Nouvel An sur l'Albis


Publiziert von stephen , 7. Januar 2013 um 20:40.

Region: Welt » Schweiz » Zürich
Tour Datum: 1 Januar 2013
Wandern Schwierigkeit: T1 - Wandern
Wegpunkte:
Geo-Tags: Albiskette - Höhronen   CH-ZH   CH-ZG 
Zeitbedarf: 6:30
Aufstieg: 890 m
Abstieg: 1100 m
Strecke:Uetliberg - Albispass - Albishorn - Sihlbrugg - Baar
Zufahrt zum Ausgangspunkt:cff logo Uetliberg
Zufahrt zum Ankunftspunkt:cff logo Sihlbrugg, Dorf ou cff logo Baar, Brauerei

English version here

Après des vacances de Noël au Pays de Galles, où le temps était tellement pluvieux qu'il n'y avait pas grand-chose à faire à part manger et boire, j'ai envie d'air frais pour ce jour de l'an 2013. Les prévisions météo ne sont guère optimistes, avec une matinée nuageuse suivie de l'arrivée de pluie en cours d'après-midi, mais j'ai besoin de sortir.  Inutile d'aller haut pour chercher la neige, il fera trop mauvais en altitude. Je décide de me lancer dans la traversée de la chaîne de l'Albis, sachant que cette promenade tranquille offre de nombreuses échappatoires en cas de dégradation du temps.  Je reçois un coup de fil d'une amie qui a elle aussi besoin de prendre l'air ; nous nous retrouvons à Zürich et prenons le petit train rouge qui monte en quelques minutes à son terminus sous le sommet de l'Uetliberg.

Nous sommes ici dans le jardin des Zürichois et, malgré la grisaille et le vent frisquet, il y a pas mal de monde sur l'Uetliberg, à pied et à vélo, en tenue de randonnée ou simplement partis pour une courte promenade jusqu'à un restaurant de montagne tout proche. Nous partons le long d'une piste forestière que nous suivrons tout au long de cette randonnée. Là-bas vers le sud, les eaux du Zürichsee sont d'un gris de plomb, le ciel n'est pas mieux. De toute évidence, ce ne sera pas un grand jour pour photographier le paysage. A Balderen, une auberge apparemment abandonnée depuis longtemps ne fait rien pour améliorer l'ambiance grise et triste de cette journée. Devant l'auberge se trouve un alignement de ce qui de loin ressemble bizarrement à des pierres tombales ; de plus près, nous voyons qu'il s'agit des supports en béton de bancs et de tables dont les planches ont disparu depuis longtemps, témoins d'une animation révolue devant l'auberge, les dimanches d'été. Un portique rouillé, copie conforme de celui des Oiseaux de Hitchcock, ajoute une dernière touche à cette scène désolée.

La piste que nous suivons continue vers le sud, le long de la ligne faîtière de la crête. A gauche, le terrain descend en pente raide vers la vallée du Sihl, alors qu'à droite ce sont des pentes herbeuses plus douces parsemées d'arbres et de fermes clairsemés. Il est difficile d'imaginer que nous ne nous trouvons qu'à quelques kilomètres de la plus grande ville du pays ! A la gare de télécabine de Felsenegg, nous trouvons un banc à l'abri du vent où nous faisons notre pause midi. Comme il se doit au premier de l'an, le menu se compose de restes de Noël : du fromage qui a fait l'aller-retour de Zug au Pembrokeshire et des mince pies accompagnent la soupe aux poireaux, carottes et pommes de terre qui, elle, n'a été faite que la veille.
Bien que nous ayons réussi à nous abriter, nous avons froid en repartant une demi-heure plus tard, et nous ne parvenons pas vraiment é nous réchauffer. Le temps s'empire ; le vent souffle plus fort et les premières gouttes de pluie se font sentir. Lorsque les arbres s'écartent pour nous laisser admirer la vue, il n'y a plus rien à admirer, tellement les nuages sont bas. A Buechenegg, où les deux restaurants ont l'air bien remplis, quelqu'un a essayé d'égayer tout ça en peignant les volets d'une maison de toutes les couleurs imaginables et en les décorant de fleurs, d'arrosoirs et de bambins endormis plutôt kitsch.

Au-delà, le sentier monte doucement jusqu'au point culminant du jour, à 895 mètres, puis commence sa descente vers l'Albispass, où une route cantonale franchit la crête. La pluie et le froid s'intensifient ; cela fait trois heures que nous marchons et notre envie d'air frais a atteint ses limites. Au col il y a un arrêt de bus, la décision d'en rester là est vite prise. Le prochain bus ne passe que dans 35 minutes, mais il y a deux restaurants au col, un de chaque côté de la route, nous attendrons le bus devant un thé bien chaud. Les deux restaurants sont fermés le mardi, mais aujourd'hui est férie, donc comme un dimanche, non ? Eh bien non, c'est comme un mardi, tout est fermé et nous nous résignons à attendre dehors.

Le lendemain matin, j'ouvre les stores sur un ciel dans lequel il y a plus de bleu que de gris. C'est le 2 janvier, demain je reprends le travail, il faut profiter de ce beau temps pour terminer la traversée de l'Albis. Tout seul cette fois-ci, je remonte en train puis en bus jusqu'à l'Albispass, en constatant que la couverture nuageuse s'est augmentée drôlement vite pendant les 30 minutes du trajet. Les prévisions sont tout de même meilleures qu'hier et, en effet, la journée sera meilleure que la veille, même si ce serait exagéré de parler de grand beau temps.

