Vacances galloises, jour 5 : Crêtes au-dessus de Llanthony


Publiziert von stephen , 24. August 2020 um 11:56.

Region: Welt » United Kindom » Wales
Tour Datum: 7 August 2020
Wandern Schwierigkeit: T1 - Wandern
Wegpunkte:
Geo-Tags: GB 
Zeitbedarf: 6:30
Aufstieg: 685 m
Abstieg: 685 m
Strecke:Llanthony - Offa’s Dyke - Capel-y-ffin - Bal Mawr - Llanthony
Zufahrt zum Ausgangspunkt:Llanthony, village situé à quelques kilomètres au nord d'Abergavenny.

Après un jour de repos, programmé pour éviter des orages qui ne se sont finalement pas manifestés, nous reprenons la direction des montagnes. Le beau temps s’est installé et il fait nettement plus chaud qu’en première moitié de semaine. Les petites routes galloises bordées de haies auxquelles nous sommes désormais habitués nous conduisent jusqu’au village de Llanthony (223 m), avec les ruines de son prieuré du 13ème siècle. Imposantes, ces ruines témoignent de l’importance passée de l’endroit : désormais c’est un village tranquille situé au fond de la magnifique vallée pastorale d’Ewyas.

L’itinéraire du jour est en quelque sorte un tour de la vallée, par les crêtes qui la bordent sur l’est et l’ouest. Nous traversons les prés derrière les ruines, jusqu’à un panneau qui indique tout simplement « To the hill ». Vu qu’il y a des montagnes tout autour, ça manque un peu de précision… mais bon, il y a du balisage, c’est déjà un miracle dans la région !

Par un sentier raide qui attaque la pente de face, nous grimpons rapidement. Au sol, des milliers de petits trous hébergent des colonies de guêpes minuscules qui bourdonnent autour de nos pieds, sans nous embêter. Les arbres de la vallée cèdent leur place à des pentes recouvertes de fougères, puis de bruyère. Nous atteignons bientôt le sommet de la longue crête de Hatterall (605 m), où notre chemin rencontre l’itinéraire de grande randonnée Offa’s Dyke Path. Ce sentier suit la frontière entre le Pays de Galles et l’Angleterre sur une distance de 285 kilomètres, le long d’une ancienne fortification construite au 8ème siècle par un roi local (Offa, donc), pour empêcher les Gallois sauvages d’envahir son territoire. Même si aucune trace de la fortification n’est visible de nos jours, cette crête marque toujours la frontière entre les deux pays : à gauche le Pays de Galles, à droite l’Angleterre.

Après une petite pause pour manger des cookies gallois au chocolat belge Nous suivons la crête - et la frontière donc - vers le nord pendant trois kilomètres environ, sans grand gain ni perte d’altitude. Devant nous, ce que je prenais pour des moutons se révèle être des poneys en liberté totale : appartiennent-ils à quelqu’un ou sont-ils sauvages, qui sait ? Le sentier passe au milieu d’eux, ils sont habitués aux promeneurs et ne se soucient pas trop de nous, juste un poulain reste un peu à l’écart, curieux mais nerveux.

Nous devons bifurquer à gauche pour descendre vers Capel-y-ffin. Le sentier est indiqué sur la carte, mais peu marqué sur le terrain. Heureusement, la bifurcation est signalée par une grosse borne en pierre, sur laquelle on peut à peine lire CAPEL Y FFIN. Très vite, nous nous trouvons au milieu de fougères dont la taille dépasse la nôtre. Très indistinct au début, le sentier devient plus clair lorsqu’il amorce sa descente raide vers le fond de la vallée, en lacets, une fois n’est pas coutume. Nous arrivons à une ferme qui, selon la carte, s’appelle Vision Farm…  J’entends parler de mission et de vision tout le temps au bureau, je n’avais pas vraiment besoin que cela me suive jusqu’au fin fond de la vallée d’Ewyas !

