Grand Arc, un très beau souvenir

Après avoir rédigé de nombreux rapports sur mes balades récentes en Suisse, je me sens motivé maintenant pour la description de quelques unes des plus belles randonnées que j'ai faites en France en partant le matin de mon domicile.C'est en 1990 que j'avais entrepris la première fois ce genre d'excursions.

L'une des ascensions qui m'a donné le plus de beaux souvenirs fut celle du Grand Arc par le côté Monlacons que j'ai faite en été 2006.

Parti de mon domicile le matin vers 3 heures, je suis arrivé au lever du jour au terminus, auprès d'un chalet d'alpage (Cave de la Gitte), de la piste à peine carrossable qui fait suite à la route qui passe par Monlacons pour finir au hameau de La Ville. C'est bien presque une heure qui m'a été nécessaire pour parcourir les 10 kilomètres de cette piste avec ma Mitsubishi Lancer.

Aucun itinéraire balisé ne conduit vers le sommet, mais un vague sentier passe d'abord près de la lisière de la forêt puis après un virage vers la droite permet d'atteindre une clairière sur la crête. Du haut de la clairière ce sentier part à flanc de coteau, puis auprès d'un petit chalet, continue en direction du Grand Arc en passant en dessous d'une paroi rocheuse pour finir par se perdre dans une zone herbeuse entremêlée de rocaille. De là je suis monté dans le pierrier d'abord parsemé d'herbes pour atteindre la crête un peu au nord du sommet. Sur la crête j'ai trouvé une bonne trace de sentier qui en quelques minutes m'a permis d'atteindre le point culminant muni d'une table d'orientation qui était même visible sur une ancienne version de Google Earth. Il m'avait fallu 3 heures de marche tranquille pour cette ascension pendant laquelle j'avais été absolument seul. Peu après deux personnes sont arrivées à proximité depuis l'autre côté par l'itinéraire plus classique venant de Montsapey.

Resté au sommet pendant environ une demie heure, je suis redescendu par les traces de sentier de la crête nord, continuant plus loin jusqu'où un premier ressaut se contourne par le versant ouest. Les traces de sentier disparaissent. J'ai alors utilisé des petits couloirs d'herbe ou de terre pour atteindre une zone plus plate où j'avais de nouveau une vue sur la vallée de l'Isère. C'est ensuite en descendant droit en bas par une alternance de pentes d'herbe et de côtes terreuses mêlées de rocailles que j'ai rejoint le sentier de l'aller près de la paroi rocheuse.
En 6 heures j'avais fait ma randonnée puis il m'a fallu de nouveau 3 heures de route pour rejoindre mon domicile.

Si je garde un merveilleux souvenir de cette randonnée, malheureusement les photos que j'ai pu prendre sont d'une qualité misérable: l'un des appareils avec faible résolution ne permettait aucun réglage et je ne savais pas encore suffisamment utiliser l'autre que je venais d'acquérir comme occasion pour m'apercevoir que le propriétaire précédent l'avait complétement déréglé. Je n'ai donc aucune image des bouquetins que j'ai pu observer depuis les environs du sommet.

Si vous aimez la solitude, marcher dans un environnement varié, sans sentier balisé et si vous n'avez pas peur de parcourir en voiture 10 kilomètres de piste à peine carrossable, alors cette randonnée est pour vous!