Iran : ski de randonnée dans les montagnes du Zagros (Ispahan) : 2ème partie


Publiziert von Bertrand , 14. März 2017 um 16:52.

Region: Welt » Iran
Tour Datum: 2 März 2017
Ski Schwierigkeit: WS+
Wegpunkte:
Geo-Tags: IR 
Zeitbedarf: 8 Tage
Aufstieg: 10500 m
Abstieg: 10500 m

La chaine du Zagros borde l'Iran sur son coté occidental, culminant à près de 4500m, très enneigée en hiver elle offre l'un des plus beaux terrains de jeux qui soient pour le ski de randonnée exotique. Certes les plus hauts sommets sont souvent trop reculés pour être atteints en hiver (ou alors seulement en mode expédition avec tente & cie), mais des centaines de sommets et de vallons entre 3000 et 4000m sont accessibles à la journée depuis les villages de montagnes bakhtiaris dont les plus hauts (habités à l'année !) se situent à plus de 2400m. Le relief est comme taillé pour le ski, ni trop plat ni trop raide, pour peu d'avoir la patience d'entamer et de finir les journées par de longs vallons quasi plats au fonds des grands canyons qui entaillent les accès à la partie haute de la chaine.

Décrire les itinéraires quotidiens en détail n'a pas grand sens, les sommets comme les cols et les vallons n'ont en général pas de nom, le mieux est de se fier à son instinct en visant les combes et les bosses permettant lemeilleur ski - la topographie laisse un choix quasi infini de combinaisons plus ou moins exploratoires. Nos traces GPS donneront quand même quelques idées de balades...elles ont toute été réalisées à la journée, soit directement au départ des villages, soit depuis des bords de route ou nous nous étions fait déposer, parfois en traversée inter-villages...

Sur le plan pratique, le voyage était organisé par le Bureau des Guides de Corse avec 2 formidables guides globe-trotteurs (Cédric Specia et Manu Riaulec) spécialistes du ski de rando exploratoire aux 4 coins de la Méditerranée et de la planète (Antarctique, Islande, Japon, Kirgistan, Albanie...). Sur place, nous étions accompagnés par l'agence iranienne "Iran Mountain Zone" qui avait organisé les hébergements (presque toujours chez l'habitant, quasiment aucune infrastructure touristique !), le cuisinier, les jeeps...Inutile de dire que nous n'avons quasiment croisé personne (1 groupe aperçu au loin, rarement quelques vieilles traces...) bien que la destination commence petit à petit à se faire connaître.

Le petit journal de bord qui suit (en 2 parties) reprend les récits de quelques uns des participants tel que publié sur c2c: Agnès & moi, Pascale, Valérie, Céline. Pauline, Beno, Manuel, Bernard & Bea + Cedric & Manu nos 2 guides. 1ère partie ici


Lundi 27/02 : Neyakan, cime 3150 : traversée SE - E (et rab pour les accros !)

Altitude min/max : 2400 m / 3150 m
Dénivelé: +950 m / -950 m
Longueur totale: 12.0 km

Céline

Un jour de repos (actif quand même, faut pas se laisser aller…) entre le Taraddou et le départ pour la découverte du massif au S de Chelgerd du jour suivant. Départ tardif, 8h, pour monter sur la série de croupes dominant le village, et rejoindre un 1er sommet sans nom, puis un 2ème, avec une jolie vue et surtout une magnifique descente !

La troupe s'effiloche au fil des jours, des ampoules et de la fatigue. Manuel a préféré aller s'occuper de pieds de porc brésiliens plutôt que de voir les siens se couvrir d'ampoules de plus en plus grosses et douloureuses, la bonne excuse pour rejoindre la civilisation… On le retrouvera toujours de bonne humeur jeudi après-midi après son escapade à Chiraz et Pérsépolis.

En arrivant au fond de la vallée, une partie de la troupe décide de repeauter et vu que ça ne vaut pas la peine pour les "que" 30m pour passer la bosse et rejoindre le village; ils décideront de remonter, soit sur la première croupe, soit plus haut, soit au 1er sommet…L'après-midi se passera sur la terrasse du lodge a papoter, bouquiner, boire le thé et refaire le monde !

