Cyclo-rando familiale en Basse-Autriche (partie 2)


Publiziert von Tony. , 5. Oktober 2020 um 22:45.

Region: Welt » Austria » Niederösterreich
Tour Datum:14 September 2020
Mountainbike Schwierigkeit: WS - Gut fahrbar
Zeitbedarf: 10 Tage
Aufstieg: 4320 m
Abstieg: 4265 m
Strecke:Raabs an der Thaya / Hardegg / Seefeld / Falkenstein / Sierndorf / Hainburg an der Donau

Après un petit tour du lac de Constance il y a deux ans, puis une partie de la piste cyclable du Danube, je cherchais quelque chose d’un peu moins fréquenté que ces deux itinéraires pratiqués de plus en plus par des groupes de touristes en vélos électriques de location. C’est alors que je me suis souvenu que lors d’un mariage où nous étions invités l’année dernière, la maman du marié (ou bien était-ce de la mariée ?) m’avait parlé du Kamp – Thaya –March Radweg, un itinéraire cyclable de 450 km en Basse-Autriche, partant de Krems dans la Wachau pour ensuite partir plein Nord jusqu’à la frontrière de la Réplublique Tchèque, la longer vers l’Est et ensuite plonger plein Sud le long de la Slovaquie jusqu’à Hainbourg an der Donau, à quelques kilomètres de Bratislava.
 
Nous étant fait copieusement tremper l’an dernier le long du Danube au mois de mai, nous optons cette année pour la seconde moitée du mois de septembre, qui offre en général une météo plus stable. Un choix qui s’est confirmer au fil des jours puisque nous n’avons pas eu une seule goute de pluie pendant 10 jours et bénéficié de températures agréables, parfois mêmes estivales tout au long du parcours, avec comme seul – gros- bémol un fort vent de secteur Sud-Est dès notre entrée dans le Weinviertel (à partir de Retz) alors que justement nous nous dirigions vers le Sud L
 
Autrement un itinéraire qui permet de découvrir les deux belles régions de la Basse Autriche que sont le Waldviertel (région forestière) et le Weinviertel (région viticole), avec un balisage pour ainsi dire sans faute alors que nous n’avons rencontré personne d’autre qui faisait le même itinéraire que nous.  En renvanche bien prévoir sa logistique (nous en avons fait les frais le premier jour), très peu ou pour ainsi pas de point l’eau sur le parcours (pas de fontaine dans les villes / villages), hors les grands centres peu de magasin d’alimentation et les horaires d’ouverture sont très méridionnaux (9h00 – 12h00 / 16h00 -18h00). Après les affres de la première étapes, nous avons systématiquement fait nos courses dans la ville / le village de départ de chaque étape. 
 
 
Dans le détail :
 
 
 
Jour 6, Samedi 19/09 : Raabs an der Thaya > Hardegg (40 km) , Départ 10h30 arrivée 15h00
 
C’est bien entendu avec regret que mini-randonneuse a quitté le JUFA de Raabs et ce n’est qu’avec la promesse que nous dormirons à nouveau dans un JUFA le surlendemain que nous arrivons à lui faire prendre sa place dans la carriole. Nous commençons comme nous en avons pris l’habitude dans la douleur par une remontée sur la plateau au prix de queques radillons bien corriaces. Et qui est-ce que nous retrouvons sur le plateau ? Le vent, qui nous donne parfois l’impression de faire du sur-place ! Nous n’avons même pas accompli 2 km que nous nous retrouvons face à une déviation au niveau de Modsiedl, grâce à laquelle nous ferons un détour de 5 à 6 km L. Ensuite nous passons notre journée à faire du saute-mouton d’une colline à l’autre avant de pouvoir – enfin – entamer la descente vers Hardegg, au cœur du Parc national de la Thaya et accessoirement plus petit village d’Autriche. Nous y plantons notre tente dans l’enceinte de la piscine municipale de Hardegg dont le maître nageur nous a bien voulu ouvrir les portes après que j’ai contacté la municipalité avant notre départ pour m’enquérir d’un lieu de camping. Repas du soir au Gasthoff Hammerschiede à moins de 500m de notre lieu de bivouac.
 
