Vacances galloises, jour 6 : Le Mynydd Du


Publiziert von stephen , 25. August 2020 um 15:34.

Region: Welt » United Kindom » Wales
Tour Datum: 8 August 2020
Wandern Schwierigkeit: T2 - Bergwandern
Wegpunkte:
Geo-Tags: GB 
Zeitbedarf: 6:30
Aufstieg: 855 m
Abstieg: 855 m
Strecke:Glyntawe - Bannau Sir Gaer - Picws Du - Fan Foel - Fan Brycheiniog - Glyntawe
Zufahrt zum Ausgangspunkt:Glyntawe/Pont Haffes, sur la route nationale A4067 qui relie Swansea à Sennybridge et Brecon

Le Mynydd Du (Montagne noire en gallois) se trouve au nord-est de Swansea et constitue la partie la plus occidentale du Parc national des Brecon Beacons. A quelques kilomètres seulement de plusieurs grandes villes, cette région offre un dépaysement total : complètement vide, loin de tout, c’est ce que les Anglophones appelleraient un vrai wilderness (la langue française n’a pas de vrai équivalent). Je savais que l’Ecosse comportait de telles zones, mais le Pays de Galles ? A deux kilomètres de la route nationale qui va de Swansea à Brecon ?

Nous laissons la voiture au bord de cette nationale, devant une petite église où se trouvent quelques places de parking déjà occupées pour la plupart par d’autres randonneurs. Au niveau d’un pont nous quittons la route et suivons un large chemin qui dépasse une ferme, puis aboutit à une bifurcation peu marquée où un panneau de balisage indique TO THE HILL. C’est le seul balisage que nous verrons de la journée, exception faite d’un vieux panneau en bois sur lequel plus rien n’est lisible. Un semblant de sentier mène au bord d’un torrent : en face, nous voyons une bonne trace qui remonte vers le sud, mais il faut se débrouiller pour trouver le meilleur cheminement dans le lit du torrent pour gagner l’autre rive. Il n’y a pas de pont, heureusement que l’eau est basse : par conditions de crue, il faudrait faire un assez long détour par la route pour éviter cet obstacle.

Le sentier sort rapidement de la vallée et grimpe vers le nord-ouest en pente douce. Très vite, le paysage s’ouvre, c’est une vaste étendue de lande dans toutes les directions. Le rocher est différent des jours précédents : aujourd’hui, l’herbe et la bruyère sont entrecoupés de formations calcaires, avec des bancs de lapiaz et quelques grands trous où le terrain a été creusé par l’eau. Quelques arbres solitaires trônent sur des monticules pierreuses, mais l’impression générale est celle d’un immense vide.

Le sentier, encore bien marqué pour l’instant, contourne une grande étendue tourbeuse par son côté sud, puis monte doucement jusqu’au bord d’un petit lac à côté duquel nous grignotons quelques biscuits. Loin devant nous, au-delà d’une vaste cuvette remplie d’herbe et de pas grand-chose d’autre, le terrain s’élève vers une longue crête qui ondule du nord vers le sud : ce sera notre itinéraire de descente en fin de randonnée. Quelques nuages et nappes de brume flirtent avec les parties les plus élevées de la crête dans un ciel qui sinon est d’un bleu parfait. Un peu plus loin, un autre lac parfaitement rond et très bleu (Pwll y Cig, 470 m) est niché sous un petit sommet rocheux.

Le sentier descend dans un petit vallon juste en dessous du lac, où nous passons un ruisseau à gué. Ici, un sentier bifurque à gauche vers un endroit où, selon notre topo-guide, le ruisseau disparaît sous terre. Nous ne faisons pas le détour, mais ce phénomène géologique semble être le but de promenade de la plupart des randonneurs, car à partir d’ici nous ne verrons plus personne pendant deux heures.

Maintenant le sentier devient très indistinct, voire inexistant. Le topo-guide conseille de ne pas entreprendre cette randonnée par mauvaise visibilité et cela se comprend : dans le brouillard, en l’absence de sentier et de balisage, on pourrait vite devenir désorienté et se perdre complètement ici. Nous passons un second ruisseau, un peu plus large que le premier, puis contournons une butte arrondie (501 m, sans nom sur la carte) sur laquelle se trouvent quelques chevaux. Une nouvelle zone de marécage tourbeux, immense, apparaît maintenant sur notre gauche et en contrebas. De plus en plus difficile à suivre, notre sentier descend vers un troisième ruisseau, le plus gros des trois, où il faut chercher un peu avant de trouver le meilleur endroit pour passer.