Pauline

Enfin !!!! Enfin une journée tranquille. Nous sommes en vacances que diable ! ;) Papotage, nombreuses pauses, profiter, prendre le soleil…et en plus skier une neige de malade. J'ai presque regretté de ne pas avoir eu la motivation de suivre les plus motivés pour la 2nde descente dans la combe poudreuse repérée à la montée. Mais, le petit thé au soleil sur la terrasse, un bon livre étaient tout de même salutaires pour une bonne recharge des batteries.

Bertrand

Dernier jour à Neyakan avant d'aller découvrir le Chelgerd Lodge le lendemain. Repos actif, mais pour ma pratique du persan ce fut sans doute la journée la plus intense du séjour : invitation dans le village au retour (3 mots de farsi à un gamin sortant de l'école ont suffi pour me retrouver assis dans la famille avec thé, pain et 25 questions plus ou moins intelligibles). Puis re-invitation dans notre famille d'accueil les Süleymanie, en présence des 3 générations cette fois-ci.

Après m'avoir expliqué que le Shah d'Iran était un gros salopard, la fille cadette - plutôt délurée - s'est enhardie pour me demander d'abord si je ne pouvais pas emmener son bébé en Suisse (زندگي بحتر خاحد شد / zendegi behtar xhâhad chod ou un truc du genre, en gros une vie meilleure…). Bon pas sûr d'avoir tout compris, peut-être voulait-elle simplement que je le prenne dans mes bras…Avant de me demander de lui offrir carrément mon Iphone. Son Samsung - sur lequel elle a évidemment filmé toute ma réponse balbutiante avant de poster ça sur l'Instagram persan - lui semblait sans doute indigne de son standing. Le tout sous le regard un peu gêné des parents ! Bon avouons qu'elle avait vraiment de bien beaux yeux…

Pour ce qui est du ski, après avoir achevé de détruire les miens la veille dans la descente du Taraddou, je dois avouer avoir bien pris goût aux Movement Vertex que m'avait prêté Manu. C'est vrai que la neige de ce séjour iranien est restée invariablement parfaite, mais je me serais presque pris pour un bon skieur. J'ai même accepté de remettre les peaux avec les quelques enragés du groupe..

: grand beau, comme les autres jours

: comme toute la semaine : poudreuse tassée en versant ombrée, neige de printemps dans les contrepentes au soleil, 0 carton 0 croute.

Itinéraire ici



Mardi 28/02 : dome 3500m, depuis la route Chelgerd - Fakhrabad

Altitude min/max : 2440 m / 3500 m
Dénivelé: +1450 m / -1450 m
Longueur totale: 20.3 km

Pauline

Manu et Cédric avaient envie d'aller voir un peu plus au Sud comment les choses se présentaient. Histoire de découvrir d'autres canyons et d'autres endroits à "enrouler". Le postulat de départ : ça va être une longue journée, fini de glander MAIS on part en exploration, il n'est pas certain qu'on trouve un "vrai" sommet. Dans le postulat de départ, nous aurions pu ajouter :

- Allons-nous arriver entier après le trajet en 4x4 ?
- Allons-nous trouver la route ?
- Allons-nous trouver le pont ?

Finalement la recherche d'un sommet n'était qu'accessoire. Et puis de toute façon, les 700m de D+ manquant pour atteindre le "vrai" sommet nous décourageront tous… C'est trop loin ! :D Et la neige, elle est pas bonne.Bel endroit avec un enneigement plus tendu (beaucoup de travail du vent), dans lequel nous trouverons finalement de larges espaces de moquette à poil mi-long pour lâcher les chevaux. Retour au fond de canyon pour un pique-nique au calme et ensoleillé (la pause au sommet ayant été écourtée d'un commun accord par tout le groupe en raison du vent). Manu nous tentera l'esbrouffe d'un bain dans le torrent glaçé…et puis finalement non ! Et le plaisir de re-peauter pour atteindre la route. Une bien belle journée, une de plus lors de ce voyage dans les montagnes persanes.