Jour 7, Dimanche 20/09 : Hardegg > Seefeld (45 km) , Départ 9h30, arrivée 15h00
 
Après notre petit-déjeuner que nous prenons encore au Gasthoff Hammerschiemde ( quand c’est bon et pas loin, il ne faut pas se priver !), il s’agit tout d’abord d’entamer la longue et raide (10%) montée qui va nous ramener sur le plateau, puis nous quittons définitivement le Waldviertel et entrons dans le Weinviertel (à partir de Retz). Rapidement les paysages deviennent plus viticoles et nous traversons parfois de petits villages de vignerons qui auraient tout aussi bien se situer en Alsace ou en Bourgogne. Comme c’est une étape de transition sans trop de dénivelé, nous atteignons assez rapidement Seefeld où nous dormons –comme promis il a deux jours – au JUFA de Seefeld.
 
 
Jour 8, Lundi 21/09 : Seefeld > Falkenstein (55 km) , Départ 9h30, arrivée 16h30
 
Départ matinal afin de bénéficier des meilleures conditions de la matinée (Meteo-Blue annonce un vent modéré la première moitié de la journée). Aussi nous réalisons assez rapidement les 30 premiers km et faisons notre pause de midi à Wildendürnbach (1500 habitants) qui dispose d’une magnifique aire de jeux pour un si petit village. Les 6 / 7 derniers km avant d’arriver Falkenstein sont en revanche assez difficile. L’itinéraire empruntant après Ottenthal à nouveau un parcours de montagnes russes exténuantes lorsque l’on doit également composer avec le vent. Nous accueillons la descente vers Falkenstein comme un délivrance et profitons de la soirée pour tester un « Heurigen » l’équivalent de nos caves-à-vins où l’on déguste du vin et se restaure à base de produits locaux (charcuterie / fromages). Nous ne passons pas à côté de l’occasion – saison des vendanges oblige – de goûter la version locale du vin nouveau appelée ici « Pusch».
 
 
 
Jour 9, mardi 22/09 : Falkenstein > Sierndorf (59 km) , Départ 9h30, arrivée 16h30
 
Nous n’avons meme pas parcouru 4 km que nous arrivons à Poybrunn qui s’affiche d’entrée comme le « Märchendorf » - le village des contes et légendes – ça promet !  Et en effet nous ne sommes pas déçu, nous entrons dans le village par la « Märchensommer Allee » et croisons dans l’ordre : Les musiciens de Brême, Le chat botté, Alice au pays de merveilles et d’autres personnages des contes des frères Grimm ou de Perrault. Puis nous quittons Poysbrunn en direction de Herrnbaumgarten et avalons à nouveaux une série de 3 / 4 petites montagnes russes. Nous pensions alors avoir laisser la partie la plus difficile de l’itinéraire derrière nous. Mais c’était sans compter le vent et les particularités de la topographie régionales qui, conjuguée aux vents dominants de la région a permis à de nombreux champs d’éoliennes d’éclorent – presque – tous sur notre itinéraire. Aussi avons-nous navigué comme des bateaux ivres jusqu’à Sierndorf ou la bière offerte par le couple qui allait nous héberger a été salutaire.
 
J’avais déjà annoncé en introduction que le ravitaillement pouvait être problématique, mais à Sierndorf, c’est simple : il n’y a rien, ni bar, ni restau, ni boulangerie, ni superette, rien, que dalle.  Notre hébergeur à toutefois la gentillesse de m’informer qu’il y a dans le village à côté ( Jedenspeigen) à 2 km, une petite épicerie en « libre service » ouverte tous les jours jusqu’à 22h00. Je m’y rends donc le soir même pour nous trouver quelque chose à manger, et là grosse surprise. Il y a de tout, du pain, en passant par les pâtes, les sauces, la charcuterie, le fromage, les laitages, etc, le tout en grande partie des produits bio. Le principe est simple, chacun prend ce dont il a besoin, note les prix de chaque produit, une fois ses achats finis, on fait son total, puis on insère soi-même sa carte de crédit dans le terminal mis à disposition, on saisi le total, puis son code et l’affaire est joué. Tout fonctionne sur le principe de la confiance, pas de liste où inscrire son nom ou le détail de ses achats, pas de caméra de vidéo surveillance….Est-ce qu’un concept de genre fonctionnerai dans une grande ville….Je me le demande.
 