Parlons-en un peu, de cette vallée tout simplement magnifique, la plus belle de la région selon les avis des locaux. Si on demandait à un enfant de sept ans de dessiner une vallée de campagne, c’est exactement ce qu’il dessinerait. Une cuvette parfaitement symétrique entre deux crêtes d’altitude égale, au fond de laquelle se niche un patchwork parfait de prés, de bosquets, de hameaux et de routes minuscules. Le Pays de Galles a su conserver des parcelles de terrain plutôt petites, et les haies qui les délimitent n’ont pas été déracinées. Ces haies sont impressionnantes par leur taille : il s’agit le plus souvent de deux rangées d’arbres et de buissons, avec entre eux un espace d’une largeur de cinq à dix mètres laissé sauvage. Pour passer d’un pré au suivant, il faut souvent franchir deux stiles, un pour passer du premier pré au no man’s land entre les haies, puis un autre pour atteindre le deuxième pré. Juste après l’un de ces passages, nous trouvons un coin d’herbe bien ombragé pour casser la croûte puis faire une bonne petite sieste devant ce panorama exceptionnel.

L’estomac bien garni de fromage et de fruits, nous descendons à travers champs jusqu’au hameau de Capel-y-ffin (317 m), qui semble compter presque autant d’églises que de maisons. Le cimetière de l’église St. Mary’s dégage une ambiance toute particulière de calme et de repos, avec ses vielles pierres penchées, au milieu des herbes longues à l’abri de vieux arbres.

Il faut maintenant attaquer la seconde montée de la journée, qui nous permettra de revenir à Llanthony par la crête qui borde la vallée sur son côté ouest. Une petite route mène à une école d’équitation, puis se transforme en sentier caillouteux et libéralement décoré de crottes de cheval. Sans jamais être raide, ce sentier remonte, en devenant progressivement plus étroit, jusqu’à ce qu’il atteigne la crête au niveau d’un gros cairn (620 m), indiqué sur la carte comme Blacksmith’s Anvil (l’Enclume du forgeron). Devant nous, vers le sud, la crête monte vers une série de petites bosses, pas vraiment assez marquées pour être qualifiées de sommets. Cette crête est néanmoins un peu plus montagnarde que celle de ce matin, tellement large et plate qu’on aurait pu y installer des dizaines de terrains de golf. Vers l’ouest, la vallée suivante a souffert de la présence de l’homme, étant occupée par un grand réservoir et surtout par une immense forêt de conifères, manifestement plantée à des fins d’exploitation, car il n’y a presque pas de résineux à l’état naturel dans la région. Le point culminant de la crête et de la randonnée (670 m) n’a pas de nom, mais est matérialisée par un autre gros cairn (décrit sur la carte comme un simple tas de pierres ou Pile of stones.

Nous continuons par Bal Mawr (607 m), qui est le sommet le plus marqué de la crête sans en être le point culminant. Puis c’est la descente vers Llanthony, qui se fait le long d’un grand ravin (Cwm Buchel). Au fond de ce ravin, sur le petit sentier de terre qui serpente autour des rochers au milieu d’une végétation luxuriante, on pourrait très bien se croire à la fin d’une randonnée dans les Alpes, lors de la descente finale vers la vallée. Nous atteignons Llanthony au niveau d’un petit camping semi-sauvage au bord du ruisseau principal de la vallée, en nous disant que nous reviendrions bien dans cette vallée d’Ewyas, juste pour ne rien faire pendant une semaine.

De retour aux ruines du prieuré, nous buvons un panaché sur la petite terrasse de l’hôtel intégré au site. Quelques touristes se promènent entre les ruines, des enfants escaladent les vielles pierres, deux cyclistes prennent une bière assis sur la pelouse à côté de leurs vélos, une dame lit toute seule, assise sur un fauteuil pliant dans un coin à l’écart. Ces ruines paisibles servent à tout, et tout le monde y trouve son compte. C’est un bel endroit pour terminer une très belle journée de randonnée. 
 

Tourengänger: stephen
Communities: Randonneur


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