Tour du massif du Pilatus : Première étape, de Gfellen à Eigenthal


Publiziert von stephen , 26. Mai 2022 um 14:40.

Region: Welt » Schweiz » Luzern
Tour Datum:22 Mai 2022
Wandern Schwierigkeit: T1 - Wandern
Wegpunkte:
Geo-Tags: CH-LU   CH-NW   Pilatusgebiet 
Zeitbedarf: 3:45
Aufstieg: 580 m
Abstieg: 650 m
Strecke:Gfellen – Risetenegg – Trochenmattsattel – Eigenthal
Zufahrt zum Ausgangspunkt:cff logo Gfellen
Zufahrt zum Ankunftspunkt:cff logo Eigenthal, Talboden

English version

Vu sous son angle classique, le Pilatus est un mur rocheux triangulaire qui surgit au-dessus de Lucerne pour culminer en une série de pics pointus. Ce que l’on ne voit pas depuis Lucerne, c’est que derrière cette muraille se cache un long massif qui s’étend vers l’ouest sur une dizaine de kilomètres, sa crête ponctuée d’une série de six ou sept autres sommets qui manquent de peu de franchir la barre des deux mille mètres.

J’habite au pied du Pilatus depuis une petite dizaine d’années et je suis monté plusieurs fois à son sommet, mais jusqu’à présent je n’avais jamais fait le tour complet du massif. C’est un tour qui peut se faire en trois étapes de longueur moyenne (ou en deux très longues, idée que je consigne vite aux oubliettes), avec un nombre infini de variantes, selon la difficulté désirée du parcours. Le nombre de points de départ est lui aussi considérable : Eigenthal, Fräkmüntegg, Ämsingen et Alpnach sont tous facilement accessibles en transports publics. Je décide de commencer à Gfellen (1016 m), sur la route du col de Glaubenberg, accessible en car postal depuis la gare d’Entlebuch. Gfellen n’est même pas un hameau, il n’y a rien mis à part un restaurant et quelques fermes éparpillées sur le flanc des montagnes, mais plusieurs chemins de randonnée y convergent. 

Depuis l’arrêt de bus, je redescends la route sur quelques centaines de mètres en direction de Finsterwald, avant de prendre une route d’alpage sur la droite puis, peu après et toujours sur la droite, un sentier indistinct qui remonte en direction de l’est, par des prairies qui attendent l’arrivée des vaches estivales. Pour l’instant le bétail est encore en bas dans la vallée, le pâturage est recouvert d’herbe longue et très verte, parsemée de fleurs alpines. Cette première montée de quelque 300 mètres est bien raide et il fait bien chaud : j’aurais préféré une mise en jambes un peu moins ardue ! Cela dit, il s’agit du seul passage raide d’une étape plutôt douce. La montée se termine à une grange isolée (Rossweid sur la carte) et le petit sentier fait place à une piste plus large et ombragée qui remonte en pente douce vers le nord-est. Par des trouées entre les arbres, les sommets de l’extrémité occidentale du massif apparaissent au-dessus de parois rocheuses qui paraissent infranchissables. Ce mur de pierre comporte pourtant des failles et plusieurs sentiers raides mais pas excessivement difficiles permettent d’accéder à la crête et aux sommets qui se trouvent au-dessus.

Je quitte la forêt juste avant l’alpage de Riseten (1335 m), où la vue s’ouvre vers le nord, révélant une absence totale de relief dans cette direction. Depuis ici, on se rend compte que le Pilatus est vraiment le dernier contrefort des Alpes de la Suisse centrale : depuis son sommet haut de 2128 mètres, on plonge tout de suite vers le Plateau qu’on ne quitte plus avant le Jura.

Depuis Riseten, je prends une piste caillouteuse en traversée montante en dessous des falaises. De nouveau en forêt, un sentier sinueux descend à la selle de Risetenegg (1404 m), le premier des deux petits cols que franchit cet itinéraire. A la sortie de la forêt, je me trouve face à une vue de toute beauté. Le sentier descend en pente douce dans un vallon herbeux, désert sauf une ferme lointaine. Le fond du vallon est marécageux par endroits, avec deux ou trois petits étangs, à peine plus que des flaques, nichés dans les creux du terrain. Du côté droit, le vallon est bordé de conifères qui remontent, de plus en plus raide, jusqu’à ce qu’ils butent sur les parois de la Stäfeliflue et du Mittaggüpfi. L’endroit se prête à merveille à la combinaison pique-nique – sieste, et je ne me prive pas du plaisir, m’allongeant à la limite du soleil et de l’ombre, dans un silence que seul le chant des oiseaux et le bourdonnement des insectes ponctuent. 

Je reprends mon chemin, encore un peu en mode sieste, en descendant le vallon sur un sentier herbeux qui finit par rejoindre une route d’alpage un peu au-dessus de Stäfeli (1279 m). C’est ici que commence la troisième et dernière montée de la journée, jusqu’au Trochenmattsattel, point culminant de la randonnée à 1455 mètres. La pente est régulière et jamais raide, mais cette montée le long d’une piste forestière qui n’offre guère de panorama me paraît interminable. Mais la récompense vaut la peine, une fois arrivée au Trochenmattsattel, où je quitte la vallée qui remonte depuis Schwarzenberg et passe dans l’Eigental. La vue vers l’est est superbe : toute la partie orientale du massif du Pilatus est visible, depuis le plateau sommital incliné du Widderfeld jusqu’au Klimsenhorn pointu, tout au bout de la chaîne. 

Je descends à travers champs jusqu’à la ferme de Trochenmatt (1377 m), où une enseigne en bois gravé a été accroché au mur d’un étable tout neuf, demandant à toute une litanie de saints de protéger l’alpage et son bétail. La vallée se rétrécit et la piste passe à la base de falaises sombres, hautes et intimidantes. Dans le fond de la vallée, les feuilles des arbres sont d’un vert printanier éclatant, faisant contraste totale avec le vert sombre, presque noir des résineux qui s’accrochent aux pentes raides au-dessus. Au restaurant d’alpage d’Unterlauelen (1061 m) je me trouve face à un dilemme : forcer le pas pour atteindre Eigenthal à temps pour le bus qui part juste avant 17 heures, ou boire une bière et attendre le bus suivant, une heure plus tard. En fin de compte il n’y a pas de décision : la terrasse est complète et il y a toute une file qui attend qu’une place se libère. Je continue donc, d’abord entre des prairies fleuries, puis le long du torrent de la vallée, où des gens se promènent ou font griller des saucisses. Cette randonnée plutôt courte (un peu moins de quatre heures) permet de voir la face nord du massif du Pilatus dans toute sa splendeur rocheuse.  

Etape suivante
 

Tourengänger: stephen
Communities: Randonneur


Minimap
0Km
Klicke um zu zeichnen. Klicke auf den letzten Punkt um das Zeichnen zu beenden

Galerie


In einem neuen Fenster öffnen · Im gleichen Fenster öffnen

T2
23 Nov 16
Viel Wind am Regenflueli · Mo6451
WT2
18 Dez 22
Regenflüeli · Hudyx
T3
2 Jun 20
Mittaggüpfi · chaeppi
T3
T5 III WS

Kommentar hinzufügen»