 
Jour 10, mercredi 23/09 : Angern an der March > Hainburg an der Donau (52 km) , Départ 9h30, arrivée 15h00
 
Pour cette dernière étape qui devait au départ faire plus de 60 km, nous décidons de shunter les 15 premiers km en rejoignant Angern an der March en train et s’épargner ainsi 15 km avec le vent de face (on commence à en avoir marre de ce vent). Ce qui d’ailleurs nous fait également gagner une heure sur notre horaire. Bien nous en a pris car la journée fut particuièrement difficile avec des km de routes en rase campagne sans la moindre protection. Ce n’est qu’au moment de traverser des agglomérations que nous trouvons un peu de répis, comme lors de la tarversée de Marchegg. Une fois à nouveau en dehors c’est encore une fois une face au vent que l’on pédale L. Par chance on trouve de beaux endroit pour faire nos pauses, à l’image du château de Schlosshof aujoud’hui, un magnifique ensemble de bâtiment baroque qui servait de relais de chasse lors de la grande époque des Habsbourg. Il nous reste alors plus que quelques km avant d’arriver à Hainburg an der Donau et c’est justement à ce momenet – alors qu’il était pour ainsi dire impeccable depuis le début - que le balisage a tout simplement disparu pour laisser la place à toute un série de déviations plus improbables les unes que les autres. C’est donc après avoir tournés en rond pendant près de 30 minutes, que nous décidons de laisser tomber l’itinéraire et de nous orienter sur la carte, ce qui nous fait arriver à Hainbrug dans le flux de la circulation d’une nationale. On décide alors à l’unanité de commencer par faire un tour chez le glacier le plus proche avant d’aller se présenter - couverts de poussière et sentant la transpiration -  à l’Altes Kloster, notre hôtel (bien luxueux pour se remettre de ces 9 jours d’efforts). Ce sera notre camp de base pendant deux jours, le temps de faire un petit saut à Bratislava avant de revenir le vendredi à notre point de départ où nous attend notre voiture.
 
 
Epilogue : vendredi 25/09, Hainburg an der Donau – Krems an der Donau en train
 
Nous commençons par avoir l’habitude de ces trajets de retour en train régional (plus pratique pour le transport de vélo) avec nos deux vélos chargés de sacoche, la carriole et mini randonneuse. Nous trouvions d’ailleurs chaque fois des personnes qui venaient nous prêter main forte lorsque nous étions parfois en difficulté. Et ce que ce soit en Allemagne, en Italie ou dans la campagne autrichienne nous avons toujours été surpris par la gentillesse des gens. Mais alors Vienne ! Quelle déception !! Nous avions juste deux changements à effectuer sur ce parcours, mais on a bien failli devoir refaire tout notre planning de Retour à Wien Handelskai, grosse gare d’échange pour les régions du Sud de Vienne et qui permet des connexions avec le metro. Nous devions y arriver en train, prendre le metro pour une station pour repartir d’une autre gare d’échange assurant la désserte des régions au Nord de Vienne. Et ce beau plan de voyage a bien failli partir en fumée. En effet à notre arrivée à Wien Handelskai, je sors en premier avec les deux vélos et attend ensuite que Murielle me rejoigne. Mais là pas de Murielle derrière moi, et pour cause, les portes du train se sont refermées devant son nez au moment où elle voulait descendre. Sachant que nous n’étions pas les seuls à être descendu à cet arrêt -  j’ai vu d’autres passagers passer à côté de nous sans le moindre signe d’empathie ou geste d’entraide. Il aurait pourtant suffit que quelqu’un soit venu aider Murielle à sortir la carriole avec mini randonneuse pour qu’elle ne se retrouve pas enfermée dans le train. Au lieu de cela, c’était l’indifférence totale des autres passagers. 
 
Par chance nous avions alors plus de 30 minutes d’attente avant notre prochaine correspondance et l’arrêt suivant du train qui avait emporté mes deux chéries était aussi son terminus. Le temps de passer au point info pour connaître l’horaire du prochain train en sens inverse et s’arrêtant à Wien Handelskai et je retrouvai déjà Murielle et mini radonneuse 20 minutes plus tard avec suffisemment de temps pour prendre notre prochaine correspondance. Le reste du trajet s’est passé sans encombre jusqu’à Krems où nous avons repris nos vélos pour faire les quelques km qui nous séparaient de Rohrenbach où nous attendait notre voiture pour ensuite rentrer à la maison.

Tourengänger: Tony.


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Kommentare (1)


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Bertrand hat gesagt:
Gesendet am 12. Oktober 2020 um 12:24
Honte aux Viennois ! Heureusement que le Covid va bientôt les décimer...


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