres de plus : par endroits, mes raquettes grincent et mes chevilles tournent sur des rochers à peine recouverts.

De retour à la Druesberghütte, il ne nous reste plus qu’à redescendre par le chemin de la montée. Nous nous faisons doubler par des skieurs, mais aussi par des gens sur des luges et sur des engins étranges, espèces de tabourets à un seul pied qui a été vissé sur un ski. Maîtriser une telle chose demande probablement un niveau d’équilibre que je n’aurai jamais : rien qu’en raquettes, j’ai réussi à m’étaler deux fois aujourd’hui ! Nous arrivons en bas à quatre heures et demie, juste au moment où le soleil va se cacher derrière la montagne et où la température commence à baisser, au terme d’une journée vraiment sympathique. 

Tourengänger: stephen


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