Bertrand

Changement de toile de fond aujourd'hui : même si on a surement pas skié plus de la moitié des vallon des Neyakan, c'est sympa d'aller découvrir autre chose. Le trajet à Mach 2 sur des routes pas toujours bien nettes est à peine moins terrifiant que l'avalanche cyclopéenne qui a dévalé sur 500m de large un versant NE pourtant pas si raide. Toutes les lumières rouges s'allument chez nos 2 guides : visiblement le manteau neigeux du coin est encore plus miné que celui des Alpes millésime 2017. Heureusement que le relief du Zagros offre toujours le choix de skier des combes ou des croupes safe au milieu de pentes plus prononcées…

La balade commence par 200m de descente à la recherche d'un pont bien caché permettant de franchir la rivière du canyon. A remonter au retour évidemment. Bon sur le moment on était tellement soulagés de trouver le pont après avoir survécu au trajet que c'était vraiment le cadet de nos soucis. Sinon toujours du bon ski et de la poudreuse au bout de 5 jours de grand beau, vraiment surprenant. Une vague bosse à 3500m sera baptisée sommet de la journée avant de refiler au plus vite en bas sous un vent bien pinçant.

Fin d'après-midi en mode découverte-shopping dans les rues (enfin la rue…) de Chelguerd sous une bise glaciale. Evidemment on ne passe par inaperçus et 2 gamins de retour de l'école nous harponnent rapidement pour tester leur anglais. Incapable de comprendre plus que "how are you" je bascule en persan. Là c'est moi qui arrête de comprendre les réponses ! Il va sans dire qu'ils ne nous lâcheront plus jusqu'à chez eux, trop heureux de pouvoir se bidonner devant cet étranger qui tente de leur raconter la Suisse dans un persan livresque constellé de fautes et de contresens…

Sinon les boutiques (enfin les épiceries) sont accueillantes, il y fait bon chaud malgré la porte ouverte et l'isolation absente, Comme le gaz ne coute quasiment rien chacune dispose d'un énorme poële au milieu de la pièce chauffant autant les clients que les petits oiseaux au dehors. En l'absence de bar ou de resto, c'est le lieu de rencontre des habitants, toujours un peu étonnés qu'on puisse venir de si loin pour se balader par ici, mais uniformément gentils et bienveillants. Faut dire qu'en dehors des belles montagnes blanches qui l'entourent, Chelgerd est quand même relativement sinistre, un ramassis désordonnée de bicoques de bétons décrépies posées au milieu des remblais et de tas de neige sale. Bref on se dit qu'on a eu du bol d'avoir du beau temps sur quasiment tout le séjour !


: grand beau comme les autres jours mais néanmoins venté sur la croupe sommitale.
 
: légérement différent des jours précédents sur ce sectuer plus au Sud de Chelgerd. Travail du vent qui incite à la prudence. Neige de printemps dans les contrepentes au soleil. Traces d'une avalanche spontanée de grande ampleurobservée sur le massif un peu plus loin aux mêmes expositions dans un terrain légèrement plus raide (de visu).

Itinéraire ici



Mercredi 01/03 : dome sud de Chelgerd (3940m), en circuit du col de Shikh Alikan à Chelgerd

Altitude min/max : 2320 m / 3400 m
Dénivelé: +1650 m / -1900 m
Longueur totale: 27.0 km

Bertrand

Dernière journée avant le retour du mauvais temps comme chaque jeudi (Allah est grand et ordonne une livraison de poudre fraîche la veille de l'ouverture hebdomadaire des 2 téléskis de Chelgerd le vendredi…). Sachant qu'ensuite nous irons faire bouillonner nos neurones en visitant Ispahan, il faut donc en profiter au maximum. Les protestations sont donc plutôt timides quand Cédric annonce un réveil à 5h et un départ skis aux pieds à 6h au tout petit jour. Le sommet convoité (que nous n'atteindrons finalement pas) fera(it) en effet exploser les compteurs de D+ mais aussi de kms : près de 7km de piste ondulante au départ seront juste l'apéritif à une grande traversée à plat entaillée bien sûr d'un joli canyon découvert au dernier moment. Bref 3 h après, la peau des pieds un peu entamée et sans avoir gagné 1 mètre sur l'altitude du point de départ, nous sommes enfin au pied de l'ascension proprement dite.