Le topo-guide indique maintenant qu’il faut remonter comme on peut vers une petite barre rocheuse que nous voyons au-dessus, puis de viser le point culminant de la crête de Bannau Sir Gaer. Cela paraît assez simple, il y a même une trace de sentier nettement plus marqué qu’avant le ruisseau. Dans un premier temps le terrain est très humide et spongieux, puis devient de plus en plus sec au fur et à mesure que nous montons. Mais ce sentier, qui nous paraissait parfait, vire de plus en plus à gauche puis, en arrivant sur du terrain plus plat, s’arrête au niveau d’un gros tas de pierres autour duquel broutent des moutons. Nous aurions dû obliquer plus à droite : maintenant, pour atteindre le sommet de la crête, il n’y a d’autre choix que de se frayer un passage hors sentier, au milieu de la bruyère, de l’herbe et des zones humides. C’est laborieux, mais nous finissons par arriver à Bannau Sir Gaer (677 m), où nous retrouvons un sentier et de nombreux randonneurs venus depuis le nord, où plusieurs sentiers faciles permettent d’accéder au sommet. 

La configuration de ce massif est semblable à celle du Pen y Fan, avec un versant nord très abrupt, en contraste totale avec les kilomètres carrés de lande déserte au sud. Un petit lac se trouve juste en bas de la face nord escarpé, bleu foncé à l’ombre de quelques cumulus. Nous nous asseyons sur l’herbe pour un pique-nique un peu tardif… et je me fais immédiatement piquer par une guêpe, qui a réussi à s’introduire à l’intérieur de mon T-shirt sans que je la voie. La piqûre restera douloureux pendant quelques heures, puis se mettra à gratter terriblement pendant trois jours, mais sans plus, mis à part une tache rouge sur ma poitrine qui n’a toujours pas complètement disparu deux semaines plus tard !

La partie la plus difficile de la randonnée est désormais derrière nous. Il reste deux bonnes heures à marcher, mais il n’y a plus aucun problème au niveau de l’orientation, il suffit de suivre la crête qui nous ramènera inexorablement à notre point de départ. Nous devrons quand même encore fournir une bonne dose d’effort physique, car la crête passe par trois sommets après Bannau Sir Gaer, entrecoupés de bonnes petites descentes et remontées intermédiaires, avant de se décider enfin à plonger vers la vallée. Nous montons à Picws Du (749 m), descendons à 650 mètres pour remonter à Fan Foel (781 m), puis descendons à nouveau jusqu’à 700 mètres avant de monter jusqu’à Fan Brycheiniog (802 m), dernier sommet de la journée et point culminant du Mynydd Du. Ce sommet domine lui aussi un lac bleu, blotti à la base de sa face est.

Il nous reste à suivre la longue crête descendante de Fan Hir vers le sud, avec un panorama magnifique devant nous. En contrebas sur notre droite, la vaste zone déserte par laquelle nous sommes montés s’étend à l’infini, vide comme on n’aurait imaginé dans ce petit pays. La descente se fait tout en douceur presque jusqu’à la fin, puis se termine par une dégringolade raide et malcommode au milieu d’une forêt de fougères, les seules que nous avons vues aujourd’hui.

Arrivés en bas, nous longeons une rivière où plusieurs personnes trempent leurs pieds surchauffés et douloureux après une longue journée de marche. Nous arrivons sur la route… pas juste en face du parking où nous sommes garés (qui se trouve 200 mètres de plus au sud) mais, comme par miracle, juste en face d’un pub. Si nous avons résisté à la tentation de la rivière, celle de la bière est trop forte. Une jeune femme qui nous entend parler français nous fait la conversation : elle est française mais vit avec un Gallois, à Swansea. Nous lui demandons si le peu de voitures étrangères et de touristes en général est une conséquence du Covid, mais elle nous dit que c’est toujours comme ça, cette région pourtant magnifique pour la randonnée est assez méconnue. Tant mieux, le Mynydd Du restera notre secret ! 
 

Tourengänger: stephen
Communities: Randonneur


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Kommentare (2)


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Son674 hat gesagt: Conseil
Gesendet am 8. Februar 2024 um 13:10
Bonjour !
j' ai un peut lu votre randonné et la parti qui e m' intrigue est le passage où la guêpe vous a piqué.
Personnellement , beaucoup de randonneur dit d' avoir étés victime de piqûre de guêpe mais je conseil a tout les randonneur d' emmener des trousse de secoure y compris les produits anti insecte nuisible comme les guêpes https://www.stophornet.fr/ . Si, vous avez des allergies à ses piqûres ça peut être dangerexu pour vous !!! un conseil préparer vous au pire les randonneur !!!

Son674 hat gesagt: RE:Conseil
Gesendet am 21. Februar 2024 um 09:46
Bonjour !
si le lien ci-dessus ne marche pas essayez celui-ci : https://fr.stophornet.com/

Merci


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