Vacances dans la vallée d'Aoste : Première semaine, l'Alta Via No. 2


Publiziert von stephen , 18. August 2017 um 18:02.

Region: Welt » Italien » Aostatal
Tour Datum:30 Juli 2017
Wandern Schwierigkeit: T3 - anspruchsvolles Bergwandern
Wegpunkte:
Geo-Tags: I 
Zeitbedarf: 14 Tage

 Randonnée guidée de 14 jours, au cours de laquelle nous avons suivi en grande partie l'Alta Via No. 2, puis l'Alta Via No. 1.

J1 : La Joux – refuge Deffeyes (2494 m).  +900 m, T2
L'Alta Via 2 commence à Courmayeur, mais les 14 jours de randonnée ne nous permettent pas de la suivre en entier. Un taxi nous amène au lieu-dit La Joux, au-dessus de la Thuile, où commence le sentier du refuge Deffeyes. Il fait très chaud et lourd, des orages sont annoncés. Le sentier monte le long d'un torrent et d'une série de cascades, mais nous n'avons guère le temps de les regarder : devant la menace d'orages, le guide force le pas. Il n'a pas tort : au fur et à mesure que nous montons, le ciel s'assombrit de plus en plus et le tonnerre gronde de partout. Le massif du Mont Blanc disparaît sous un lourd manteau de nuages noirs. Les premières gouttes de pluie nous attrapent juste au-dessus de la limite de la forêt. Nous avons juste le temps d'atteindre un chalet de berger à côté de lac du Glacier (2143 m), puis l'orage est sur nous. Pluie torrentielle, éclairs, bourrasques de vent violentes, température qui effectue une plongée vertigineuse… heureusement que nous sommes à l'abri !  Une demi-heure plus tard, l'orage s'éloigne vers le sud et le ciel s'éclaircit. Nous arrivons plus au moins secs au refuge Deffeyes et son arrière-plan de grands glaciers : d'autres randonneurs ont eu moins de chance et sont trempés. Première soirée en refuge, première minestrone, première polenta… il y en aura d'autres…

 
J2 : Refuge Deffeyes – Passo Alto (2860 m) – col de Crosatie (2829 m) - Planaval.  +1250 m, -1950 m T3
Debout à 5 heures : le guide nous annonce que ce sera la norme pour les deux semaines mais en réalité, la plupart des hébergements refusent de servir le petit déjeuner avant 7 heures, voire encore plus tard. Le jour se lève à peine, le ciel a de jolis reflets roses au-dessus du glacier. Un vallon d'abord marécageux, plus de plus en plus caillouteux nous mène au Passo Alto, premier col de notre tour. La descente de l'autre côté est raide et rocheux, dans un désert de gros blocs. Un fond de vallée vert au bord d'un beau torrent offre un peu de répit avant d'attaquer les 800 mètres de montée jusqu'au col de Crosatie. La chaleur est intense, j'ai déjà presque fini mes 2 litres d'eau et j'ai de la peine à trouver mon rythme. La dernière partie de la montée au col emprunte une série d'escaliers taillés dans la roche et sécurisés par des cordes : ambiance très minérale. Dans la descente, nous pique-niquons et faisons la sieste à côté d'un beau lac bleu. Puis le sentier pique vers le fond de la vallée, traversant des champs d'épilobes roses, pour arriver enfin au très confortable hôtel Paramont à Planaval, où des bières fraîches et des bols de chips et de cacahuètes nous redonnent des forces. Nous avons marché 9 heures sans compter les pauses, la journée a été éprouvante.
 
J3 : Planaval – Chalet de l'Epée (2370 m) – col Fenêtre de Torrent (2840 m) – Rhêmes-Notre-Dame.  +1500 m, -1350 m, T2
Encore une longue journée qui nous laissera avec diverses courbatures et ampoules. Heureusement que j'ai pu m'entraîner un peu en montagne les deux week-ends précédents, sinon je pense que l'étape précédente et celle-ci m'auraient vraiment fait du mal !  Nous montons au-dessus de Valgrisenche et suivons un sentier en balcon vers le sud. C'est un peu monotone, la vue se laisse longtemps désirer et ne devient vraiment intéressante qu'au niveau de l'alpage de Catin. Au-dessus du refuge du Chalet de l'Epée, quelques averses nous font sortir nos couvre-sacs et vestes de pluie… que nous rangeons presque aussitôt : l'orage qui menaçait est parti ailleurs et le ciel se dégage. Nous montons au col Fenêtre par un sentier de plus en plus rocheux. La descente par le versant est du col est vraiment raide et constitue un bon test pour les semelles de nos chaussures de marche : jambes pliées, poids bien en avant, droit dans la pente et on y va !  Un panneau au col indique 1 heure 30 jusqu'à Rhêmes-Notre-Dame : il nous faudra 3 heures pour y arriver enfin. Les hameaux du village ont des noms rigolos : les Oreillers, les Chaussettes…
 