L'heure avancée et la croupe sommitale en partie déneigée seront 2 excellentes excuses pour mettre la flèche sur une vague bosse vers 3400 - le sommet convoité 540m plus haut n'était de toutes façons lui aussi qu'une bosse anonyme du Seigneur des lieux, le Zard Kuh (4300m). Descente par une superbe et raide pente ESE dénichée par l'oeil avisé de Manu & Cédric, en moquette parfaite vers 14h, débouchant sur l'entrée d'un autre canyon extrêmement impressionnant entaillant les autres 4000m du massif. Repeautage puis redescente au pont. D'où 2-3km de plat et 300m de remontée incandescentes seront encore nécessaires pour gagner le col dominant les pistes de Chelgerd. On n'était plus à ça près, c'est vrai…la descente finale aura permis de skier enfin sur les pistes en question, désormais maigrement enneigées en ce début de printemps. Il parait que l'hiver a été pauvre en neige dans le Zagros, selon les habitants. Quand on voit ce qu'on a pu faire en une semaine, on se demande ce que ça doit être lors d'une année normale !!!

Pauline

La veille au soir, Cédric et Manu' avaient "motivé" les troupes à coup "c'est le dernier jour de beau temps, faut se donner à fond" pour nous faire avaler la pilule de l'approche: route, faux plat, 5-6kms, à faire dans l'autre sens de bien entendu. J'aurais aimé que Manuel soit encore là pour entendre son analyse sur ses camarades de jeu totalement apathiques face à un tel programme. Je commence à me dire qu'il n'a pas tort, quand à notre caractère sectaire-sous influence ! :)

L'espace d'un instant, une rébellion prend forme pourtant, lorsqu'on tente de négocier encore une fois de laisser les crampons au lodge (6 jours qu'on les balade qu fond du sac…et perso ce ne sont pas des alus mais de bons vrais crampons d'alpi…faut que je trouve des Hte Route !). Mais niet ! Ils sont intransigeants, nous les baladerons encore une fois. Départ dès potron-minet donc pour le col au dessus de Chelgerd, nos chauffeurs trouveront encore le moyen de se planter sur le lieu de dépose, et bien sûr la voiture avec les guides en queue de peloton. Ce sera le running gag de la semaine. Départ donc au petit matin pour une loooooooooooooooooooooooooooooooooongue approche jusqu'au pont. Ça descend doucement, ça remonte doucement. Chacun ira de sa solution pour avaler cela le plus efficacement possible: skis sur le dos, position télémark, position descente…

En tout cas on aura pas froid longtemps et on prendra notre mal en patience, la montagne convoitée est loin, on la voit tout le long. Le pont tant attendu, ppaysage féerique au fond de la vallée avec la brume. Puis remontée pour le long plat jusqu'au pied de la montagne. Comme expliqué par Bertrand, un dernier canyon néanmoins pour atteindre le pied de la montagne. Ca fait 3h que nous cheminons et nous attaquons seulement le D+ pour le sommet. Manu' et Cédric ne se sont pas foutu de nous. Montée régulière dans des pentes un peu plus soutenues que les jours précédents, ça zig et ça zag. Ça sort aussi les couteaux. Arrêt sur la crête au premier déchaussage. Nous ferons quelques mètres à pied pour admirer le ligne de crête qui n'en finit pas ! S'arrêter ici et profiter d'un bon ski : ce choix est voté à quasi l'unanimité.

La descente ESE débusquée par nos têtes chercheuses est juste démente: moquette pile poil revenue, pente, débouchant dans le fond d'un canyon majestueux ! Majeur ! La descente valait bien l'effort matinal. Effort qu'il faudrait répéter dans l'autre sens, avec le soleil en pleine pomme. Mais aucune nécessité de tenir un horaire. Le retour se fera beaucoup plus papotant que l'aller avec en prime une arrivée skis aux pieds au lodge. Quelle journée ! Merci Manu' et Cédric !

