Piz Griatchouls (2972m)

Je suis parti de la gare de S-chanf sur une route de l'autre côté des voies ferrées en direction de l'Acla Laret. La route monte raide avant de continuer gentiment dans de superbes forêts jusqu'au petit alpage.
On suit alors une piste carrossable jusqu'à l'Alp Griatschouls.
Il faisait déjà chaud mais arrivé là-haut, il y avait un vent frais qui soufflait fort et plus je gagnais en hauteur plus il faisait froid.
Une fois sur l'alpe, j'ai traversé les pâturages en partant à l'est et j'ai rejoins la clôture qui grimpe directement sur le premier épaulement et au début de l'arête. J'ai longé celle-ci dans un grand talus de pierres et de gazons toujours plus raide jusqu'au p.2600m. Ici, le vent glacial  m'a obligé à mettre gants et bonnet.
J'ai continué sur la large arête à grimper dans des pierriers pour atteindre le p.2769m indiqué par un petit triangle. Depuis là, on peut étudier la face sud-est du Griatschouls qui semble vraiment impressionnante, effet accentué du  fait que la croix sommitale semble encore vraiment loin.
Du p.2769m, l'arête s'élargit encore et c'est en montant légèrement que j'ai atteint un plateau magnifique au pied de la face.
La face est raide mais les gazons sont bien étagés, merci aux bouquetins. On enchaîne quelques réseaux de grimpe facile et le jeu est de trouver la ligne la plus logique jusqu'au sommet. C'était la plus belle partie du tour mais malheureusement trop courte (seulement 150m de dénivellé).
Arrivé au sommet, j'ai fait une coute pause glaciale et je suis redescendu par la voie normale sur l'arête sud-ouest. Il y a quelques bonnes traces et quelques kairns, elle est néanmoins plus étroite et plus vertigineuse que l'arête de montée mais elle ne présente pas de grosses difficultés.
Après cette traversée, je suis arrivé à un petit col, p.2799m.
On peut descendre directement sur S-chanf, il y a plusieurs possibilités mais il vaut mieux se tenir à droite, en descendant, du torrent. Et surtout éviter de descendre directement dans le torrent. La fin invite plutôt au canyoning.
Comme il faisait beau et que j'avais du temps, j'ai décidé de continuer sur la crête en montant rapidement au Botta Cuolm, un tas de pierres à escalader et désescalader de l'autre côté puis j'ai continué et fait de même pour le Pizzet.
Après une bonne pause, cette fois, le vent ayant baissé, je suis revenu un bout en arrière et je suis descendu dans les raides pâturages en traversant pour arriver au-dessus des paravalanches. J'ai longé ceux-ci pour atteindre la station supérieur d'un téléski au p.2340m et à partir d'ci, j'ai suivi une route carrossable faisant de multiples détours (pas de raccourcis) jusqu'à Zuoz où j'ai pu reprendre le train.
Encore un sommet peu fréquenté de la Basse Engadine qui vallait le détour, de plus on longe des vallées inviolées et le panorama est toujours aussi exceptionnel