J4 : Rhêmes-Notre-Dame – col de l'Entrelor  (3007 m) – les Eaux-Rousses. +1300 m, -1350 m, T3
Après une petite visite du joli village de Rhêmes, nous attaquons tout de suite la montée : les marches d'approche en douceur pour s'échauffer sont rares sur l'Alta Via 2. Juste au-dessus de la forêt, une vache morte est allongée juste à côté du sentier : toutes les autres vaches du troupeau la regardent fixement. La montée est une série de raidillons et de replats qui me fatiguent : gros besoin d'eau et de sucre. Cette montée sera la plus dure de la quinzaine pour moi : par la suite, je trouve enfin ma forme et tout devient plus facile. Le col de l'Entrelor est peut-être le plus alpin par la configuration du terrain avec, tout en haut, une mini-ferrata qui permet de surmonter un dernier ressaut rocheux. Au col et pendant la descente de l'autre côté (nettement plus facile), c'est le massif du Grand Paradis qui domine le paysage. Nous descendons jusqu'au lac Noir (2666 m), où nous mangeons puis récupérons un peu de notre énergie avec une longue sieste sous le soleil. La descente se poursuit par des alpages et l'ancien pavillon de chasse du roi Victor Emmanuel, puis une dernière plongée au milieu de la forêt nous conduit aux Eaux-Rousses. A l'Hostellerie du Paradis, nous commandons des bières, attendons, attendons encore… la machine est en panne ! La serveuse se confond d'excuses, nous amène des bières rousses en bouteille (bien meilleures que la Moretti pression, nous n'avons pas perdu au change) et nous offre la tournée. Avant de me coucher, je calcule que j'ai dû boire à peu près six litres de liquide (dont 5 litres d'eau, je précise…) au cours de la journée.
 
J5 : Les Eaux-Rousses – col Loson (3296 m) – refuge Vittorio Sella (2588 m). +1600 m, -700 m, T2
Ah, les joies d'un vrai bon petit déjeuner ! J'adore la cuisine italienne mais il faut l'avouer, la collazione n'est pas leur point fort. Celui de l'Hostellerie du Paradis fait heureusement exception à la règle, seul manque le vrai jus de fruits : nous n'en avons pas eu une seule fois au cours des 14 jours. Après la série d'étapes physiquement éprouvantes des trois derniers jours, je redoute celle-ci, avec ses 1600 mètres de montée et son col à 3300 mètres. Pourtant, cette étape s'avère nettement plus facile que les précédentes : le chemin est bien profilé, jamais raide et c'est sans peine que nous atteignons le col Loson, point culminant de la randonnée. La descente par le versant est un peu exposée au début, avec un sentier schisteux câblé par endroits qui a tendance à déverser vers le vide. Nous sommes tous assez surpris de nous trouver face à un cycliste ici… et il ne porte pas son VTT, il est assis dessus ! Après ce court passage délicat, le reste de la descente est aussi doux que la montée et, pour la première fois depuis le début de la randonnée, nous arrivons à la fin de l'étape avec de l'avance sur les temps indiqués. Le refuge Sella est beau et confortable, le repas est excellent, le coucher de soleil est magnifique… une très belle étape !
 
J6 : Refuge Vittorio Sella (2588 m) – Cogne (1554 m) – col Fenêtre de Champorcher (2828 m) – refuge Dondena (2200 m) +1300 m, -1600 m, T2
Nous partons au lever du soleil, qui éclaire les montagnes derrière le refuge d'une lumière orange vif. La descente à la fraîche matinale vers le village de Cogne est magnifique : les contrastes offerts par la lumière sont superbes et les chamois et marmottes ont décidé d'assurer le spectacle. Nous prenons le bus de Cogne à Lillaz pour éviter une heure de marche à côté de la route par une chaleur déjà intense à 10 heures du matin. La montée à la Fenêtre de Champorcher est belle au début, dans une superbe forêt de mélèzes… puis une ligne haute tension vient perturber la beauté du paysage et les choses se gâchent un peu. Les pylônes et les lignes électriques nous accompagnent jusqu'au col et, même après le col, ne veulent pas nous lâcher. La descente au refuge Dondena (qu'on ne voit qu'au tout dernier moment) se fait sur une piste caillouteuse qui fait mal aux pieds… je suis content d'en finir avec cette étape un peu bancale, avec ses deux grosses descentes qui encadrent une grosse montée. Le refuge n'a pas le charme de Sella, mais la soupe d'orge est un régal !
 
J7 : Refuge Dondena (2200 m) – col Moussaillon (2858 m) – Chardonney (1450 m). +700 m, -1500 m, T2 (courts passages T4 au col Moussaillon)
Le programme du jour prévoit une longue descente jusqu'à Donnas, mais le guide trouve que cela manque d'intérêt : il va faire extrêmement chaud, autant faire une randonnée en altitude puis remplacer la partie "vallée" de l'étape par un transfert en bus. Il nous propose de faire le Mont Glacier en aller-retour depuis le refuge, comme nous avons enchaîné les cols mais n'avons fait aucun sommet. Nous partons au lever du jour mais, presque tout de suite après avoir quitté la piste, nous loupons deux bifurcations coup sur coup et ne trouverons jamais le chemin de Mont Glacier. A la place, nous montons au col Moussaillon par un sentier qui, dans sa partie supérieure, traverse des pentes schisteuses très raides. Le terrain est assez exposé et, sous mes pieds, tout est meuble : impossible ou presque d'assurer le pas. Au col, l'ambiance est très minérale, avec le mont Avic au fond et un joli lac bleu à nos pieds en contrebas. Nous redescendons hors sentier par des pentes herbeuses et rocheuses qui ressemblent à s'y méprendre à celles au milieu desquelles nous nous sommes trompés de chemin le week-end  précédant le début de la randonnée. Cette mésaventure sous le Furtwangsattel aura été un entraînement parfait pour le col Moussaillon ! Nous redescendons vers la vallée, croisant une file sans fin de randonneurs qui montent à la fête de Notre Dame des Neiges, au refuge du lac Miserin. Deux heures de descente raide entre alpages et forêt nous amènent à Chardonney, où nous achetons pizza, fromage, fruits et bière à l'épicerie du village : nous les mangeons dans un jardin public avant de prendre le bus pour Pont Saint-Martin, où il fait 38 degrés. Demain, nous rejoindrons l'Alta Via No. 1 pour la deuxième semaine de nos vacances.

Deuxième partie

Tourengänger: stephen
Communities: Randonneur


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