Céline

Pas grand chose a ajouter à la prose de mes compagnons, ce fut long, mais avec la beauté du paysage on oublie le temps qui passe… C'est vrai qu'après 3h de marche, en voyant qu'on était à la même altitude qu'au départ (et qu'il faudra refaire ça au retour…) c'est un peu dépitant ! Toute la troupe était d'accord avec l'arrêt sur la crête, et pas forcement la grosse motive pour continuer. Surtout qu'on ne voyait pas trop par où on pourrait bien redescendre. On a profité du coup d'une bonne pause pour déguster le sandwich du jour (galette, roestis, oignons, tomates, cornichons), pas de surprise aujourd'hui, vu qu'on les avait goûtés le soir d'avant, Hadji se sentant obligé de nous en offrir un, l'ayant surpris en train de manger en cachette…

Alors que là, c'était une descente d'anthologie qui nous attendait! De la moquette, de belles pentes et une grosse ambiance avec l'arrivée en fond de canyon. Retour long, 1h45 de remontée, mais la bonne compagnie permet de passer le temps et de ne pas trop souffrir. La descente sur Chelgerd verra le début de l'agonie de mes Garmont Celeste, le mécanisme de blocage pour la descente rendant l'âme, sensation un peu bizarre sur le moment, mais on s'y fait...

: grand beau froid se voilant un peu l'après-midi.

: les 6.8k de piste du col au pont glissent pas mal le matin, sauf quand ça remonte…Par la suite idem aux jours précédents : poudreuse alourdie et tassée en versant, superbe neige de printemps à la descente par la pente ESE. Par contre la croupe sommitale présente un enneigement discontinu > 3350m avec portages obligatoires dans les 2 sens. La remontée au col par des pentes plein S passe ric et rac skis aux pieds grâce à la piste d'alpage. Nivo d'allure stable (bien plus que la veille), aucun signe suspect, mais les pentes N raides et chargées n'inspiraient quand même pas totalement confiance d'où notre choix de descendre vers l'E.

Itinéraire ici



Jeudi 03/03 : Chelgerd sud, dome 3640, depuis la route de Dezak-e-Olya

Altitude min/max : 2570 m / 3570 m
Dénivelé: +1000 m / -1000 m
Longueur totale: 10.6 km

Pauline

Dernier jour de ski en terre persane et comme un métronome bien réglé: il ne fait pas beau ! Alors ce sera journée relâche vers le Sud. La sortie de la veille a marqué les esprits et les corps: la veille au soir c'était le troc aux Compeed et autres bandes Strap au lodge. Valou décidera d'ailleurs de ne pas nous accompagner et de rentrer un jour plus tôt sur Esfahan. Petit plan pas si pire déniché par nos chers guides; la météo du jour n'étant pas facile à optimiser. Ce sera leur journée GPS du séjour. Ce ne sera pas la journée des photos aussi car dès la mi-parcours, l'horizon à 50cms se définira par un monochrome de whiteman, avec vent pinçant qui glace le museau.

1er arrêt sur une vague croupe avec quelques rochers qui affleurent. Déjà la troupe grelottante grogne quand Manu repart. Deuxième arrêt 100m plus loin, le terrain est plus dégarni. On devine un vague sommet après une brèche. La retraite est sonnée. Dé-peautage, masque, bonnet, moufles ! Feu flamme vers le bas…enfin à la queue leu leu dans un premier temps jusqu'à retrouver une altitude avec plus de visibilité et une neige type moquette d'excellente qualité ! Ça, c'était le cadeau BONUS de la journée. Dernier lâchage de chevaux dans la descente pour les protagonistes du jour. Longue pause pique nique au bord de la route à attendre Hadji et sa suite qui viennent nous récupérer. Dernière soirée sur Chelgerd, la partie sportive du séjour se termine. Lendemain, cap sur Esfahan, ancienne capitale de l'Iran et ses merveilles safhavides.

