Flöschhore (Flophore...) : en traversée St Stephan - Matten

Soyons francs, pas la sortie du siècle au niveau ski. D'ailleurs on était seuls, pas étonnant. Le départ de St Stephan permettait d'utiliser la piste d'alpage à l'altitude critique pour l'enneigement, c'est raté, elle était fraisée au noir et nous avons donc commencé la journée par 330m de portage sur asphalte avant d'entamer une interminable traversée vers le fond de la combe de Dürrenwald...On a du coup opté pour la descente classique sur Matten, là non plus pas de miracle il faut déchausser à 1300m et porter les 300m du bas. Bon les 400m du haut offrent quand même du bon ski vierge de traces, par les temps qui courent ce n'est déjà pas si mal ! Et puis le paysage hivernal du Simmental est toujours aussi évocateur, à fortiori quand les villes de plaine restent scotchées la journée entière sous un brouillard épais et glacial.

L'essentiel pour moi était en fait de retrouver mes camarades bourguignons pas vus depuis bien trop longtemps et avec lesquels nous avons partagé tant d'aventures d'anciens combattants au Tessin, en Norvège ou ailleurs. Enthousiasmés par la beauté du paysage et tout excités de rechausser les skis, eux-mêmes étaient d'ailleurs bien plus enthousiastes que moi quant aux conditions. Bon avouons qu'avec l'âge on devient sans doute un peu plus paresseux exigeant...Pour ce qui est des exigences oenologiques, pas contre, pas de souci : sitôt arrivés à la croix du sommet, en bons Dijonnais, mes 2 compères ont sorti une bouteille de Chablis à tomber par terre. Au propre comme au figuré d'ailleurs, nous l'avons aisément liquidée à 3 (hips !).

Moralité : à titre perso, ces temps-ci, je préfère laisser les skis à la cave jusqu'à la prochaine livraison. Nous ferons d'ailleurs une magnifique traversée familiale en raquettes (un truc dont je suis loin d'être fana) le lendemain du Jaunpass jusqu'à Saanenmöser, dans des conditions objectivement bien plus favorables - pour la raquette, entendons-nous :-(

Conditions du jour : 15cm de neige sur le plat en fond de vallée, mais enneigement discontinu jusqu'à 1300m --> portage jusqu'à cette altitude. La route d'alpage de Brendli, sur laquelle on comptait pour monter et descendre malgré le peu de neige, est dégagée au noir jusqu'au chalet 1334m. De 1300 à 1700m, assez de neige pour skier sans toucher (ou presque...) mais neige gorgée des pluies de la nuit et désagréable à skier. Conditions meilleures > 1700m, poudreuse un peu liée, assez bon ski mais le haut est à nouveau un peu soufflé avec qques cailloux. Nivo sûre, risque 1.

Météo : Grand beau doux, vent nul

Horaire : Dep 9h45, sommet 13h30/14h15, Matten 16h

Participants : Daniel, Cédric, le duo dijonnais de choc, et moi-même.