Teysachaux

Samedi matin aux Rosalys, à l'extrémité est des Paccots. Le soleil est de retour après deux jours de nuages mais il fait encore agréablement frais.

Pendant la première demi-heure de la randonnée, nous marchons en forêt et essentiellement sur des petites routes goudronnées. C'est seulement au Vuipey d'en Bas que la route fait place à une piste caillouteuse, que nous émergeons de la forêt et que la vue s'ouvre. A droite la Dent de Lys, noire et assez menaçante avec une couronne de nuages.  A gauche notre but du jour, pyramide verte surmontée de rochers. Nous quittons la piste pour un sentier qui nous conduit au col de Belle Chaux à travers des pâturages fleuries, accompagnés du chant d'un coucou qui nous annonce (avec quelques semaines de retard) que le printemps est là. Au col, la vue s'ouvre vers la chaîne des Vanils à l'est, malheureusement cachée dans les nuages pas encore dissipés après la perturbation de la veille.

Depuis Belle Chaux, le sentier contourne la base du Teysachaux vers le nord-ouest, jusqu'au départ du sentier qui mène au sommet. Ce départ de sentier n'est pas balisé, mais la direction à suivre est évidente. On retrouve le balisage rouge-blanc un peu plus haut. Le sentier fait d'abord des lacets entre les arbres puis, quittant la forêt, attaque la pente herbeuse tout droit. Le moins que l'on puisse dire est que c'est raide !

Petit à petit, le terrain devient plus rocheux et l'arête plus étroite. Les bâtons de marche deviennent plus encombrants qu'utiles et nous les rangeons, préférant nous servir de nos mains sur le rocher. Les cent derniers mètres sous le sommet demandent de la concentration : il faut franchir plusieurs petites antécimes rocheuses qui sont reliées par des passages étroits, courts et sans difficulté mais exposés. Un dernier gradin rocheux et nous arrivons à la base de la pente herbeuse qui nous conduit facilement au sommet, coiffé d'une grande croix métallique.

Nous redescendons par le même chemin, faisant une pause juste sous le sommet pour casser la croûte. Il faut faire attention, les marches rocheuses sont hautes et glissantes et il y a quelques endroits où la chute est interdite.  Mais les difficultés sont bientôt derrière nous et nous poursuivons notre descente à travers champs, avec une pause bien méritée à la buvette du Vuipay pour nous désaltérer, goûter la meringue à la crème de la Gruyère et acheter du sérac de la ferme. Nous retrouvons alors le chemin de la montée, qu'il nous suffit de suivre jusqu'au parking des Rosalys.