Un grand MERCI aux compagnons d'aventure pour les sourires, les rigolades, etc : Valou, Pascalou, Céline, Béa et Bernard, Agnès et Bertrand, Béno et son "canard", Manuel (on te prépare ton formulaire d'adhésion !); c'était un immense plaisir de partager ce voyage avec vous ! Big up à Manu et Cédric, professionnels, sympathiques, à l'écoute [NB: on a eu le droit de ne pas prendre les crampons pour cette dernière sortie !!! ;)]. Un vrai savoir-faire dans l'accompagnement !

A la prochaine les amis !

Céline

Nous ne partirons qu'à 10 aujourd'hui pour ce dernier jour de ski de ce séjour dans les Monts Zagros, après la très looooooooooooongue sortie du jour précédent , Valérie souffrant trop des côtes suite à sa chute sur son DVA. Nous la retrouverons demain à Ispahan pour 2 jours de tourisme, de gastronomie et d'aventures d'un autre style.

On savait le temps en train de changer mais ce n'était pas si moche que ça au départ, mais chaud (à peine 0°C au départ). De plus en plus couvert et venteux au cours de la montée; et carrément la tempête sur la fin. A la première bosse, on fait les moutons sectaires et on suit jusqu'à la bosse suivante. A la 2ème bosse, on se dit que ce sera notre sommet du jour et basta!

Début de descente sur la réserve, le but étant de ne rien casser et de ne pas se perdre… Ensuite dès que la visi s'améliore ce sera le lâcher des fauves sur la moquette! Arrivés à la route, pique-nique en attendant le retour des jeeps pour retourner ranger nos affaires avant le retour à la civilisation! Bertrand était très surpris de voir (enfin) une femme pousser la porte de notre lodge… avant de réaliser que c'était la sienne de retour de balade!

Bilan de notre séjour côté ski:

- de la neige fraîche les jeudis
- 6 jours de grand beau
- 10400m de D+ sur les 8 jours
- des paysages fabuleux, une organisation sans faille (sans matelas non plus…) de l'agence http://www.mountainzone.ir/ et les guides Manu et Cédric de http://www.couleur-corse.com/
- un groupe très homogène et fort sympathique; ce qui est appréciable dans ce genre de voyage qui nous fait sortir de notre zone de confort!

Bertrand

Un peu d'adversité pour adoucir le retour - s'il avait continué à faire beau certains auraient peut-être suggéré de raccourcir le programme culturel pour une journée de ski supplémentaire. Là au moins, entre le ski au GPS le grésil dans la figure et le retour à Chelgerd sous la bruine et dans la boue, les charmes d'Ispahan prenaient soudain une dimension supplémentaire ! Soirée endiablée au lodge, Hadji a passé l'après-midi à cuisiner du poisson, la bière (0°) coule à flot, on promet de se revoir une autre fois sur l'Alam Kuh dans l'Alborz (l'autre grand massif iranien à coté de Téhéran). Quel pays !

: couvert, petite neige, pas froid. Du vent dès la sortie de la combe sur la crête, de plus en plus fort et désagréable.

: dur et soufflé sur les 300m du haut, neige de printemps juste décaillée plus bas, encore de l'excellent ski comme durant tout le séjour…incroyable Zagros !

Itinéraire ici


Vendredi 03 et samedi 04/03 : Ispahan

Ispahan, en dehors d'être une ville superbe, a le bon goût de se situer à moins de 3h du massif du Zagros. Nous aurons donc une journée 1/2 pour en découvrir les merveilles en compagnie d'une charmante guide locale dont le français  ferait rougir plus d'un Parisien (du style "sous l'ogive vous distinguez une série d'alvéoles curvilignes...").

La liste des visites incontournables :

- la place royale et ses 2 magnifiques mosquées. Ambiance bon enfant en ce jour férié, plein de gamins à vélo, de familles allongées sur l'herbe à pique-niquer...comme partout des regards bienveillants, des paroles de bienvenue désintéressées, et même quelques interviews qu'il a fallu donner à des groupes d'écoliers avides de tester leur anglais. Autant en persan j'avais souvent du mal à comprendre les réponses, autant en anglais c'est leurs questions qui m'ont souvent obligé à les faire répéter...

