La Tête du Parmelan... une vieille connaissance

Le Massif des Bornes est la chaîne de montagnes se trouvant derrière le Salève et dominant le Plateau des Bornes, vaste haut plateau séparant le bassin de l'Arve de celui du Fier. Parmi toutes les montagnes du Massif des Bornes, le Parmelan occupe une place de choix. En effet, il se trouve au bout du massif et offre, par conséquent, des points de vue magnifiques sur toute la région du Genevois et des Alpes. De plus, le vaste plateau karstique du sommet présente une ambiance et une végétation toute particulière que l'on ne retrouve qu'à peu d'endroits.
Ce sommet est également un bon point de repère puisque sa forme est repérable depuis bien des endroits. En particulier, il permet de repérer les environs d'Annecy lorsque l'on se trouve sur un des sommets du Jura Vaudois.
Toutefois, étant donné que les alentours du sommet consistent en un énorme dédale de lapiaz, gouffres et dolines, il est peu recommandable d'y grimper en hiver.

Plusieurs possibilités existent pour grimper sur ce sommet.
La première consiste à monter sur le Plateau des Glières et, depuis cet endroit, rejoindre le large plateau karstique. L'avantage de cette possibilité est que l'on part d'un haut lieu de la Résistance durant la dernière guerre. C'est d'ailleurs à cause des bombardements de cette époque que l'on trouve actuellement des chamois sur le sommet du Salève.
La deuxième consiste à partir de la Verrerie. De cette façon, on doit surmonter plus de dénivellation. Mais on passe devant des entrées de grottes qui présentent un développement important.
La troisième, et la plus pittoresque consiste à grimper par le Grand Montoir. Cet endroit est en fait un couloir formant une zone de faiblesse dans l'impressionnante paroi et dans lequel un sentier a été habilement aménagé.

Depuis la fin de la Route du Parmelan (Route forestière que l'on prend à partir de Villaz), on monte quelque peu dans les sous-bois avant de rejoindre une bifurcation. Là, on a le choix de passer soit par le Chalet Chappuis, soit par le Chemin des Vaches. Au niveau horaire, les deux alternatives sont équivalentes.
Le sentier des Vaches monte à travers la forêt, traverse quelques ravine et gagne les pentes sous les rochers du Parmelan. Là, le sentier monte légèrement en direction de la paroi et rejoint une bifurcation où l'on peut prendre l'embranchement du Grand Montoir.

Le Grand Montoir est impressionnant car on ne voit pas, depuis en bas, où le sentier passe. Toutefois, le sentier est large et ne pose pas de problèmes (éviter toutefois d'y aller par temps humide et lorsqu'il y a de la neige).

On gagne rapidement de la hauteur et on rejoint bientôt la crête que l'on suit... à distance. En vue du Refuge du CAF, il vaut la peine de faire un petit détour afin de gravir le sommet de la Tête du Parmelan... sinon c'est pas du jeu.

Depuis le chalet, on peut prendre un autre sentier qui va, plus loin, bifurquer pour traverser le grand plateau de lapiaz du Parmelan. On zigzague alors entre les gouffres et les crevasses. Les pins nain parsèment tout ce haut plateau. Heureusement quelques vagues traces de peinture et quelques poteaux nous donnent la direction pour sortir de ce dédale.

Un peu plus loin, on rejoint le sentier venant du vallon de Pertuis. On peut suivre ce sentier un bout pour aller voir la Grotte de l'Enfer... sinon, on continue tout droit à travers le labyrinthe. Le sentier décrit un arc de cercle et revient à la hauteur des rochers. On arrive alors au Petit Montoir.

Depuis le Petit Montoir, un sentier pratiquement à plat ramène sur l'itinéraire de montée. On peut alors suivre un des deux sentiers que l'on avait évité à la montée... Pour ma part, je suis passé par le Chalet Chappuis, puisque j'étais monté par le Chemin des Vaches.

Je suis monté plusieurs fois au Parmelan et... ces dernières années, j'ai un peu délaissé la Haute Savoie, trop fréquentée à mon goût. Ca n'a pas beaucoup changé de ce point de vue-là.