Val d'Hérens : Rives sud et nord de la Borgne de Ferpècle

Avertissement : le sentier reliant les Haudère à les Salays par la rive sud de la Borgne de Ferpècle est officiellement fermé depuis 1999, suite au passage de l'ouragan Lothar. Il n'est plus entretenu, certaines parties ont disparu, de nombreux arbres morts barrent la voie, des névés tardifs encombrent les couloirs et des chutes de pierres peuvent se produire fréquemment.


Après mes deux précédentes incursions (ici et ici), je continue mon exploration du bas versant du vallon de Ferpècle en progressant toujours plus au sud-est.

J'abandonne à nouveau mon véhicule au parking (gratuit) des Haudères et emprunte pour la troisième fois le chemin remontant la rive sud de la Borgne. Une centaine de mètres après le P.1564, le chemin se transforme en sentier et dès l'arrivée en forêt, il faudra contourner, éviter, chevaucher des dizaines et des dizaines de troncs abattus qui bloquent le passage... un véritable chaos sylvestre.

Dès 1620m, un bref répit de courte durée m'est offert sous la forme d'un franchissement d'un névé tardif qui recouvre le torrent descendant du Folliè.

Puis je replonge dans l'enfer vert jusque vers 1640m, où après remonté une petite combe, j'atteins un endroit que je me suis permis de baptiser "Le Plateau de la Balme" : une clairière où trône un immense rocher faisant office de... balme. On peut encore apercevoir des murets de pierres qui permettaient de compléter l'abri qu'offrait cet imposant caillou. D'autres rochers, plus modestes, gisent élégamment aux alentours.

Plus à l'est, à la sortie de la clairières, se trouvent les restes d'une construction, probablement un enclos. Puis, surprise, un vieux portail barre l'accès à une corniche qui permet de franchir une falaise inattendue, haute d'une dizaine de mètres, qu'il faudra désescalader, péniblement, à cause de la présence d'une végétation toujours envahissante.

De là, le sentier remonte une centaines de mètres, entrecoupés par le passage d'un torrent. Je sors finalement de la forêt et j'aperçois enfin le profil majestueux de la Dent Blanche. Il faut encore franchir un dernier torrent et me voilà arrivé au mayen de Pragrachèt. Je tente une traversée de la Borgne, mais le niveau de l'eau est encore bien haut. Et je pousse jusqu'au pont des Prasses des Salays, encore debout, mais dont les accès ont été emportés par une crue.

Retour temporaire à la civilisation en descendant la route goudronnée depuis les Salays jusqu'au tunnel de Renoillin, d'où part un beau sentier qui me mène jusqu'au hameau de Sépec, aux superbes mayens, dont la plupart ont été habilement rénovés.

Une maigre sente se détache au NW, juste après la minuscule chapelle et permet d'atteindre la ruine du Légerèt, à travers les splendides pâturages du Lièfran où paissent des moutons. Puis c'est la jonction avec le sentier officiel et le retour aux Haudères.

Une bien belle journée ce fut !