- le pont des 31 Arches qui enjambe hélas une rivière désormais à sec depuis 4 ans, de même que son voisin le pont Khaju

- le bouillant quartier arménien, ou tout est ouvert à 22h même les jours fériés, ses restos (presque) branchés, sa foule bigarrée ou se cotoient sans se voir des grappes de jeunes minettes, surmaquillées, en jeans moulants et foulards minimalistes  et les inévitables corbeaux - femmes mûres au regard sévère sous leur grande robe noire.

Notre guide culturelle profitera du diner pour nous raconter - avec une totale liberté de langage - toutes les petites astuces de la classe moyenne urbaine pour soulever un peu la chappe de plomb : comment manger au restaurant pendant le ramadan, se procurer des films interdits ou des contraceptifs, contourner le blocage de facebook, dégoter une bonne bouteille au nez et à la barbe des mollahs…Nul doute que l'Iran connaitra tôt ou tard une 3ème révolution, cette fois-ci plus en douceur espérons-le.

Et au programme du dimanche :

- la mosquée du vendredi au nord de la ville, la plus impressionnante de toutes

- le palais des 40 colonnes et son beau jardin

- l'église arménienne et sa coupole dorée (pour changer du bleu)

Je n'ai évidemment pas pu résister au plaisir d'aller courir le lendemain matin (pour les intéressés détails ici le long de la rivière (de sable). Choc culturel total : j'ai dû me pincer pour me dire que je ne rêvais pas, je me serais cru dans une ville écolo d'Allemagne du Nord : toute la rive est aménagée sur près de 10 kms (!) de façon exemplaire pour la mobilité douce, verdure, piste cyclable, chemin piétons, toilettes, agrès, franchissement souterrain des ponts, rien ne manque à l'appel. De nombreux habitants font de la gymnastique matinale en groupe, certains courent (!), voire même certaines (!!). Un paradoxe de plus dans un pays dont les autochtones adorent pourtant rouler à tombeau ouvert dans des voitures d'un autre âge...

Nous éclusons nos derniers rials dans les boutiques bordant la place royale. Nos dernières liasses, pour être plus précis : à 40.000 Rials pour 1 Euro chacun a vite fait de se sentir millionaire. 3 CD de musique persane + 3 méthodes de persan pour la prochaine visite (j'avais quasiment achevé l'Assimil) pour 20 Euros résumeront l'ensemble des dépenses du mari : la bourse commune laissera donc tout loisir à Agnès de se défouler sur l'artisanat local...

On a bien sûr gardé le pire pour la fin : le retour. Réveil à 0h45 le dimanche matin (sic) pour arriver à l'aéroport à 1h30 en prévision d'un vol à 4h. Lequel partira avec 1h de retard - une bonne dose de stress avec juste 1h30 de battement à Istanbul. Miraculeusement, hommes, skis  et bagages arriveront tous à l'heure à Genève. Enfin presque tous : Pascale et Valérie, dont le visa avait été par mégarde établi sur une période un peu courte et avait donc expiré l'avant-veille, se verront refouler au contrôle de police. Elle regagneront finalement leurs pénates après 24h dans les geôles iraniennes. Non ça c'est moi qui invente, elles réussiront à prendre un vol le jour suivant après avoir pu régler leur cas avec l'aide de notre prestataire local. Elles sont pourtant elles aussi partantes pour revenir...

Beaucoup d'infos sur le ski en Iran ici !


Tourengänger: Bertrand


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Kommentare (2)


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amphibol hat gesagt: félicitations!
Gesendet am 14. März 2017 um 22:18
c'est la grande classe! Surement une voyage restante!

merci pour partager!
meilleurs salutations,
Raphael

Bertrand hat gesagt: RE:félicitations!
Gesendet am 15. März 2017 um 07:49
De rien ! A ta disposition pour d'autres infos si tu souhaites découvrir ce pays exceptionnel...


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