L'étape est plus intéressante que la veille. Cette partie sud de l'Albis est plus sauvage que la partie nord ; les collines sont plus élevées et, dans les vallées de part et d'autre, les agglomérations sont plus dispersées. La crête elle-même est plus étroite que celle de la veille, la piste a fait place à un sentier et les pentes à gauche sont quasi verticales par endroits. Une première montée d'une centaine de mètres m'amène au Hochwacht, dont le nom est quelque peu usurpé vu que ce sommet est couvert d'arbres qui empêchent de voir quoi que ce soit. Heureusement, quelqu'un a eu la bonne idée d'y installer une haute tour d'observation en bois, au sommet duquel on accède par un escalier en colimaçon. Depuis en haut, au-dessus de la cime des arbres, la vue est splendide, dominée par des lacs : du nord-est au sud-est s'étend le Zürichsee, alors que vers le sud-est le Zugersee scintille sous un rayon de soleil sous de grands nuages noirs. Une bouteille à champagne vide par terre semble indiquer que certains ont accueilli le nouvel an dans un endroit bien frais !  

Au-delà du Hochwacht, le sentier principal contourne quelques sommets secondaires par la droite. On peut suivre des traces sur la crête proprement dite, mais par ces conditions humides ce n'est pas une bonne idée ; la terre est argileuse et glissante, et au bout de cinq minutes j'ai une bonne épaisseur de boue collée sous mes chaussures ! Après le minuscule col de la  Schnabellücke vient la "grosse" montée de la journée : 120 mètres de montée raide jusqu'au prochain sommet. C'est fou à quel point on peut se sentier hors de forme après six semaines sans randonnée, ajoutés aux excès d'un Noël britannique…  cette courte montée me laisse hors de souffle. Mais me voici enfin au Bürglen ; une plaque métallique fixée sur un rocher m'informe qu'avec une altitude de 915 mètres, il s'agit du point culminant de l'Albiskette. Comme hier, le temps semble s'empirer et, bientôt, je me trouve dans le brouillard. Quelques petits flocons de neige flottent dans l'air, sans sembler vouloir faire l'effort de se poser, comme s'ils savaient déjà que ce sera peine perdue vu que le soleil va arriver dans l'après-midi. De temps en temps, le brouillard se lève pendant quelques instants, laissant s'apercevoir les maisons blanches d'un village inconnu, éclairés par le soleil de l'autre côté du Zürichsee.

Un quart d'heure de plus m'amène au sommet de Albishorn. L'endroit serait sans doute panoramique par de meilleures conditions, mais aujourd'hui la vue ne s'étend pas au-delà de cent mètres. Il y a un grand abri avec un banc derrière le restaurant sommital, ce qui me permet de casser la croûte au sec et au chaud – enfin, tout est relatif. Toujours en mode "post-Noël", le pique-nique du jour se compose des restes d'hier, qui étaient déjà des restes… Pendant que je mange, le brouillard se lève petit à petit ; quelques arbres en contrebas, puis la surface du Zürichsee, ensuite les villages de la rive opposée et, enfin, un carré de ciel bleu. Quand je repars une demi-heure plus tard, je pourrais presque parler de temps ensoleillé.

A partir d'ici, c'est la descente. La crête perd vite de l'altitude au sud de l'Albishorn, puis cesse d'être une crête et se transforme en paysage fait de pâturages et de bosquets. Au joli hameau d'Ober Albis il y a une belle vue vers le Zugersee avec, loin derrière, un tout petit aperçu du lac des Quatre.  Le sentier se transforme en piste carrossable, remonte un peu pour franchir une dernière bosse, puis descend vers Sihlbrugg en passant par la ferme magnifique de Schweikhof. Il faut faire attention ici de suivre la direction Sihlbrugg Dorf et non pas Sihlbrugg Station… en effet, depuis le dernier changement d'horaire, plus aucun train ne s'y arrête.

A Sihlbrugg, je pourrais prendre le bus, mais le prochain ne part que dans 40 minutes et je continue à pied. Il faut dire que l'appellation "Sihlbrugg Dorf" que l'on voit sur les panneaux de balisage relève de la publicité mensongère, car l'endroit n'a rien d'un village. Sihlbrugg se compose d'une grande route bruyante bordée de bureaux,  d'un McDo, d'un motel au toit plat (pourquoi les hôtels qui se nomment motels ont-ils toujours un toit plat ?), de plusieurs magasins de meubles et de nombreux concessionnaires de voitures. Un bâtiment réalise même l'exploit d'offrir des voitures au premier étage et des meubles au rez-de-chaussée, de sorte que l'on puisse acheter une Seat Ibiza et un salon en cuir en une seule fois, sans même se mouiller entre deux. Je souffre pendant un kilomètre le long de cette route, avant que le balisage me fait remonter à gauche vers une petite route parallèle qui passe derrière quelques fermes et une école internationale très coûteuse installée dans un endroit très laid. Cette fin de randonnée est dépourvue de toute intérêt.  Une piste caillouteuse contourne la colline du Baarburg au sommet aplati bien reconnaissable depuis le train entre Thalwil et Baar. Une dernière descente et me voici devant la brasserie de Baar. Il reste vingt minutes à pied pour rentrer à la maison mais un bus arrive… le choix est vite fait !

Tourengänger: stephen
Communities: Randonneur


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